Chapitre 2 ~ Alicia

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Je m'aperçois tout de suite du genre d'individu : dragueur, allumeur et coureur de jupons,  qui ne désire qu'une seule chose.... Le plus impressionnant, par sa taille et sa carrure, s'approche de moi et je fais comme si je ne l'avais pas remarqué.

- Salut ma jolie. Ça te dirait d'aller boire un verre "Chez Dan" le bar d'à côté ? me dit-il en me fixant avec ses grands yeux bruns aguicheurs.

Je le regarde, l'air surpris. Je ne peux m'empêcher d'admirer ses tablettes de chocolat, en pensant qu'il a qu'une envie, tirer son coup. Quand je décide de répondre à sa question, j'entends Vanessa arriver derrière moi :

- Eh bas les pattes ! Elle va se marier,  s'énerve-t-elle.

- Ah ouais ? On ne t'a pas sonné toi !  Elle n'a pas de langue ta copine ? rajoute-t-il en se moquant.

Ses compères se mettent à ricaner. C'est qui ce connard !  Mon cœur s'emballe et je sens que ma petite brune préférée ne va pas en rester là. Il faut que j'intervienne.

- Premièrement, j'ai une langue et deuxièmement, je ne désire pas venir avec toi. Ok !

Je me retourne et saisis le bras de Vanessa pour nous diriger dans les vestiaires d'un pas rapide. Quand nous entrons à l'intérieur, elle hurle :

- C'est quoi ces petits cons !

- Arrête, je crois qu'ils ont compris. De toute manière, il est temps pour moi de rentrer et toi tu dois bientôt prendre ton service.

Elle continue de marmonner dans sa moustache en sortant ses affaires de son casier. Elle m'embrasse vite fait et quitte la pièce. Moi, je me prépare à passer sous la douche avant de partir. Je me faufile sous l'eau chaude, ce qui me redonne la pêche. Il me fallait bien ça pour affronter cette journée. Je cogite à ce qu'il me reste encore à faire avant la soirée.

J'arrive sur le parking, propre et ressourcée. Je m'approche de mon véhicule, une coccinelle bleue qui m'a coûtée toutes mes économies mais dont je suis fière. j'introduis ma clé dans la serrure, quand soudain, je reconnais les rires des trois abrutis de la salle de sport de tout à l'heure... Je me retourne et ils sont si proches que je peux sentir leur haleine alcoolisée. J'en fais tomber mon sac à terre. Mon cœur bat à toute allure et la peur m'envahit. La gorge serrée, je jette un regard rapide aux alentours, mais ils sont déserts. Mille scenarios défilent dans ma tête, un tas de films loin d'être agréables. Malheureusement, c'est la voix de celui qui m'a proposée un verre  qui me reconnecte à la réalité.  Ses yeux braqués sur moi, il me dit avec mépris :

- Alors ma jolie, on est toute seule maintenant. On fait moins sa maligne !

Sans que je ne m'en sois rendue compte, ses deux complices se sont rapprochés de moi et me tiennent chacun un bras. L'idiot, lui, se dresse devant moi en me caressant la joue. Je tourne ma tête en signe de protestation et lui mets un coup de genou dans son service trois-pièces. Mais pas assez fort malheureusement. Il gémit en me regardant avec son air mauvais :

- Espèce de garce ! Vu que tu as une langue, j'aimerais voir comment tu pourrais l'utiliser ma poupée !

Je hurle « à l'aide » en me débattant de toutes mes forces, mais personne ne vient à ma rescousse. Mon angoisse m'empêche de respirer normalement. Il m'embrasse de force en me serrant la mâchoire avec sa main et il essaye de passer le barrage de mes lèvres avec sa langue. Il s'arrête brusquement, juste assez longtemps pour que je puisse lui cracher à la figure. Furieux, il contraint les deux autres à me mettre à genoux et commence à déboutonner son pantalon ; quand soudain, je perçois une voix d'homme au loin :

- Eh, qu'est-ce que vous faites là-bas ?  Lâchez-là !

Il me relève en serrant sa main autour de mon cou tout en me regardant froidement.

- On se retrouvera ma jolie, me menace le grand brun. Allez les gars, on se tire !

Ils partent en courant comme des voleurs sans un regard en arrière. Je m'affale contre ma voiture et m'effrondre au sol.  Je ne sais pas depuis combien de temps je suis par terre ; des secondes, des minutes ? J'ai du mal à reprendre mes esprits ainsi que ma respiration. Il me faut quelques instants de plus pour comprendre qu'enfin, ils ne sont plus là !

Je me redresse et c'est à ce moment que je réalise qu'un homme est à mes côtés et me parle. Mais je ne l'entends pas, je vois seulement deux prunelles bleues, inquiètes, qui me fixent. J'essaye de parler mais tout est flou et tout devient noir ...


                                                              ******************************

Mon petit mot ...

Encore MERCI !

J'espère que ce deuxième chapitre vous a plu !

N'hésitez pas à commenter et votez, si vous avez aimé !

 À bientôt !


LE COEUR OU LA RAISON ? (En réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant