La sortie et le cadeau

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PDV Aïlla :

J'avais chaud, terriblement chaud. Je n'arrivais toujours pas à me faire à la chaleur du Royaume de Dielli. Mais je me sentais lourde aussi. Comme si quelque chose était allongé sur moi et m'empêchait de respirer. J'ouvris avec difficulté mes yeux et fus affreusement surprise de me retrouver devant des yeux vert-gris. J'allais crier, mais  la personne plaça sa main sur ma bouche.

De la sueur froide commença à couler dans mon dos tellement je paniquais au fond de moi. Cependant je me calmais rapidement en reconnaissant la voix.

_ Hey ! Calmos la tigresse, ce n'est que moi !

Le premier prince et aussi le grand frère de Baskar me regarda avec des yeux remplis de triomphe. Depuis que j'étais là, il avait pris l'habitude de me prendre par surprise ou de me faire faire des crises cardiaques à longueurs de journées. Même le Roi commençait à s'y mettre. J'étais sûre que je devais avoir une tête horriblement drôle pour qu'ils puissent me faire peur tout le temps. Ou tout simplement parce que je les traitais de tous les noms en me barrant telle une furie. Dans ce genre de moment j'avais tendance à oublier le rang de la personne coupable de m'avoir fais peur.

Je regardai le prince avec une grande envie de meurtre. Aujourd'hui, je ne voulais pas me lever et j'avais une affreuse envie de rester cloîtrée sous ma couette (malgré la chaleur qu'il faisait). J'allais me replonger sous celle-ci mais ce dernier me menaça de me balancer dans la fontaine si je le faisais. Je soupirai et m'étalai de tout mon long sur le lit.

_ Que me voulez-vous ô cher prince premier du nom du Royaume de Dielli ?

Il tourna la tête vers moi et son regard pétilla d'amusement devant mon mauvais caractère. Il quitta mon lit et se dirigea vers mon armoire.

_ Aujourd'hui est un jour spécial ma chère Aïlla !

_ Oh oui... je saute de joie... regardez... marmonnai-je en levant les bras en l'air et en les agitant.

Son rire arriva à mes oreilles. Il avait une habitude de rire tout le temps, mais quand je dis tout le temps, c'était tout le temps. Je me demandai même si il y avait des moments où il était sérieux. Cependant ça faisait une bonne bouffée d'air frais, le prince Baskar, lui était toujours sérieux. Enfin... pas cette nuit-là, où il m'avait supplié de le tutoyer. Je posai mon bras sur mes yeux et soupirai. Je ne voulais pas me lever et le réveil à côté de moi m'indiquait 9h00 du matin.

_ Aller, debout fainéante !

_ hummmmm.... je veux juste dormir !

Le prince Mandar ne le prit pas de cette oreille et il fit la pire chose au monde. Il ouvrit la fenêtre. Une vague de chaleur me frappa en plein visage et je crus que j'allais suffoquer. Je me relevai en vitesse, les yeux secs. Je fronçai les sourcils en le voyant rire, fier de lui. Je baissai les bras, connaissant le prince, ce coup là n'était qu'un avant goût de la pire souffrance qu'il pouvait utiliser pour me faire plier. J'enlevai ma couette pour ne pas fondre de chaleur. Ma chemise de nuit bleu vola légèrement sous un coup de vent venu de nulle part, heureusement que j'étais assise. Le prince laissa glisser ses yeux sur mon corps avant de détourner le regard et de nouveau se diriger vers mon armoire.

_Tu sais que Baskar n'est pas là depuis quelques jours ?

_Oui, c'est vrai que je ne l'ai pas vu ces derniers jours.

Pour tout dire, il me l'avait dis. à ce moment, je me baladai un livre à la main quand il m'avait interceptée. Il m'avait parlé de son voyage et me recommandait de ne pas de faire de bêtises, ainsi d'éviter de me perdre.

Je n'avais pas compris sa précipitation, puis Baba m'avait dit qu'il avait dû partir en Chine pour un contrat très important.

Je me levai enfin tandis que Mandar me tendait une robe bleu vert. Je la pris dans mes mains et la regardai dans toutes ses coutures. Je fronçai de nouveau mes sourcils en voyant un détail qui me fit tiquer. Je baissai les bras et lançai. un regard oblique au prince qui se trouvait maintenant devant ma coiffeuse. Il fouillait dans la boîte à bijoux. Si Baba le voyait, elle lui aurait tirer les oreilles sans ménagement. Tout en parlant du loup, la vieille servante rentra dans la chambre et sembla surprise de voir le premier prince dans ma chambre.

L'âme du désertМесто, где живут истории. Откройте их для себя