Le reveil

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Heureusement que je comprenais l'arabe !

Malgré la mise en garde, je n'ai pas écoutée. Plissant les yeux pour m'habituer à la lumière. Mais très vite, j'ai versé quelques larmes en remettant mon bras sur mes yeux. Puis, j'ai demandé à voix haute :

- Où sommes-nous ? Que m'est-il arrivée ?

Du coin de l'œil je faisais quand même attention à la personne qui avait parler, le surveillant la vision floue.  Et à mon grand étonnement, l'homme en question, malgré sa voix dure et ma vision flou avait des traits particulièrement chaleureux. Il me répondit quelque chose que je ne comprenais pas.

- C'est bien ce que j'allais vous demander jeune fille ! Que faites-vous au milieu du désert, seule ? Où est votre famille ou votre mari ?

Il se croyait à l'âge de pierre ce macho ? C'est vrai que quelques traditions avaient la carapace dure en Algérie et ils aimaient traiter les filles comme des joyaux précieux qu'il ne fallait pas trop exposer, Mais tout de même ! Nous sommes dans un lieu touristique. C'est là où nous avions le plus de chance de voir une femme seule. J'allais m'insurger et lui crier ma façon de penser quand je me suis ravisée. Oui me dis-je Enfin après un long moment de réflexion, c'était la meilleure solution. Une fois habituée à la lumière, j'ai décidé de ne pas lui répondre et d'enlever mon bras pour regarder autour de moi à la place.

Oh oh... Au-dessus de moi, une tente en tissus crème avais été dressé et je reposais sur un amas de coussins en tout genre. Bizarrement l'homme paraissait plus vieux que ce que j'imaginais ! Dans la quarantaine peut être. Il avait le visage rond et était très bronzé, ses yeux chocolat semblaient inquiets et une longue barbe poivre et sel complétait le tout. Sa tête enroulée dans un turban, il était habillé d'une longue robe. Il ne semblait pas s'être rendu compte que j'étais une touriste. J'ai d'ailleurs remarquée qu'il lorgnait avec un peu trop d'insistance ma robe. Comme si elle pouvait lui donner la réponse à toutes ses questions.

Enfin il a relevé la tête vers moi et il eue un choc, ça se voyait sur son visage très expressif. Les yeux écarquillés, il semblait coincé dans cette position, me fixant de ses yeux marron aux très long cils.

Puis d'un coup, il quitta la tante bricolée sans plus faire attention à moi. Je me félicitais d'avoir appris l'arabe plus jeune, cela me servait beaucoup aujourd'hui. Enfin ce n'est pas tout ça, Mais il faut que je rentre à mon hôtel ! Ce n'est pas loin de toute façon je pourrais sans doute y aller à pied. C'est là que je me suis rappelée que je ne devais pas oublier de prendre mon sac avec moi !

Alors que je tentais de me mettre debout je due me rendre à l'évidence... Je n'arrivais plus à marcher avec mes talons, alors je les ai enlevés. Je me suis ensuite redressée pour sortir de la tente.

Ce que j'ai vue me stupéfia, de part et d'autre de la tente des hommes armés... À leurs ceintures étaient accroché des lames de toutes sortes recourbées bizarrement dans un fourreau en peau d'animal grossièrement cousu. Ils m'empêchèrent de sortir. Quand enfin l'homme au turban revint il dût affronter ma colère, je devais rentrer là où je séjournais maintenant ! Ou ma mère finirait par s'inquiéter !

Mais malgré mon hystérie et ma voix sur-aiguë, il resta de marbre, sans même cligner des yeux, attendant que je finisse ma crise. Ensuite, il me dit d'un ton bizarre qu'il me ramènerait chez moi et sorti de la tente après avoir fini de parler.

La panique s'insinuait en moi alors que je faisais les cent pas, il faillait que je m'enfuis ! Je venais sûrement de tomber dans l'embuscade d'un vendeur d'esclaves féminin du vingt et une ème siècle, en tout cas il ne m'aurait pas vivante. Jamais !

Alors que je réfléchissais, une seule solution s'imposa à moi : il fallait que je me faufile par un autre passage. Alors que je cherchais quelque chose j'ai fini par trouver,  une petite brèche avais été mal fermée lors ce que la tente a été construite.

Quand j'ai réussi à sortir, le soleil tapait très fort au dehors. L'air était lourd et je voyais comme des vagues. De plus, alors que je cherchais le petit village que les archéologues ont construits j'ai remarqué qu'il n'y avait rien ! Seulement du sable ! Même les protubérances rocheuses sculptés bizarrement par le vent n'étaient plus là. J'étais perdue !

Paniquée j'ai donc compris que je n'avais que deux solutions, la première était d'abandonner tout espoir de liberté et de finir esclave,  la deuxième de m'enfuir et sûrement mourir déshydraté au milieu du Sahara. Aucune de ces solutions n'était préférable à l'autre. Pourtant, j'ai très vite fini par prendre une décision ! Ce serait le désert.

M'élançant vers ce que j'avais identifiée comme étant le nord, j'ai couru pour mettre le plus de distance possible entre moi et ces bandits. Très vite j'ai compris que je souffrais de déshydratation. La course à pied dans le sable me coûtait le peu d'énergie que je possédais encore, mes pieds s'enfonçant à chaque pas. Fiévreuse je me suis dit que mon heure était bientôt arrivée. Je n'avais pas bu d'eau ni manger depuis la veille. Fixant l'horizon dont l'air ondulait, je ne suis dit que j'aurai peut-être dû mieux réfléchir. Contre le dessert je n'avais en réalité aucune chance.

Et alors que je pensais m'être enfuit très loin, un cheval galopa vers moi. C'était le quadragénaire, il m'attrapa au vol alors que je courrais pour m'enfuir. Une fois sur son cheval, je me suis débattue comme un beau diable. Jusqu'à ce qu'un objet dur avec des protubérances  je me fasse assommée par ses soins.

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Quand je me suis réveillée cette fois-ci, j'avais très mal à la tête et j'étais attachée sur le dos de quelque chose. J'ai eue du mal à l'identifier, mais cela ressemblait à un chameau, Ah génial moi qui avais presque juré qu'ils ne m'auraient pas vivante ! Alors que je sanglotais suppliant à n'importe qui de me ramener chez moi, une voix dure se fit entendre.

- C'est ce que nous faisons. Tait toi.

Mais je jurerais que l'hôtel se trouvait dans l'autre sens. Soupçonnant qu'il mentait j'ai continué à pleurer et tempêter dans l'espoir qu'ils en aient marre de moi et qu'ils décident de ne plus me vendre.

En tout cas ça n'a pas marché. Ils m'ont attaché durant un quart du trajet qu'à durer le voyage... je crois... Je ne me souvenais plus. Pourtant, ils me nourrissaient bien. Avec beaucoup d'eau, de viande et de fruit.

La nuit du sixième  jour, alors qu'ils m'ont laissée dans une tente attachée les mains dans le dos, l'homme à qui j'avais parlé la première fois vint me rendre visite.

Il me détaillait sans rien dire pendant un bon moment, il fixait d'un œil soupçonneux mes cheveux. Lâchés maintenant à cause du traitement qu'ils m'avaient fait subir, ma chevelure blonde sur les pointes partaient dans tout les sens. Quoi ? C'était si étonnant que ça une femme avec les cheveux en bataille ?

Puis, reprenant ses esprits il finit par me demander :

- alors comment se passe votre voyage ? Allez-vous arrêter de pleurer ?

Alors que je lui faisais un regard noir de profond mépris, il finit par dire quelque chose qui me cloua sur place, me donnant des vertiges.

- Ne pensez plus à vous enfuir, à cause de vous les gardes de la tente ont perdu la vie, ainsi que certains esclaves.

- Je n'ai tué personne !

- Vous l'avez provoqué à cause de votre fuite. Ils étaient censés vous empêcher de partir. Ils ont échoué et l'ont payés de leurs vies.

Sur ces mots il partit le front barré d'un pli soucieux et les lèvres pincées, comme si certaines de ses interrogations restaient sans réponses et que quelque chose, qui me passait par-dessus la tête, le tracassait.

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Alors cette suite ? Qu'en pensez vous ? Laissez moi lire vos commentaires ! À votre avis qu'arrive-t-il à Zarah ?

LA PRINCESSE [Pause]Where stories live. Discover now