Une Promesse

1.4K 130 2
                                    

PDV Jeremy

    Je l'avais laissé là-bas, seule, sans personne. Elle ne connaissait rien de nos coutumes, elle se retrouvait dans un endroit qui lui était complètement inconnu. Tout ça à cause d'une imbécile ! Et cette stupide de conne d'imbécile était ma meilleure amie. Je faisais les cents pas à l'aéroport, tandis qu'on attendait que ma mère vienne nous chercher. Laina était affalée sur un des sièges complètement vidée de ses forces. Je n'avais rien dit du voyage de retour, mais je sentais que j'allais exploser dans quelques minutes. Une petite clochette se fit entendre dans ma poche, je sortis mon portable pour voir un message de ma mère. Celle-ci ne pourra pas être là d'ici trois quarts d'heure. Ça y'est, la rage commença à monter à travers ma gorge. Elle forma rapidement une boule qui allait rapidement exploser. Je pris mes affaires et celles de Laina. Elle leva les yeux vers moi, alors que j'étais à bout. Ses yeux bleu qui habituellement pétillaient de joie étaient maintenant injectés de sang. Elle avait beaucoup pleuré. Elle sembla légèrement désemparée, elle se leva tout doucement, mettant mes nerfs à rudes épreuves. On devait sortir d'ici et parler. Je lui pris la main et nous sortîmes rapidement cet enfer, une fois dehors, je choisis un endroit calme afin de parler avec elle. 

_ Je peux comprendre pourquoi tu es énervé Jeremy mais...

_ Oui je suis énervé ! Parce que je t'ai cru ! J'ai cru ton mensonge !

Avant de partir, elle m'avait certifié qu'elle avait un passeport complet et une autorisation de fouler le sol du Royaume de Dielli. Je lui avais fait confiance, mais je n'aurais pas dû. Ses yeux se remplirent immédiatement de larme et elle baissa la tête.

_ Pleurer ne sert à rien... le mal est fait. Maintenant, Aïlla est prisonnière d'un endroit qu'elle ne connait même pas. Tout ça à cause de toi !

Je savais que j'étais dur envers elle, mais c'était la vérité. Aïlla se trouvait dans un endroit où je ne pouvais pas être avec elle, pour la réconforter ou bien pour lui dire que je serais toujours là pour elle. Laina se remit à pleurer et se cacha le visage de ses mains. Elle était bien plus mal que moi... mais je n'arrivais pas à enlever cette rage qui compressait mon cœur. Je n'aimais pas être aussi faible. Je restai planté devant elle. Ses sanglots incontrôlables s'entendaient beaucoup et de nombreuses personnes se retournèrent pour voir ce qui se passait. Les gens ne savaient vraiment pas contrôler leur curiosité. Surtout ce foutue gars s'avançant vers nous, il se plaça bien devant moi, cherchant à me dominer de sa hauteur. Malheureusement pour lui, je devais au moins faire une tête de plus que lui. Je le fusillai du regard, cependant il ne sembla pas se démonter et gonfla son torse pour se donner un peu d'assurance. « Retourne devant tes films de super-héros, tu fais juste pitié... » pensai-je alors qu'il commença à ouvrir la bouche.

_ Qu'est-ce qui vous prend de vous en prendre à une femme comme cela, jeune homme ?

Je me mis droit afin de lui montrer que je n'étais pas d'humeur pour parler de ce que je ne devais pas faire. Il flancha un peu, mais reprit rapidement ses esprits. Il toussa et plaça son poing devant sa bouche. Cet homme devait avoir au moins le double de mon âge, ses cheveux allaient vers le gris et lui donnait l'air d'être malade, malgré sa bonne musculature.

_ Si je puis me permettre MONSIEUR, mais ce qui se passe avec mon amie n'a rien avoir avec vous, donc je vous demanderais bien gentiment et poliment d'aller vous faire foutre ! Articulai-je en serrant fortement les mâchoires, les poings fermement prêts à être utilisés.

Je ne voulais pas avoir d'autre problème. L'homme baissa rapidement les yeux et murmura dans sa barbe. J'entendis parfaitement ce qu'il dit et ce n'était pas franchement agréable à entendre, mes oreilles en saignaient déjà. Des commentaires racistes, j'en avais essuyé depuis que j'avais foulé le sol français. Bien que certains Français étaient des personnes assez ouvertes d'esprits, d'autres pouvaient vous accuser d'un vol que vous n'aviez jamais commis, tout simplement à cause de votre couleur de peau. Je haïssais ce genre de personne. Mais ce gars avait mal choisi son moment pour me faire ce genre de propos. Laina releva subitement la tête. Elle avait toujours senti quand mes émotions commençaient à prendre beaucoup trop de place. Je fis un pas vers l'homme qui lui recula.

L'âme du désertWhere stories live. Discover now