Chapitre 23 : Hésitation

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Cela devait faire deux bonnes heures que j'étais réveillé et que je ne cessais de penser à Thomas et à ses paroles d'hier. Je ne pensais qu'à ça. Je comptais bien aller lui parler, lui expliquer mon ressenti. Je ne savais pas si je devais me montrer rancunier ou tout pardonner. Mon esprit se retrouvait à nouveau en conflit.

- Newt ! Mais pourquoi t'es encore au lit ?! On part dans moins d'une heure ! M'alarme ma sœur en entrant brutalement dans ma chambre.

- Quoi ?!

- Maman t'as pas dit ? On va chez mamie pour l'anniversaire de papy.

- Je suis toujours prévenu à la dernière minutes moi... J'imagine que il y aura tata ?

- Oui... M'annonce ma sœur en baissant les yeux. Maman m'a aussi dit de te dire que si tu veux tu peux rester ici...

- Non. J'ai pas envie de lui donner raison et de me cacher de ma famille. Dis-je ne me levant de mon lit.

- Tu sais, moi j'accepte que tu sois bisexuel.

- Je sais Charline.

Je lui dépose un bisou sur le front et me dirige vers la salle de bains.

***

- Newt, si ma sœur te fait des remarques déplacées, tu laisse couler, d'accord ?

- Tu veux que je fasse le lâche ?

- Non, je te demande de l'ignorer, c'est la meilleure solution.

- Je vais essayer...

Après cette courte discussion, nous arrivons chez ma grand-mère. Je descends de la voiture et la serre fort dans mes bras suivit de mon grand-père.
J'aperçois ma tante au loin qui me regarde comme un insecte qu'elle aimerait écraser. Je baisse les yeux et aide ma mère à porter les cadeaux pour son père.

Une fois toute les affaires débarrassées, je vois mon cousin s'avancer doucement vers moi.

- Ça va mieux ta maladie ? Me demande-t-il timidement.

- Quoi ?!

- Ma maman elle m'a dit que tu avais une maladie... Qui était en rapport avec l'autre soir... Elle m'a dit le nom mais je m'en rappelle plus...

- Écoute ! Je sais que on t'as très souvent dit d'écouter les adultes, en particulier ta mère mais, pour une fois ne l'écoute pas. Je suis pas malade d'accord ? Je suis seulement amoureux.

J'ébouriffa légèrement les cheveux d'Hugo et partit à l'intérieur de là maison. J'ai été écœuré de voir que ma tante déversait son homophobie sur mon cousin, ça me dégoûtait. Je n'arrive pas à croire qu'elle soit mesquine à ce point. Je souffle bruyamment en espérant échapper à ses remarques durant le repas.


J'étais assis à table aux côtés de Charline qui ne cessait de me raconter des blagues idiotes. Après notre arrivée, mes autres grands-parents nous avaient rejoins. Nous étions donc dix à participer aux repas. La discussion était partit sur le sujet de l'immigration, sujet qui ne m'intéressait pas tellement. Les adultes débattaient entre eux sur si oui ou non nous devions accueillir les migrants. Ils s'hurlaient dessus comme des enfants. Et ça permettait à moi et Charline de rigoler un peu.

- Et puis je trouve que l'actualité se concentre trop sur l'immigration, il y d'autres sujets grave, comme l'homosexualité par exemple. Non mais je dis ça parce que l'homosexualité se repend tellement qu'elle a réussi à nous atteindre nous ! Car oui, Newt ici présent en est victime. Annonce-t-elle à mes grands-parents paternels.

Voyage / NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant