Chapitre 13

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Mon lendemain matin fut agité. Je n'avais déjà pas beaucoup dormi, mais en plus de cela on vint me réveiller tôt. Mélina déboula dans ma chambre en faisant une tonne de bruit. Apparemment l'affaire du meurtre était déjà arrivé jusqu'aux oreilles de la Reine. Le fait que se soit dût à une chose surnaturelle était évidente, et elle avait peur pour son mari. Ce que je comprenais très bien. Je dû faire semblant d'être surpris, puisque personne n'était au courant pour notre petite virée de la veille. Ils m'avaient bien vu partir, mais j'avais trouvé une excuse un peu valable, celle ou Marguerite m'apprenait d'autres façons d'utiliser mes pouvoirs. Comme preuve j'avais fait sortir mes ailes avec fierté, et cela leur avait suffit. Ou alors elles avaient d'autres choses à faire et n'avaient pas eu envie de tergiverser sur le sujet. Nous étions donc en train de prendre notre petit déjeuné, ou du moins, j'étais, puisque les autres semblaient trop dégoûtées pour manger. Il ne restait presque plus rien à manger dans le placard, mais j'avais trouvé un paquet de biscuits et un reste de lait dans le frigo. Je trempais donc ceux-ci dans mon lait en faisant bien attention qu'ils ne se cassent pas et ne coulent pas au fond. C'était horriblement dérangeant quand on buvait le lait après de sentir des miettes et de la bouillie de gâteau. Oui, j'étais maniaque sur des choses totalement inutiles.

-Ils n'ont pas encore trouvés le coupable, c'est étrange. Commenta la Reine en lisant le rapport que je ne savais quelle personne le lui avait donné.

- Laisse-leur le temps. Sa s'est passé hier, non ? Répliquais-je.

-On fait quoi du coup? On reste ici ? On s'en va ? Demanda Mélina qui semblait être la plus inquiète. Elle avait beau tenter de se donner des grands airs, elle restait tout de même froussarde.

-On ne peut pas s'amuser à bouger partout. Mieux vaut rester calmes, et à l'écart. Pour l'instant, il faut laisser l'histoire se tasser. Répondit ma mère.

-Et pour notre boulot ? Demandais-je, en ressortant mon biscuit du lait. Avant que je n'aie pu le croquer, la partie mouillée se cassa, et tomba en faisant des petits « plouf » dans mon lait. Je regardais le petit morceau couler au fond de ma tasse en le fusillant du regard.

J'avais vraiment un problème.

-A propos de ça, où est-ce que tu étais ? Quand le feu à commencer à se propager, tu n'étais plus au bar. Ni Marguerite d'ailleurs, mais bon, ce n'était pas vraiment une serveuse ordinaire, elle a juste dut aller sauver quelques personnes. D'ailleurs, d'où ils sortaient tous ses clients ? Et pourquoi est-ce que je les voyais jamais dans la salle ? Et...

-Ok, ok, j'ai compris. Je vais vous expliquer ce qu'il se passait là-bas.

-Il n'en aura malheureusement pas le temps. Déclara une voix derrière nous.

Je me retournais, et vis les deux anges dans le salon, le même que celui qui avait parlé à Marguerite pour lui dire de ne pas me mêler à tout ça et un autre qu'il m'avait semblé apercevoir sur la scène du crime hier soir. Tout cela allait mal tourner, je le sentais. Ils avaient tous les deux leurs ailes déployées. Celui qui avait parlé à Marguerite avança dans le salon.

-Désolé de vous interrompre, mais nous avons une urgence à régler. Marg' tu viens avec nous. Déclara-t-il.

Marguerite se leva de la chaise d'où elle était assise et avança vers lui, visiblement perplexe. Il tourna sa tête vers moi.

-On l'embarque aussi.

-Moi ? Demandais-je, étonné.

-Tu serviras de monnaie d'échange.

Ma mère se leva, tout comme Mélina, contre l'idée, tandis que je renversais ma tasse sous le coup de la surprise en amorçant un grand geste. Super. On ne voulait vraiment pas que je mange, ce matin.

BodyguardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant