Claude Frollo ou Origine du racisme

Chapitre 1

Notre histoire commence en l'an de grâce 1462 derrière les plus sombres fagots des quartiers les plus sinistres de Paris, dans un hiver des plus rudes. Dans la nuit la plus profonde, un couple de bohémiens errait dans l'espoir de trouver un refuge. La femme portait en elle un enfant et arrivait au terme de sa grossesse.  Elle avait commençé à perdre les eaux. Après plusieurs et vaines demandes d'asile, ils s'arrêtèrent devant une maison, dont la façade témoignait de la richesse de ses habitants. Ils frappèrent à la grande porte ébène. Un homme de stature imposante, vêtu d'une robe indigo ainsi que d'une étole rouge et or leur ouvrit.
"-Qu'est-ce que c'est ? Leur demanda-t-il non sans légère méfiance.
-Nous sommes de pauvres gens qui demandons la charité...s'il vous plaît...ma femme est sur le point d'accoucher...fit l'homme bohémien, d'une voix larmoyante.
-Je vois. Ne m'en dites pas plus. Entrez mes amis. Je ne peux pas vous laisser dans de telles conditions ! Fit l'homme.
-Je vous remercie monseigneur, fit le bohémien, vous êtes un homme de coeur !"
Les deux gitans entrèrent donc dans cette somptueuse demeure. Leur hôte les emmena dans une chambre. Sa femme accourut et aida la future maman bohémienne à accoucher. Après plusieurs heures, une petite fille vint au monde. Elle s'appela Carmen. La mère fut alors laissée sous la discrète surveillance d'une nourrice. Les hébergeurs emmenèrent celui qui était désormais père devant leur cheminée qui trônait dans leur grand salon. Classe et Prestige qualifiaient cette pièce : une icône représentant La Vierge et le Christ dont l'auteur était un des peintres les plus réputés de ce temps était posée au-dessus du foyer ardent. Sur les autres murs, deux longues fenêtres de style gothique étaient taillées, espacées par des enluminures.
Trois chaises, dont le dossier étaient de bois orné de pierres précieuses se tenaient devant la cheminée. Les trois personnes s'y assirent.
"-Cher ami, commença le logeur, permettez-moi tout d'abord de me présenter : je m'appelle Pierre Frollo, je suis archevêque de Notre Dame de Paris. Vous êtes entre de bonnes mains ici, ne craignez rien. Celle qui a aidé votre femme à donner la vie, n'est autre que Marie, ma femme qui m'a donné mon fils, Claude. Mais puis-je savoir ce qui vous amène dans ce quartier à des heures pareilles ?
-Je m'appelle Sethan, lui répondit celui que nous allons désormais appeler par ce prénom, je ne suis qu'un pauvre homme sans le sou. Dans mon pays je suis marchand mais j'ai du m'exiler ici avec Miranda, ma femme...Vous savez les maladies...finit-il en pleurant.
-Oui je comprends, acquiesca Pierre, ce fléau n'épargne personne..."
A peine eut-il finit sa phrase qu'une violente tempête de neige refroidissant l'atmosphère commença à s'abattre.
C'est alors qu'ils entendirent un cri venant de la chambre où se trouvaient la nourrice, Carmen et Miranda. Ils découvrirent peu après que cette dernière venait de tomber malade. On fit venir un médicastre qui leur dit que ce n'était pas grand chose et qu'elle serait vite sur pied. Le lendemain, elle n'était plus. Sethan rentra alors dans la plus affreuse des folies. "C'est de ta faute si celà est arrivé !" Répéta-t-il maintes fois en secouant dans tout les sens Carmen. On fut obligé de le faire interner...Consternés par cet événement, Pierre prit le pauvre nourisson dans ces bras. Ils se jurèrent avec Marie de l'élever comme leur propre enfant.