Chapitre 13

255 10 1
                                    


PDV Elena

- Mais nous sommes rien Elena.

Ses mots me font mal. Très mal. J'ai envie de hurler, de pleurer, de le frapper mais rien. Rien ne se passe. Nous restons dans cette position sans rien faire. Pourquoi je ne fais rien? Pourquoi je ne le tape pas? Pourquoi je ne l'insulte pas? Pourquoi je reste en face de lui sans dire un mot à le regarder? Toujours ce silence pesant dans cette pièce. Il me regarde avec un sourire en coin, ce qui a le don de m'énerver. Il attend une réaction de ma part. Moi aussi je l'attends.

Ses lèvres s'approchent de mon oreille;

- Qu'est-ce qu'il se passe ma belle? Tu as perdu ta langue?

Je baisse le regard pour éviter que nos regards se croisent.

- Pourquoi?

Antoine a l'air étonné que je parle enfin;

- Pourquoi tu m'as embrassé?

Son sourire s'élargit, putain mais il a quoi à ne jamais répondre à mes questions?

- Réponds!

- Peut-être que j'en avais envie.

- "Peut-être"?

Je ne sais pas ce qu'il me prends mais je rigole. A en voir son air surpris, il ne doit absolument rien comprendre;

- Non mais tu te fous de moi? C'est quoi cette excuse? On dirait que t'assumes pas de m'avoir embrasser!

- Et toi t'assumes peut-être? T'aurais pu me repousser!

Non mais je rêve?! Il jette la faute sur moi! Je le pousse plutôt violemment;

- J'étais bourrée ok?! Et c'est toi qui assumes pas! T'assumes jamais tes actes!

- Quels actes Elena?!

- Mais tout tes actes envers moi Antoine! C'est quoi la prochaine étape hein? Me baiser?!

Je ne le laisse pas répliquer;

- T'en as envie n'est-ce pas?!

Antoine est tout simplement choqué de ce je dis. Mais il ne répond pas, il me regarde m'énerver, m'acharner sur lui.

- Tu sais quoi? Tu me dégoûtes!

C'est sur ces paroles que je décide de quitter sa chambre d'hôtel en claquant la porte. Quelques larmes coulent sur mes joues, je les essuie directement. Je refuse de pleurer, d'être faible.

Je repense au bouquant que nous avions fait. C'est vrai que nous n'avons pas fait attention, mais sous le coup de la colère j'en avais rien à foutre.

J'ouvre la porte de ma chambre et la ferme en la claquant. Pauvres portes.

Je m'appuie contre la porte et glisse le long pour finir assise par terre. Je suis à bout, les nerfs me lâchent petit à petit alors je pleure. Je sanglote. Seule.

Je pleure à cause de cet enfoiré. A cause de lui je suis faible. Pourquoi? Pourquoi il me fait ça? Je n'y comprends absolument rien.

- Mais nous sommes rien Elena.

Cette phrase se répète encore et encore dans ma tête. Je mets mes mains sur crâne et me le tape pour faire sortir ces mots. Comme si ça allait marcher...

Que vais-je faire maintenant?


Beep Beep Beep

Dans Tes Rêves.  [Antoine Griezmann] (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant