Chocolate & Curls // IRWIN

Chapitre 44.

-Point de vue de Connie-

"Je vous ai convoqué aujourd'hui parce que j'ai un plan" clama haut et fort Calum Hood.

Il avait un plan. J'avalai le morceau de chocolat noir belge avec 80% de cacao que j'avais entre les doigts afin de porter toute mon attention à ce qui allait être dit. Michael et Luke se redressèrent sur leur chaise, attentifs. Laissez-moi expliquer comment nous nous étions tous retrouvés dans la cour arrière des Hood...
Tout avait commencé quatre ou cinq jours après ma reconciliation avec Luke. Je m'étais réveillée comme chaque matin, m'abandonnant à mes rituels matinaux -vous savez, se brosser les dents et tout. Tout annonçait une journée normal quoi. J'allais dormir, manger, lire, dormir, manger, dormir et nous serions déjà au lendemain. Sauf que les choses prirent une autre tournure dans l'après-midi lorsque je reçus un message de Calum : "Viens chez moi dans 15 min". J'avais demandé pourquoi et il avait répondu que c'était une affaire importante alors je n'avais pas plus insisté et j'étais sortie de chez moi, prenant deux carrés de chocolat avec moi -c'était l'heure du goûter alors je devais manger non ? J'étais donc chez lui en dix minutes seulement, mais j'avais passé cinq minutes plantée devant la porte. J'avais peur de revoir Madame Hood. La première impression qu'elle avait eu de moi était tellement mauvaise que l'idée qu'elle me revoie me terrifiait. Je ne voulais absolument pas paraître aussi bizarre que la première fois que nous nous étions vues. Enfin, j'étais peut-être très bizarre mais l'importance que tout humain accordait aux regards d'autrui jouait un rôle capital. Je devais paraître un tantinet plus normal de sorte à ce qu'elle ne soit pas persuadée que son fils fréquente un cas social. Sauf que, et c'était là que je me rendis compte que je n'avais pas de vaine, je portais une chemise qui semblait avoir été volée à Harry Styles avec une paire de tongues. Rien que mon apparence devrait lui apporter mille jugements sur ma personne. Finalement j'avais pris mon courage à deux mains et j'avais toqué à la porte. La mère de Calum m'avait ouvert, un sourire poli sur le visage. Peut-être que dans sa tête elle s'était dit "oh, c'est la folle de la dernière fois", en tout cas ce serait ce que j'aurais pensé à sa place.

"Bonjour, avais-je dit un peu gênée. Je suis Connie et euh... Calum m'a dit de venir ici donc...

- Oh, c'est toi Connie ! Elle s'était exclamée. Enchantée.

- Pareille, avait-je souri, alors je peux entrer ?

- Bien sûr, Calum est dans le jardin. Attends, je te montre le chemin."

Et elle m'avait guidé jusqu'à leur cour arrière sans un commentaire sur ma personne. Pas de "serais-tu la fille de la dernière fois qui a offert une fleur à mon fils ?" alors peut-être avait-elle oublié que nous nous étions déjà vues auparavant ou elle ne préférait ne rien dire dessus. En tout cas, elle paraissait vraiment gentille. Dans le futur j'aurais probablement l'occasion de mieux me présenter à Madame Hood. Elle m'avait laissé dehors, et je n'avais pu m'empêcher d'admirer les plantes qui se trouvaient ici. J'étais une amoureuse de la verdure, tout ce qui faisait partie de la flore me fascinait. Mais bien vite j'avais été rammenée à la réalité lorsque j'entendis mon nom se faire appeler. Non seulement Calum était là assis sur un siège de jardin mais à ses côtés se trouvaient également Luke et Michael.
Nous voilà donc à cette phrase qu'avait prononcé Calum, tel un général de l'armée. Il avait un plan. Pourquoi ? Quand ? Comment ? Qui ? Où ? Je n'en savais rien. Mais à en juger par son expression faciale, il n'allait pas tarder à nous dévoiler plus.

"Comme vous le savez, mon anniversaire est dans une semaine et cinq jours, commença-t-il.

Jusque là, rien de surprenant était sorti de sa bouche. Nous hochâmes tous la têtes, toujours intrigués.

- Et parce que je suis le meilleur fils qui soit, mes parents ont prévu un weekend dans la villa du pote de Papa, continua le brun. A Congee Beach, pied dans l'eau, cinq chambres et piscine. J'ai littéralement les meilleurs parents.