Chapitre 8

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La canicule avait implacablement repris ses droits sur la ville, écrasant les rues de Paris sous une chaleur accablante. Le bitume avait atteint des températures telles que l'air se déformait pour créer au loin des effets d'optique, donnant l'illusion que de multiples flaques de lumières miroitaient à la lueur du soleil. 

Marinette avait l'impression de fondre, littéralement. Son corps lui semblait fonctionner au ralenti, engourdi par la fournaise ambiante, tandis que son cerveau devait probablement se liquéfier dans sa boîte crânienne.

Elle s'éventait paresseusement de la main tandis qu'Adrien et elle faisaient la queue devant l'entrée d'une piscine municipale. A l'origine, ils avaient prévu de profiter de ce samedi ensoleillé pour se promener en ville, mais les températures indécemment élevées leur avaient vite fait revoir leurs projets et ils avaient décidé d'un commun accord qu'une bonne baignade serait certainement l'idéal pour se rafraîchir.

Des cris de joie et des clapotis résonnaient allègrement dans les airs, faisant trépigner la jeune fille d'impatience.

Enfin, ils atteignirent le guichet et payèrent leurs entrées avant de se séparer pour rejoindre leurs cabines respectives. Marinette se changea rapidement, passant un maillot deux-pièces bleu à pois blancs, avant de quitter avec soulagement la moiteur étouffante des vestiaires.

Elle sorti du bâtiment pour rejoindre la piscine extérieure. Après l'ombre des vestiaires, la lumière du soleil qui miroitait sur l'eau claire l'éblouit un instant, lui faisant cligner des yeux le temps que sa vision s'adapte de nouveau. Une fois que sa vue fut de nouveau acclimatée à l'aveuglante lueur du jour, elle se mit à la recherche d'Adrien. Ils avaient convenus de se retrouver près du bassin principal, et il ne lui fallut guère de temps pour repérer son compagnon.

Elle sentit son cœur s'accélérer à la vue de sa familière silhouette, rougissant légèrement alors qu'Adrien se tournait vers elle avec un franc sourire. Lui aussi portait uniquement un maillot de bain qui ne dissimulait pas plus de chose de son anatomie que ne l'auraient fait de simples sous-vêtements. Marinette l'avait déjà vu aussi peu vêtu, voire même moins, mais le spectacle la fascinait toujours autant. En plus d'un visage parfaitement ciselé, ce garçon était également pourvu d'un corps de rêve, ce qui ne lassait pas d'enchanter Marinette. Et à en juger le regard appréciateur dont la gratifia son compagnon, celui-ci appréciait également la vision de la jeune fille en tenue légère.

- « Bon, on y va », lui lança-t-elle avec un grand sourire, tentant de dissimuler son trouble sans pour autant réussir à faire disparaître la légère couleur rosée dont venaient de se parer ses joues.

- « Après toi, ma Lady », répliqua Adrien dans un éclat de rire, et tous deux se dirigèrent vers le bassin le plus proche.



Ils s'assirent au bord de la piscine, Marinette glissant doucement ses jambes dans l'eau, frissonnant légèrement à ce contact. La température de l'air ambiant était si élevée qu'en comparaison le liquide cristallin semblait presque glacé.

A ses côtés, Adrien fit plonger ses doigts dans la piscine, avant de passer sa main mouillée sur sa nuque. Marinette observa avec fascination les gouttelettes rouler sur le dos du jeune homme, suivant lentement la courbe de chacun de ses muscles avant de descendre paresseusement vers le creux de ses reins, traçant d'humides sillons qui étincelaient sous les éclatants rayons du soleil.

La jeune fille poussa un léger soupir en sentant le sang qui courrait dans ses veines s'embraser à ce spectacle. Elle était venue ici dans le but de se rafraîchir, et voilà qu'à cause d'Adrien elle avait à présent plus chaud que jamais. Il lui faudrait définitivement une bonne douche glacée si elle voulait éviter de se consumer sur place.

Un soir d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant