La faiblesse cachée d'Arès

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OS écrite le jour de la Saint-Valentin.

Je ne révélerai pas mon identité. Sachez seulement que je risque beaucoup en vous racontant cette anecdote. Arès est quelqu'un de très susceptible et si jamais il savait que je vous l'avais racontée ... non, il ne vaut mieux pas y penser ! Promettez-moi seulement que vous ne répéterez cette histoire à personne. Il en va de ma sécurité, voire de ma vie.

Par où commencer .... ? je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de vous raconter cela ... peut-être pour ne plus être la seule à sourire à ce souvenir ? Quoi qu'il en soit ...

Cet événement a eu lieu il y a de cela une quinzaine de jours. C'était un vendredi soir et Zeus, pour une histoire de concours étrange, avait décidé d'annuler le conseil hebdomadaire. Nous avions donc un peu de temps libre et Arès et moi avions décidé de passer un petit moment ensemble, tranquilles, à regarder la télévision, cette invention si divertissante. Après avoir passer une bonne heure à nous disputer sur le genre de film que nous souhaitions regarder (film de guerre pour lui, comédie romantique pour moi), nous avions fini par nous mettre d'accord sur un superbe et légendaire film, Titanic. Enfin ... lui n'était pas vraiment content de ce choix, mais ayant réussi à me montrer très convaincante ...bref, passons, ce n'est pas vraiment ce qui nous intéresse ici. Ce qui nous intéresse, c'est la réaction qu'Arès a eu, tout au long du film. Car, pour moi, c'était – et cela reste encore – une réaction totalement surprenante, inimaginable. Je n'aurais jamais cru qu'il était capable d'une chose pareille. Je ne l'aurais jamais cru capable de ressentir un tel sentiment et ce, même si je le fréquente depuis plus de deux mille ans.

Car, voyez-vous, tout au long du film, Arès a fait preuve d'un tel enthousiasme, d'une telle passion envers Jack et Rose que je l'ai soupçonné de se droguer. Tout au long du film, et cela dès le début, il défendait leur couple bec et ongles et hurlait des menaces de mort à l'adresse de tous ceux qui se mettaient en travers de leur chemin. Enfin, dès le début ... c'est une façon de parler. Car comme je vous l'ai déjà dit, au départ, l'enthousiasme d'Arès vis à vis de ce film n'était pas très flagrant. D'ailleurs, les premières minutes du film ont été un vrai calvaire pour moi : imaginer votre compagnon bougonner à voix haute, et ce toutes les minutes, qu' « il n'aime pas le film », que « Titanic est le film le plus nul de tous les temps » ou encore que « les acteurs jouent très mal mais que cela ne les a pas empêchés de toucher des sommes astronomiques » ! Vous ne pouvez pas imaginer combien cette situation est horriblement embêtante ! Arès n'a jamais été doué en commentaires objectifs. Et cela ne s'arrange pas lorsqu'il est énervé ou contrarié. Non. Un commentaire objectif aurait tout simplement été de signaler que la coupe de Jack n'était pas vraiment ce qui lui allait de mieux. Tout simplement. Mais je m'égare, revenons donc à nos vernis.

C'est à partir du moment où la version jeune du personnage de Rose est apparue, qu'Arès a commencé à être plus enthousiaste. Il faut dire que l'actrice est assez jolie. Cela ne m'étonnerait pas qu'Arès ait eu une relation avec elle. Après tout, c'est une beauté. Comment ça, « je ne suis pas jalouse » ? pourquoi le serais-je ? Je ne suis pas la plus fidèle des amantes, vous savez ? Et puis, Arès a bien le droit à quelques écarts, si la personne en vaut réellement le coup ...

Oh la la ... je n'avais pas vu l'heure ! 18H30 ! Le conseil commence dans un quart d'heure ... il va donc falloir que j'abrège, mes petits agneaux !

Alors sachez seulement ceci. Après avoir passer un peu plus de trois heures à défendre le couple et à s'imaginer à la place de Jack ( j'ai quand même fini par ressentir un petit pincement au cœur, je l'avoue), Arès a eut la plus surprenante, la plus choquante, la plus inattendue, la plus incroyable, la plus miraculeuse des réactions. Il a pleuré. Oui, oui et OUI ! Vous avez bien lu. Arès, Dieu de la Guerre de son état, Arès, celui qui adopte toujours un masque impassible même devant la plus mignonne ou la plus triste des situations, Arès, ce Dieu qui aime le sang et les meurtres, Arès a pleuré. Longuement. Comme une petite fille.

Il faut dire que la scène finale, celle où Jake décède, est assez émouvante. Oh, bien sûr, Arès ne l'a pas avouer directement, clamant qu'il s'était involontairement planté un de ses couteaux dans l'œil gauche. Mais comment croire cela de la part d'un Dieu de la Guerre pour qui les armes n'ont aucun secret ?

Croyez-moi, les filles. Même les hommes les plus durs peuvent, un jour, se montrer sensibles. Il suffit d'y croire. Et de les prendre sur le fait !

Bonne Saint-Valentin à vous !

xoxo Aphro ... Joséphine.


Recueil d'OS Percy JacksonWhere stories live. Discover now