West road suite 26

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                                                                      Détroit, le 4 octobre 1992,

Cher monsieur Clarence,

Suite à notre conversation téléphonique de lundi dernier, je vous confirme mon arrivée à Lone Oak par le train de 10h36, le 18 octobre prochain. Je vous remettrai personnellement la maquette de la couverture que nous vous proposons pour votre ouvrage.

Notre équipe aurait pu évidemment vous transmettre cette information, via l'adresse e-mail de votre petite-fille mais ce voyage s'inscrit aussi dans une démarche plus personnelle. Vous m'intriguez, monsieur Clarence. J'ai l'intuition que vous êtes intimement lié à l'histoire que vous relatez. Beaucoup plus que vous ne le laissez supposer. Je ne pense pas par exemple que Rosa Duncan aurait confié le journal intime de miss Lockwood à un parfait inconnu. Que lui avez-vous donc appris pour qu'elle vous livre ainsi aussi facilement les secrets de son amie ? Il me tarde de vous rencontrer afin de converser avec vous de vive voix et de découvrir enfin Lone Oak même si je m'attends à ce que l'image idéalisée que je m'en fais ne corresponde plus à la réalité, pour peu qu'elle y ait correspondu un jour. Vous proposez de me loger dans l'ancien orphelinat que gère, à présent, votre petite-fille. J'accepte avec plaisir. Ainsi, j'aurais l'occasion de rencontrer à la fois celle-ci et de me trouver dans un des lieux que décrit votre roman même si je sais qu'il a été en partie remanié et transformé en Coffee shop.

A bientôt, à Lone Oak,

Steve


A SUIVRE.

WEST ROADWhere stories live. Discover now