Bric a brac

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La vie se résume à une succession d'épreuves , ces épreuves sont guidées par une société élevée dans la peur de vivre le jour présent et de profiter à fond des petits bonheurs que nous donne la vraie vie .
Mon petit bonheur à moi c'est de m'asseoir sur ce banc que j'ai tant chéri cette année près de cet étang que j'apprécie particulièrement pour donner ce petit goût de fraîcheur à cet endroit magique , sous les sol pleureurs qui me couvrent d'une légère ombre et que leurs crinières vertes se balancent sur le vent frais et doux . Je me demande ce que les passants qui marchent, qui courent, qui pêchent ou qui roulent, pensent ; et à cet instant même j'écris et je me vide de toutes émotions négatives et bouleversantes que ma petite vie de jeune adulte me fait éprouver.
J'ai bientôt 19 ans et je me sens perdue dans un monde qui nous fait bouffer des pensées horribles à chaque minute , partout on parle de malheur, de la politique saccagée de mon cher pays . Les débats fusent sur l'homosexualité, sur les gens de couleur, sur notre propre vie future sur l'argent et le pouvoir.
L'argent et le pouvoir les deux maître mots de notre monde aujourd'hui, moi qui rêvait d'amour et d'eau fraîche ( sale hippie). Je me dis qu'une fille qui idéalise comme moi, et comme des centaines d'autres, n'ont pas leur place ici bas mais je me force à changer un peu le monde de ma petite place avec mes beaux discours ; si les politiciens menteurs et les idiots qui les écoutent, s'emparent de la télévision, et bien je crois plutôt que le bouche à oreilles est le meilleur moyen de faire passer les messages doux et remplis d'espoir dont seul les jeunes ont le droit de faire passer, car nous sommes l'avenir. Peut-être que c'est ridicule d'écrire ça, mais moi j'y crois dur comme fer que les mots peuvent changer le monde, comme plein d'auteurs ont pensé avant moi je présume.
Sûrement que dans les réflexions philosophiques je me perds et que vous avez du mal à suivre ma pensée, je le comprends car c'est celle-ci est couchée sur le papier.
Alors ici maintenant sur mon précieux banc je fais le tour de mes pensées, de ce qui me répugne comme le fait de faire des prières en un j'aime , de gagner des amis parce qu'appuyer sur un bouton est devenu si facile, qu'on ferme les yeux sur les malheurs des autres pour se sentir plus en vie et de se détruire la vie au boulot pour une augmentation qu'on utilisera pour partir en vacances dans ces pays reculé de notre monde, car c'est la "mode" et que nous putain de moutons que nous sommes, suivions, comme la voix de Dieu ayant guidé Moïse.
Et puis il y a ces pensées qui me font sourire simplement comme le fait de voir ce petit garçon tomber de son vélo pour la première fois, se relever, retenir ses larmes, et remonter sur sa monture et réessayer jusqu'à y arriver , et puis le dire à ces parents si fier de lui. Ou encore ce viel homme que je vois souvent avec ses deux chiens , il vieillit mais continue à sourire à tout les passants et faire sourire les gosses quand il les autorise a caresser ses deux compagnons à poils. Il y a aussi cette femme que je croise souvent près de mon quartier, qui toute la journée ramasse les ordures que d'autres ordures ont laissées à quelques mètres des poubelles. Tout ces gens me disent qu'on est pas fini et ces pensées heureuse me font croire en l'espoir que le monde peut s'améliorer.
Une petite pause mon poignet me fait mal.
Se lever.
S'étirer.
S'intéresser à une famille de poule d'eau.
Boire une gorgée d'eau qui hydrate tout mon corps.
Faire un sourire à un monsieur seul et un autre à une petite fille qui regarde un train passer.
Revoir ce chien et ses deux maîtres, 2eme tour pour cette petite famille.
Me faire une cigarette, l'allumer et tirer une latte dessus puis deux et ainsi de suite .
Me reconcentrer un peu sur ma musique qui passe dans mes écouteurs.
Regarder l'heure 17h, sa fait une bonne heure que mes pensées se tracent sur mon cahier.
Regarder ce grand père et sa petite fille en repensant à mon enfance bercée par les mêmes rires .
Chantonner et puis me rendre compte que je suis pas seule.
Me dire que la variété française reste les meilleurs paroles et idées qu'on puisse connaître, enfin les chansons d'avant.
Penser à Brassens, Piaf, Cabrel, Renaud, Bachelet et tous ces grands noms qui ont bercés mon enfance.
Le ciel s'assombrit, va t il pleuvoir ?
Je crois que j'ai assez écrit pour aujourd'hui même si mon envie me démange encore je continuerai demain. Je prends un chewing-gum , me reconnecte au monde, range les affaires de ma petite bulle, souris.
J'ai gagné je suis heureuse.
À demain ma chère bulle.

Voilà voilà

La Bonne QuestionWhere stories live. Discover now