Entre voisins

Vingt-quatre

On était en décembre, et papa et moi, on installait les décorations en conséquence.

On avait un rêne et son traineau de néon, des guirlandes lumineuses pour le contour de la maison et le sapin, allongé sur la pelouse pas encore dégivrée de cette nuit.

- Li! Passe-moi la rouge! indiqua mon père de son échelle.

Je me penchai, ramassai les guirlandes rouges qu'on avait, entre mes mains et lui les tendis.

- Bientôt fini cette torture, Li. me prévint mon père, en souriant de ses lèvres un peu gercées.

À vrai dire, j'adorais cette routine qu'on avait aux abords de Noël; on enfilait nos vestes d'hiver, passions des gants, une écharpe et un bonnet, et installions toutes les lumières et décorations que nous avions pour cette jolie période de l'année. C'était apaisant.

Il finit d'installer la dernière guirlande, descendit de son piédestal et put enfin observer son travail.

- Y a celle-là qui tire la gueule, mais c'est bon sinon. me moquai-je, légèrement.

Il passa un bras autour de mes épaules, embrassa mon front et m'ébouriffa le haut de la tête.

- C'est parfait. Tu allumes?

- Oui!

Mon sourire s'illumina et je courus vers l'installation électrique.

- Je peux y aller?

- Ouais, vas y!

J'appuyai sur le bouton "on" et la maison se mit à scintiller.

- T'as raison, c'est parfait.

Je lui fis un grand sourire sincère et me tournai vers la principale installation de la maison: le sapin.

- Le sapin, maintenant! Le sapin! m'écriai-je, comme une gamine.

- D'accord.

Il s'installa au bout du grand arbre, en pris le tronc et le souleva légèrement. Je fis de même avec la pointe et nous le rentrâmes.

- Gaffe, Lily!

- Ooh! Vous le rentrez déjà? demanda-t'elle, en essuyant des mains pleines de pâte à biscuits sur son tablier de grand-mère.

- Yep!

Mon père s'arrêta au milieu du salon, saisit son trépied et y enfonçai un peu l'arbre.

- Pousse, Li! dit-il.

Je le montais à la force de mes bras et fus applaudie par mon père.

- Ça, c'est fait. J'amène les décos pour le sapin. dit mon père, en descendant au "sous-sol".

Je regardai fièrement ce sapin de deux mètres et demi de haut et souris, des étoiles dans les yeux. Mon père arriva, quelques minutes plus tard, un gros carton dans les bras.

- Aide-moi, Li. siffla-t'il. C'est trop lourd.

Je me précipitai vers lui et l'allègeai du poids du carton.

Aaaaaaaah! C'est vrai que c'est lourd ce truc!

Je le posai sans douceur et m'attelai au déballage.

- Tadam! C'est-t'y pas magnifique? demandai-je, en montrant le le sapin des mains, lorsque j'eus fini de le décorer.

- Merveilleux même. souffla mon père, en mimant des applaudissements avec ses mains.

- Je sais.

Je me reculai un peu, m'appuyai sur l'îlot, et plongai mon doigt dans une pâte à biscuits quelconque.

- Très bon, Lily.

- Merci, Leah.

Je me léchai les lèvres et souris.

Noël!

- Demain, on est le combien? demandai-je.

- Lundi six décembre. Pourquoi? demanda Lily.

- J'ai mon premier entraînement d'athlétisme. J'ai un sac à préparer.

···

- Tu vas commencer l'athlétisme? demanda Jennifer, sur un ton surpris.

- Oui. Pourquoi?

Je fronçai mes sourcils et fis une petite moue.

- C'est un club très... Comment dire. Prisé. C'est vraiment très concurrentiel. La plupart des populaires de l'école y sont. dit-elle, délicatement.

- Ah. Euh... Je savais pas. Et c'est vraiment si... Demandé? demandai-je, en hésitant.

- Très. Cheyn est le mec le plus beau.

Elle mima des guimets.

- Du collège. Toutes les filles veulent y être pour le voir. Et les mecs veulent y être pour être comme Cheyn.

- Comment tu connais Cheyn?

- C'est mon demi-frère. lacha Jennifer.

Elle me regarda avec un petit sourire en coin.

- Aah... D'accord. Il est gentil?

- Mouais. Avec toi, il sera cool.

- Avec moi?

- Ouais. T'es mignonne. Il sera gentil. me rassura-t'elle.

Je suis mignonne.

- D'accord.

÷÷÷

Nouveau chapitre! Un peu en retard, je l'admets. ^^

Bref. J'espère que vous avez aimé eeeeet, bonne soirée. Ou bonne journée.

W.