XVIII

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Sale, humiliée. Il fait de moi ce qu'il veut, et ce depuis le début.

Mon seul espoir réside dans le fait que j'ai désormais affronté quatre de ses règles, il n'en reste donc plus qu'une. Quoi de pire que de m'avoir fait sienne physiquement ?

Ses yeux ne cessent de me fixer, et je m'empresse de saisir le trench encore sur le sol. Ma conscience me souffle alors de courir vers la porte d'entrée, mais Nate le comprend trop tôt et s'interpose devant la porte que je tentais d'ouvrir.
En hâte, je me dirige vers les escaliers  quand il tente de me rattraper :
"April ! Je...".
Je referme la porte de la salle de bain avant d'entendre ce qu'il souhaite me dire. Cela a certainement dû le dissuader puisque, à mon plus grand soulagement, il ne me rejoint pas.
Je vais alors dans la douche, et laisse glisser le filet d'eau sur ma peau inlassablement dans l'espoir d'effacer le souvenir de ce rapport douloureux. Mais, à la vue des bleus dessinés sur mes poignets, je ne peux contenir mes larmes une seconde de plus et m'effondre littéralement. Mes pleurs sont incontrôlables, et doivent certainement se faire entendre d'en bas. Mais peu importe, il m'a déjà bien trop humilié et ne pourra certainement pas faire pire.
Il m'a pris tout ce que j'étais.


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