Claude Frollo ou Origine du racisme

Chapitre 4

Antoine surpassait Claude en bien des domaines, notamment en termes de physique. Contrairement à ce dernier, il était blond vénitien et possédait de beaux yeux bleus. Il avait une corpulence semblable à celle d'Apollon. Une barbe très taillée complétait son visage pour lui donner une certaine virilité. Cela faisait maintenant deux mois qu'il soignait Carmen, sous la plus grande confiance de Claude. Mais celle-ci allait être mise à rude épreuve...La beauté de Carmen était telle qu'Antoine se trouvait peu à peu sous son emprise...Par ailleurs cette dernière n'était pas non plus indifférente à ses allures de prince charmant...
Au sein-même de l'Hôtel-Dieu se trouvait un jardin, dans lequel se promenaient les malades, accompagnés par leurs médecins respectifs. Carmen y allait régulièrement en compagnie du sien...Lors de l'une d'entre elles, Antoine décida de lui déclarer sa flamme. Avec son accord, ils marchèrent dans un coin caché du soleil. Il s'élança alors de la manière suivante :
"-Carmen, commença-t-il, à ton arrivée, j'ai ressenti quelque chose d'étrange...
-Comment celà ? Fit celle-ci, étonnée.
-Il s'agissait aussi de quelque chose de merveilleux...continua-t-il, grâce à toi, j'ai découvert le visage de l'Amour...
-Ooh Antoine, je..." Fit elle.
Sa phrase se brisa par un long et langoureux baiser que lui donna Antoine.
Pendant ce temps, Claude, qui venait de finir sa journée de travail, décida d'aller rendre visite à sa chère bohémienne. Lorsqu'il se rendit à l'Hôtel-Dieu, il ne la trouva pas dans sa chambre habituelle. Il demanda alors à une religieuse où elle pouvait être. Après avoir obtenu une infructueuse réponse, il décida d'aller dans le jardin. C'est avec horreur qu'il la surprit dans les bras de son ami d'enfance. Sa réaction ne se fit pas attendre. Il l'arracha aussitôt des bras d'Antoine, avant de la gifler.
"-Espèce d'immonde fille de joie, hurla-t-il, hors de lui, comment oses-tu ??
-Enfin, Claude, fit Carmen la main sur sa joue rougie, ce n'est pas ce que tu crois...
-Penses-tu réellement que je croierais ce mensonge ?? S'époumona-t-il, en commençant à lui empoigner violemment sa chevelure.
-Vas-tu donc arrêter, fit Antoine, en plaquant Claude contre un mur, la violence ne résout absolument rien !
-Que le diable m'emporte, rétorqua ce dernier, je n'ai pas de morale à recevoir d'un traître en ton genre ! Tu vas payer pour ce que tu viens de faire !!! Quant à toi Carmen, je ne veux plus jamais te revoir",dit-il en s'adressant à cette dernière, avant de partir, sous ses yeux effarés. Antoine la reprit alors dans ses bras. Elle ne put s'empêcher de pleurer.
"-Calmes-toi, ça va aller, la consola Antoine, je suis là...
-Je l'aimais, fit Carmen, tremblante, mais je ressens quelque chose de plus fort pour toi.
-Je le sais, belle gitane, répondit Antoine. "
L'altercation avec Claude avait énormément affecté la pauvre femme, autant au plan physique qu'affectif.
Elle fut donc de nouveau allitée. Antoine écouta les battements de son coeur, tout en posant machinalement la main sur son ventre. C'est alors qu'il sentit quelque chose se mouvoir dans ses entrailles.
"-Carmen, lui dit-il, j'ai découvert l'origine de tout ce que tu endures ces temps-ci.
-Laquelle est elle, demanda celle-ci inquiète.
-Tu es une bien vilaine cachotière, lui répondit-il sur un ton de reproche.
-Pourquoi donc avances-tu semblable fait ? Fit Carmen, de plus en plus anxieuse.
-Parce que tu es enceinte, lui annonça-t-il, froidement.
-Excuses-moi ?? S'enquit Carmen.
-Tu m'as fort bien compris, répondit-il, le père est Claude, si je ne m'abuse...
-Seigneur !"Fit Carmen, avant de tomber dans les pommes.
Antoine s'empressa aussitôt de la ranimer.
"-Ne t'inquiètes pas, ma toute belle, la rassura-t-il, je t'aiderais de mon mieux, même-si je ne suis pas le géniteur de cet enfant.
-Mon brave ange gardien, fit Carmen émue, comment pourrais-je te témoigner ma reconnaissance ?
-Comme ceci", lui répartit-il en l'embrassant passionnément.