Chapitre 2

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Vingt années s'étaient désormais écoulées. Carmen était devenue la beauté faite femme : de longs cheveux ébènes ondulés mettaient en avant son teint basané. De grands yeux verts comparables aux plus beaux émeraudes composaient son visage, ainsi qu'un nez fin, des sourcils bien dessinés, et une délicate bouche. Sa silhouette était grande et mince et sa poitrine généreuse. Comme l'avaient convenu les parents de Claude, elle avait reçu la même éducation que ce dernier, qui était plutôt gringalet. Il possédait de très courts cheveux roux, ainsi que des yeux marrons. Ses traits étaient très fins. Il possédait cependant un certain charisme. Cette famille vivait très heureuse. Mais un jour, le malheur frappa de nouveau : les parents de Claude tombèrent très malades. On ne pouvait rien pour les soigner, car l'origine de cette maladie était due à la vieillesse. Avant de mourir, ils demandèrent à parler à Carmen. Celle-ci accoura immédiatement.
"-Père, Mère, commença-t-elle, je suis là.
-Ma fille, commença Pierre, tu nous as toujours demandé tes origines...
-Oui, mon père, répondit Carmen.
-Nous t'avons toujours répondu que nous étions tes parents et que tu tenais tes caractéristiques d'une ailleule qui était elle aussi bohémienne, répondit Pierre, dont la culpabilité se lisait sur son visage, mais la vérité est tout autre...
-Comment celà ? Que voulez-vous dire ? Demanda Carmen, inquiète.
-Ta vraie mère est décédée quelques heures après ta naissance, lui avoua Marie.
-Et mon père ?
-Il est..."
A peine Marie Frollo venait-elle de commencer sa phrase, que son visage se paralysa. Elle venait tout juste de rendre l'âme ! Carmen poussa alors un hurlement, ce qui fit immédiatement venir Claude. Une étreinte baignée par les larmes eut lieu entre eux. Quelques heures après, ce fut au tour de Pierre, déjà très affaibli, de mourir à son tour. L'enterrement se passa une semaine après ce tragique jour. Une fois l'éprouvante cérémonie terminée, Carmen et Claude se retrouvèrent dans la maison vide. C'est alors qu'ils eurent une très profonde discussion.
"-Ma très chère Carmen, commença Claude, j'ai quelque chose de très important à t'avouer.
-Laquelle donc, Claude ? Fit celle-ci, interloquée.
-Eh bien, depuis que nous sommes enfants, je n'ai jamais cessé de ressentir quelque chose à ton égard : l'amour.
-Oh, mon Dieu, Claude, lui répondit Carmen, les larmes aux yeux, je...il m'arrive la même chose pour toi !"
Ils se regardèrent en souriant, puis s'embrassèrent passionnément. Ils montèrent ensuite dans une chambre, et y passèrent un inoubliable moment. Celà dura la nuit entière.
Au matin, Carmen se sentit légèrement nauséeuse. Allait-elle avoir un enfant avec Claude ? Mais sans être mariée, comment celà serait-il perçu ?

Claude Frollo ou Origine du racismeWhere stories live. Discover now