Kreis (épilogue + explication)

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Ces montagnes qui les dominaient donnaient au lieu un aspect étrange...presque inconvenant.

L'étranger se retourna au moment où le bus disparût, et avec, la route menant vers la liberté.

Il avait fait le choix de venir ici, néanmoins, le silence du lieu ainsi que la chaleur étouffante du matin lui firent rapidement regretter son départ.

Si seulement il était resté en Chine.

Lentement, il s'approcha de ce qu'il lui semblait être un Conbini avant d'apercevoir une silhouette.

L'étranger se colla alors à la vitre et remarqua la présence d'une jeune brune se trémoussant derrière les caisses.

Il sourit immédiatement, oubliant sa fatigue, sa sueur, et sa déception.

Voilà ce qu'il était venu chercher à Cheonjin.

Les tintements des clochettes indiquèrent qu'un nouveau client pénétra dans le magasin.

Hyemin releva la tête de son comptoir et admira le fantôme, hébétée.

Même le perroquet semblait stupéfait.

Car, c'était la première fois, depuis des siècles, qu'un client venait leur rendre visite.

A/N : Cette fiction est officiellement terminée. Certains sont sûrement confus, donc je propose de vous donner une explication à tout ce que j'ai essayé de transmettre ici, laissez-moi vous prendre par la main. Tenez bon, car je pense que ça sera long.  

Premièrement, avant d'expliquer toute l'intrigue, je vous donne le sens des termes utilisées ici. Cheonjin, la ville de Cheonjin, signifie innocence en Coréen, voilà pourquoi Hyemin reste enfermée dans cette ville, dans son innocence jusqu'à ce que Cheonjin s'écroule littéralement (j'y reviendrai). Sunde signifie péché en allemand, car les dix premiers chapitres, on ne trouve rien de vraiment "dangereux", on partage juste les quelques pensées malsaines de Luhan. Ensuite Sunde devient vite Verbrechen qui signifie crime (toujours en allemand), c'est-à-dire que les pensées de Luhan ne sont plus juste malsaines mais complètement néfastes (ai-je besoin d'expliquer pourquoi ?). J'ai trouvé rigolo le fait que je puisse utiliser mon propre pseudo pour nommer ces chapitres. Kreis (de l'allemand) signifie ici cercle. Et idem, qui vient du latin, se rapporte à tout c'qui est en lien avec l'identité. 

Deuxièmement, toute l'histoire repose sur l'idée du "monde comme volonté et comme représentation" (J'vous conseille de lire les écrits de Schopenhauer). Cela veut donc dire que tout ce que tu as vu jusqu'à présent n'existait pas réellement, et au final on peut se demander qu'est-ce que la réalité dans ce cas ? Est-ce que c'est Cheonjin ou est-ce que c'est l'hôpital ? A vrai dire, moi-même je ne saurai pas vraiment répondre à cette question, je sais juste qu'il y a une réalité à priori commune et une réalité propre à chacun, la réalité de Hyemin est donc un peu différente de la nôtre mais ça n'veut pas dire pour autant que ce qu'elle voit n'est pas "réel". Je sais que c'est flou comme idée, je l'sais. 

Bref, pour revenir à l'idée de représentation, tu peux voir que tout au long de la fiction, chaque personnage et chaque élément représente tout autre chose. 

Junmyeon, à Cheonjin, est un fantôme, un boiteux, un muet. Le fait qu'il soit un fantôme te montre juste qu'il est toujours présent mais n'a jamais été vraiment là pour Hyemin. Plus, le fait qu'il soit muet montre juste qu'il n'y a jamais eu de communication avec sa propre fille (car à chaque fois qu'elle le réclame, il la repousse et l'entraîne dans sa solitude).  Par ailleurs, on retrouve même cet idée du père absent lorsque Luhan saisit le cadre photo et voit le visage de Junmyeon disparaître, pour qu'on ait à la place une croix rouge. 

(in)convenience store // [LUHAN]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن