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Hello les chocovores ! 

Après moult péripéties ( oui j'ai utilisé le terme " moult "en 2016 :p ), j'ai enfin trouvé le temps de vous poster la suite ! J'espère que votre rentrée s'est bien passée et que tout roule pour vous ! Moi je suis noyée sous les  bouquins à lire ( Ô JOIE !) ! 

Allez ! Je vous envoie plein de courage pour ce début d'année et je vous souhaite beaucoup de réussite. Et si jamais vous avez un coup de blues : le chocolat résout tous les problèmes ( la glace aussi, les Sneakers, un bon japonais, savoir que The Walking Dead reprend bientôt ....) 

Bref! Je vous fais plein de bisous chocolatés. J'espère que la suite vous plaira. 

— Apolite

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Alix et Nina s'étaient laissées trainer sans grand mal dans une des plus grandes boîtes de nuit huppées de Saint-Tropez, après une après-midi à être ballottées dans des magasins où on avait de toute évidente étiqueté tous les vêtements avec un zéro de trop.

La chaleur du Sud de la France donnait aux gens une assurance particulière que venait renforcer la pénombre et l'ambiance torride de la boîte. Les plus belles femmes du club avaient cette beauté typique des pays de l'Est. Les russes aux courbes généreuses étaient les plus convoitées. Aucun homme ne résistait à leur plastique de poupée Barbie. Les invitations dans les carrés V.I.P ne se faisaient pas prier. Mais c'était évident, ces femmes n'étaient pas là pour les hommes lambdas de Saint-Tropez, elles visaient les magnats du pétrole et tout homme ayant au moins une montre de luxe au poignée. C'était un lieu propice à la chasse à l'homme. Mais « no Rolex, no sex », comme l'avait dit Thalia en les désignant.

— Tu remarqueras que ce sont de ces filles qui ne dansent quasiment pas. Un léger mouvement de balancier des jambes et des petits mouvements de bras, et elles pensent qu'elles dansent. Ne vous y trompez pas, elles savent qu'elles sont belles. Les hommes qui courent après ce genre de filles trouvent ça rassurant de savoir que leur porte-monnaie jouera plus que leur personnalité. Même pas besoin d'en avoir une grosse, rit-elle en se frayant un chemin dans la foule. Je reviens, lança-t-elle avec un signe de la main.

Il y avait toujours trois types de personnes en boîte et ce n'importe où, de Williamsburg à Saint-Tropez. Il y avait  les personnes qui étaient là pour ne pas rentrer seules, mais aussi celles qui voulaient juste passer un bon moment entre amies et qui acceptaient éventuellement les frotteurs de seconde zone, et pour finir les personnes totalement déphasées, vautrées dans un coin. Nina appartenait à cette dernière catégorie. Mais elle n'était pas dans le coin standard de tout le monde. Elle était collée dans un coin de l'espace V.I.P, ne faisant qu'un avec le canapé en angle, les deux pieds posés sur la petite table, s'enfilant sa troisième coupe de champagne cul sec. Sa façon d'avaler goulument était répugnante. Elle jurait totalement avec l'allure élégante que Thalia lui avait confectionnée. On n'avait pas réussi à lui faire acheter autre chose qu'une robe noire, classique et sobre, qu'elle disait beaucoup trop courte alors qu'elle lui arrivait juste au dessus du genou.

— Alix, je t'avais jamais vu comme ça, dit-elle en décollant enfin les lèvres de sa coupe de champagne.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Tu ressembles à une pute de luxe, croassa-t-elle avec un regard condescendant. Tu devrais aller dans le petit coin des pétasses russes.

De toute évidence, l'alcool mêlé à son caractère de despote ne faisaient pas bon mélange. 

— J'ai pas le cul assez rebondi et la poitrine pas assez refaite chérie.

Alix fit mine de ne pas prendre au sérieux ce que Nina lui disait mais elle s'examina rapidement dans le reflet des miroirs collés au mur. Elle avait les Louboutin que Hans lui avaient offertes. Elle eut un pincement au coeur en pensant à lui et aux messages auxquels elle ne répondait pas. La lumière pourpre qui éclairait la boîte lui donnait un air beaucoup trop grave. Elle se ressaisit et continua son inspection. Sa robe avait un décolleté plongeant qui laissait entrevoir juste ce qu'il fallait. Il n'y avait rien à redire sur la longueur de sa robe. Elle était loin d'avoir une allure vulgaire. Elle se trouvait même à son avantage. Et elle le pouvait quand elle savait que Thalia lui avait payé sa robe au prix de son loyer. Thalia avait un coeur en or et pas sa langue dans sa poche : exactement le genre de personne qu'Alix aimait. C'était une Nina en plus douce, et plus riche, évidemment.

Les Louboutin sont les meilleures amies de la femme [ EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant