BROOKLYN

Chapitre 20

[Bordel, c'est le bordel !]

-PDV JADEN-

Nous roulons à une vitesse ahurissante mais la vie de notre petite princesse est en danger.

Comment a-t-il pu nous atteindre aussi facilement ? Je n'en reviens pas et je suis plus qu'en colère. Je m'en veux de pas être capable de la protéger. J'ai faillis une nouvelle fois à mon devoir de père.

Nous arrivons à l'hôpital et nous remettons Brooklyn aux médecins, qui elle ne cessait de tousser.

Nous nous installons rapidement dans la salle d'attente, stressés comme jamais.

Pourquoi faut-il que tout cela nous arrive ? Finalement, ce n'est pas si étonnant que cela ! Dans le monde des gangs, aucune pitié n'est admise.

Il est présentement 21h, cela fait plus de 5h que nous attendons des nouvelles. 

20 minutes plus tard, un médecin arrive rapidement vers nous, un dossier à la main. On se lève aussitôt.

"Vous êtes bien là pour Brooklyn Peers ? questionne le docteur.

- Oui, je vais bientôt l'adopter donc elle est sous ma responsabilité ! dis-je précipitamment.

- Bien, votre fille à ingurgiter une puissant poison et nous avons été obligé de lui faire un lavage d'estomac cependant, durant l'opération, votre fille à fait de nombreux arrêts du au faite qu'elle s'étouffait littéralement. En effet, le poison a rétracté sa trachée, par où passe l'air et lui a causé de grandes difficultés pour respirer ainsi que l'arrêt de son cœur à plusieurs reprises. Nous lui avons fais une intubation par voix orale pour l'aider à respirer et nous avons enlevé toute trace de poison de son métabolisme. Elle est en ce moment en salle de réveil. Désolé pour tout le temps que nous avons pris mais ensuite nous lui avons fais faire de nombreux test pour être sûr que le poison n'était plus présent dans son organise ! explique le médecin. Son état est stable et elle ne devrait pas tarder à se réveiller. Elle se rétablira assez vite mais devra se contenter d'engloutir seulement de la nourriture liquide puisque sa trachée a été fortement endommagée.

- D'accord... Et... Nous pouvons la voir ? demande Alex.

- Oui bien sûr mais pour l'instant elle dort. Elle est en chambre 305, troisième étage, au fond du couloir de gauche.

- Bien, merci pour tout." dis-je sincèrement au docteur.

Il me sourit et repart. Nous nous empressons de prendre l'ascenseur ainsi que les escaliers pour la rejoindre.

-PDV JACKSON-

Je suis soulagé ! Elle va bien et devrait se rétablir assez rapidement. 

On entre rapidement dans la chambre. Elle est étendue les bras le long de son corps frêle, les cheveux éparpillés autour de son visage bénin. Malgré le gros tube présent dans sa bouche, elle reste toujours aussi mignonne.

Jaden est assis sur le côté droit de son lit et lui caresse tendrement les cheveux. Alex est à gauche du lit et l'observe intensément comme si elle allait ouvrir les yeux rien qu'en la regardant fixement. Paul et Dani sont au pied du lit tandis que Dylan, Aidan, Andrew, Arsher, Bradley, Thomas, Chris, Jim, Grayson, Carter et Kevin sont dispersés dans la chambre, considérant chaque faits et gestes du futur papa.

Après 2 heures à veiller sur Brook' tous ensemble, Jaden décidé de renvoyer les anciens séquestrés à la maison pour qu'ils se reposent. Alors, Andrew, Arsher, Bradley, Grayson, Carter et Thomas rentre à la villa rejoindre Shawn et sa petite sœur.

Alex est parti chercher à manger avec Louis et Aidan. Dylan lui est sur son ordinateur, magouillant je ne sais quel logiciel pour obtenir des réponses à nos nombreuses questions.

Qui était le livreur ? Comment ont-ils su que nous avions commandés des pizzas ? Comment...? Pourquoi...? Tant de questions sans réponses.

Paul, Dani, Chris et Kevin sont au téléphone, informant certainement leur gang de la situation. Ils sont du gang allié, les Scorpions, alors ils cherchent aussi à nous aider. Le chef de leur gang était un grand ami de la mère de Jaden donc nos gangs sont très proches.

Jaden est toujours assis sur cette chaise, immobile. Il attend, il attend... Il n'a plus bougé depuis qu'il s'est assis sur cette foutue chaise.

Moi ? Je suis dans le coin de la pièce et j'observe je ne sais pas quoi mais j'observe. Je ne veux pas penser à ma petite blonde, dans ce satané lit d'hôpital. Je décidé d'envoyer un message à ma maman pour avoir de leurs nouvelles. Elle me réponds que depuis la dernière fois, c'est-à-dire il y a 2 jours, tout allait bien et que Carla est plus qu'impatiente de me revoir. Ma mère est au courant pour le gang et elle sait que c'est pour elles que je le fais. Elle n'était pas du tout d'accord que je mette sans cesse ma vie en danger pour nos besoins puisque c'était à elle de ramener l'argent et subvenir à nos moindres désirs. Je ne lui ai pas laissé le choix et elle a été contrainte, après 1 semaine à me faire la tête, d'accepter ma décision. Et oui, j'ai réussi à la convaincre, non sans mal certes mais j'ai réussi ! Cela fait 4 mois tout au plus que j'ai déménagé chez Jaden, à 1 heure de route de ma maison d'enfance, et depuis j'ai rendu 5 fois visite à ma famille. J'espère pouvoir passer Noël avec elles !

Maintenant que vous en savez plus sur moi, retournons dans cette horrible chambre d'hôpital.

Jaden lutait contre le fatigue, lorsque j'aperçus Alex, Louis et Aidan revenir les mains pleines de nourriture. Au moment où ils passèrent le pas de porte, la machine de Brooklyn, qui nous informait de son rythme cardiaque, émit un long son aigu. Le stresse m'envahit. Je me précipite vers son lit et la secoue. 

NON NON NON ! Elle n'a pas le droit de partir maintenant ! Elle a pas le droit de nous laisser !

Des médecins entrent en trombe dans la chambre avec un chariot de réanimation. 

Des cris, des pleures, des coups, des voix... Tout me semblait lointain à cet instant précis. Seul le visage de Brooklyn était encré dans ma vision et on me tirait en arrière mais non. Je refuse ! Je refuse de sortir d'ici sans voir ses petits yeux s'ouvrir ! Il en est hors de question. Je me débats, je frappe, je cris de peur, de rage ! Malgré ça, ils me poussent en dehors de la chambre et me ferment la porte au nez. Je frappe comme un dégénéré dessus mais personne ne vient m'ouvrir. Je continue, je refuse de me soumettre à cette décision. Finalement Dylan, m'attrape le bras et me tire jusqu'à un siège. Un cri de frustration m'échappe et je me laisse entraîner par Dylan. Je m'assois nonchalamment sur ce misérable siège et fixe le vide. Que faire d'autre ?

Attendre, c'est tout ce qu'il y a faire.