Ma sortie du placard

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No worries, je quitte absolument pas l'projet. Même si ça vous arrangerait peut-être de ne plus lire mes anglicismes beaucoup trop redondants, aujourd'hui, j'vous parle plutôt de l'histoire de mon coming out.

On va s'le dire, j'ai la parole très facile. On me qualifie souvent de sociable, d'extravertie et de fille qui parle trop fort ( chose que j'devrais d'ailleurs améliorer ). Mais quand est arrivé l'moment de regarder ma mère dans le fin fond de ses yeux pairs et de lui dire « Maman, je suis bisexuelle. », mes mots ont fugués dans l'trou noir qu'est mon anxiété, entraînant mon courage sur leur passage. J'vous avoue que c'est pas chose facile. D'ailleurs, j'ai toujours pas dit à mon père que j'me considère désormais lesbienne... C'est en première place sur ma liste de résolutions de l'année 2017.

L'option que j'ai choisie, pour ma part, c'est l'écriture. Parce que les mots ont toujours été mes meilleurs alliés. J'ai donc ouvert un document Open Office, n'ayant malheureusement pas Word, pis j'lui ai écrit tout c'que mon p'tit cœur en pleine métamorphose comportait. Le fait que j'aimais une fille et que j'avais fait la découverte de mon attirance envers le sexe non-opposé, pour plus de précision. Elle m'a répondue d'la même façon, ajoutant un paragraphe à mon texte ( sauf pour la partie concernant l'homosexualité parce que tsé, j'pense qu'elle aime pas mal trop mon cher papa pour même penser à ça ). Pis c'est fou quand on y pense parce que les phrases qu'elle tapait à l'aide de ses deux index allaient avoir un impact direct sur le reste de ma vie.

Suspens... ( Même moi j'me trouve pas drôle ).

J'vous rassure, j'ai été très chanceuse de tomber sur des parents aussi ouverts d'esprit. Mom m'a tout simplement expliquée, malgré son assez grande surprise, qu'elle m'acceptait telle que j'étais. Que j'restais sa fille peut importe mon orientation sexuelle ( j'espère bin câlibine ) et qu'elle m'aimait toujours autant, ajoutant même que son amour s'éterniserait pour toujours, parce que l'quétainisme traverse les générations en ordre décroissant dans famille. La tension hantant auparavant mon corps s'est relâchée, mes mains se sont arrêtées d'trembler et j'me sentais soudainement mieux, acceptée. C'était fait. Elle a par contre décidée d'elle-même en parler à mon père, chose qui a été un peu plus difficile de c'que j'ai entendu dire. Mais il a bien évidemment fini par très bien accepter la chose, comprenant que c'était une partie de ma personne, quelque chose d'ancré en moi pis qu'anyway, y'avait pas bin-bin l'choix. C'est même lui qui m'a offert et fait des lifts chez ma blonde de l'époque, hahaha.

Tout ça pour dire que vous êtes tous lecteurs et/ou auteurs amateurs par ici pis que l'écriture est le pilier central de notre dite application. C'est c'qui nous a tous rassemblé et la principale raison du pourquoi aujourd'hui, maintenant et tout de suite, vous lisez cet article. Alors si la barrière de vos lèvres s'avère un peu trop difficile à surpasser, laissez donc le bout de vos doigts vous donner un p'tit coup d'pouce. Pouce, doigt... La catchez-vous ?

— la-quebecoise, 18 décembre 2016, « Ma sortie du placard » pour Le Placard

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la-quebecoise, 18 décembre 2016,
« Ma sortie du placard » pour Le Placard.

L'identité en déshabilléWhere stories live. Discover now