26 # Vacances à roulettes I - Nothing Toulouse !

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C'est l'été, il fait beau, il fait chaud, c'est la période idéale pour partir vadrouiller comme un bon vacancier !

C'est en tout cas ce que j'ai fait, partant de Paris et quittant le climat grisâtre et triste de l'Île-de-France pour voyager, en premier lieu, vers la ville rose : Toulouse. Pourquoi Toulouse ? Pour fêter les 30 ans d'un très bon ami ! C'est donc dans l'optique d'un week-end prolongé au chaud et au soleil avec mes supers copains que je débarque le vendredi soir.

Il faut savoir que mon pote trentenaire et ses colocataires vivent dans une maison qui s'avère très compliquée à arpenter lorsque l'on est en fauteuil électrique. Au rez-de-chaussée, le garage et la chambre d'un des colocataires. Au premier, cuisine salon toilette ainsi qu'une chambre. Et au deuxième, les autres chambres et la salle de bain. Il a donc fallu que l'on me porte pour me faire bouger d'une pièce à l'autre. Heureusement que j'ai des amis très sympas et costauds ! Ils étaient tellement gentils avec moi que j'avais l'impression d'être traité comme un seigneur, comme un César !

 Heureusement que j'ai des amis très sympas et costauds ! Ils étaient tellement gentils avec moi que j'avais l'impression d'être traité comme un seigneur, comme un César !

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Admirez moi ce misérable vermisseau se délecter de son traitement de faveur...

Le samedi, nous nous sommes rendus à l'événement « Toulouse plages 2016 », où nous avons pu profiter de beaucoup d'activités en plein air. Et je dois dire qu'il y en avait pour tout le monde, handicapés inclus ! Si bien sûr il demeure des activités qui ne sont pas adaptables, force est de constater qu'il y avait largement de quoi s'amuser même en fauteuil.

Bon, il faut le reconnaître, nous n'avons pas été très diversifiés dans nos divertissements : l'essentiel s'est fait autour de plusieurs parties de pétanque ! Nous, les jeux de boules on aime ça. Encore plus quand il s'agit de tirer et de pointer.

Quand j'étais plus jeune, je pratiquais la pétanque dans un club, j'ai même participé à certaines compétitions dans le Val-d'Oise. On dirait pas comme ça, mais c'est très physique : entre tous les allers-retours entre le cercle de lancer et les boules, toutes les génuflexions pour ramasser, sans parler du poids des sphères de métal qui pèse durant plusieurs heures dans vos mains, je peux vous assurer que l'on prend tarif ! Cela faisait une dizaine d'années que je n'avais pas rejoué, et ça m'a fait un bien fou.

Certes, mon corps a évolué entre mes 20 ans et mes 30. Entre-temps, je me suis assis dans un fauteuil, j'ai pas mal perdu en puissance, et pour rester concentré sur la pratique bouliste uniquement, je n'ai absolument pas joué. Mes amis m'ont fait la grâce d'adapter les parties à mon petit corps fébrile. On dirait pas comme ça, mais le fait d'être assis, ça change tout, surtout au niveau de la force à envoyer dans le bras pour lever les projectiles pour les guider jusqu'au cochonnet. En plus de cela, les doigts de mes mains, surtout les index comme j'avais déjà pu en parler, ont un peu de mal à se tendre, ce qui n'est pas du tout pratique pour relâcher la boule au moment de lancer. J'ai donc dû jouer à la lyonnaise, c'est-à-dire main ouverte. C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, enfin ça change tout (oui je sais j'ai déjà fait cette blague francegallienne mais je l'aime bien). Pour finir, pour pallier à mon manque de puissance, j'ai été autorisé à jouer à une distance réduite par rapport à mes adversaires.

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