Chapitre 87 : Tu es le seul, l'unique, le grand Amour de ma vie

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Le soleil commençait à décliner, et le vent soufflait toujours aussi fort dehors. Les parents Potter s'étaient éclipsés pour transmettre à leur famille, des nouvelles de leur garçon. Le reste des amis de James étaient en route avec le couple Londubat. Lily profita de ce moment en tête à tête avec son amoureux en souhaitant qu'il s'éternise...Jusqu'à ce que...
Son cœur s'emballa lorsque James ouvrit les yeux. Elle le fixa sans vraiment savoir quoi faire...Le jeune homme battit des paupières se demandant sans doute où il se trouvait. Il finit par tourner la tête vers elle. Lily arrêta de respirer. Très mal à l'aise. Elle avait encore sa main posée sur son bras. Il la contempla quelques secondes avec un regard inexpressif et finit par sourire :
-    Salut !
-    Salut. Dit-elle avec un peu plus de difficultés.
James regarda encore autour de lui et il finit par porter la main à son front blesser.
-    Mouais ! Dit-il en grimaçant.
-    Tu as mal ?
-    Non, ça va...Ca va très bien même !
-    C'est normal t'as mère t'as administré une potion pour que tu te rétablisses.
Non mais franchement, pouvait-on lâcher quelque chose de plus inintéressant !? De plus bateau ? De plus naze !? James venait de sortir de son « coma » et tout ce qu'elle trouvait à faire, c'est lui parler de sa mère et de ses potions ! Sirius aurait raconter une blague ou lui aurait envoyer une vanne qui l'aurait fait rire ! Mais elle, elle était la reine de l'ennui ! Elle s'en voulu à mort et se tu ! Mais le silence la mettait encore plus mal à l'aise, elle regardait d'un côté, James de l'autre et rien ! Elle voulait disparaître ! Constater qu'il ne lui parlait pas la chagrinait... et d'un autre côté il venait de se réveiller et il était sans doute plus paumé et plus épuisé qu'elle ! Raaah ! Pourquoi les choses n'étaient-elles jamais toutes blanches ou toutes noires ! Pourquoi devait-elle s'en vouloir et lui en vouloir en même temps ! Il aurait été plus facile qu'elle puisse choisir un unique coupable et s'acharner sur lui ! Même si il s'agissait d'elle-même !
-    Les autres Maraudeurs vont bien ? Finit par demandé James.
-    Oui, ne t'inquiète pas ! Ils ne vont pas tarder à arriver.
-    Cool. Tu as aussi, parler de ma mère je crois...
-    Oui, tes parents sont à la cafétéria, je vais aller les prévenir que tu es réveillé.
Sans attendre une seconde de plus, ravie d'avoir trouvée une excuse pour disparaître, elle se leva et détala, non sans se prendre les pieds dans son fauteuil et manquer de s'étaler. Elle poussa un grincement qui se voulait être un rire et décida qu'une fois les parents de James avertis elle se jetterai sur la première perfusion de morphine qu'elle trouverait afin de dédramatiser tout ça et être capable d'en rire ! Car pour l'instant elle avait juste envie de foncer tête la première dans un mur !
Mr et Mrs Potter furent enchantés d'apprendre que leur fils unique se portait à nouveau comme un charme. Ils partirent immédiatement le rejoindre. Lily préféra traîner derrière pour ne pas gêner les retrouvailles et avoir l'air encore plus empotée qu'il y a quelques minutes. Mais malgré ses efforts, elle ne put mettre moins de 20 minutes pour revenir à son point de départ. Elle patienta devant la porte. Ses amis arrivèrent quelques minutes plus tard. Ils semblaient tous si ravis qu'elle se trouva bête d'être aussi déprimée. Elle tenta donc d'afficher une mine aussi réjouie et sereine que les autres, mais il lui semblait que ça ressemblait plus à une grimace.
Sirius marchait plus vite que les autres. Le seuil de la chambre franchit, James poussa un cri de joie et ouvrit grands ses bras pour son ami. Et Lily en fut jalouse ! Elle aurait tué pour un accueil même deux fois moins chaleureux ! Le mettait-elle si mal à l'aise pour que leurs retrouvailles à eux fussent si froides !? Elle regarda avec amertume, James serrer Sirius, Remus, Peter, Franck, Alice, Gloria, Cassidy et Will dans ses bras comme s'il était l'homme le plus heureux du monde et la seconde d'après, déborder de sujet de conversation plus palpitants et drôles les uns que les autres !
-    Alors vous vous êtes fait du soucis !? Finit-il par demander.
-    Non, pas du tout, ça nous faisait une part de plus à table ! Répliqua Sirius, jamais très prompt à dévoiler ses émotions.
-    Vous m'avez trouvé où ?
-    C'est Lily qui t'a trouvée, expliqua Cassidy. Et c'est grâce à elle que tu as si bien été soigné. Elle s'est occupée de tout ! Tu es dans un hôpital moldu !
-    Ah oui...Le jeune homme se pencha pour apercevoir la rouquine toujours en retrait. Il lui sourit :
-    Merci alors !
Elle lui rendit son sourire, comme un : de rien. Et il retourna à ses autres amis. Lily quitta la pièce : Merci ! Merci ? Non, elle ne voulait pas être celle qu'il remerciait cordialement ! La cordialité c'était pour les gens pour qui on éprouve une absolue indifférence ou au mieux une brève sympathie. Et elle ne voulait pas de ce statut ! Non ! Elle le trouvait si bête ! Et en même temps, elle n'aurait laissé passé ce moment d'attention pour rien au monde ! Mais devrait-elle toujours ce contenter de miettes ! Quelle perspective horrible. Elle se laissa tomber sur un fauteuil près du distributeur de boissons qui ronronnait. Les larmes lui montaient aux yeux.
Les parents de James et ceux de Franck partirent dans la soirée. Lorsqu'ils furent sûrs que leurs enfants n'auraient plus besoin de rien. Les médecins avaient été estomaqués par le rétablissement exceptionnel de James. Ils refusèrent de le laisser partir ce soir craignant une rechute. Même sa plaie pourtant béante au front, faisait déjà place à un simple hématome et les points de suture avaient disparus. Sirius resterait veiller James ce soir.
Lily était toujours assise près du distributeur. La fatigue s'était emparée d'elle et à présent, elle avait choisit son camp, elle en voulait exclusivement à James. Elle était fâchée et malheureuse ! Elle ne se rendit compte de la présence de Gloria que lorsque celle-ci lui posa la main dans le dos.
-    Ca va ?
-    Non.
-    Ah, ce sont des choses qui arrivent...On va bientôt rentrer.
-    Tant mieux...
-    Et oui, qu'est-ce qui est pire être loin de lui ou être tout près ?
-    Tout ça est trop compliqué pour moi ce soir...Répondit Lily avec lassitude en se frottant les yeux.
-    Je veux bien le croire. Allez viens, on rentre.
Lily fut déçue de constater que son mal-être ne passait pas, même une fois partie de l'hôpital, même loin de lui, même chez Franck. Elle monta se doucher et se coucha tout de suite après. Mais au lieu de dormir, elle donna d'abord des coups de poings à son oreiller et comme ça ne suffit pas, elle se battit avec ses couvertures pour finir en larmes. Mais c'était sans compter sur ses amies. Très vite, Cassidy, Alice et Will entrèrent sur la pointe des pieds. Lily fit semblant de dormir. Elle n'avait pas envie de parler...D'entendre une fois de plus que oui il était amoureux d'elle ! Elle ne voulait plus entendre ! Elle voulait constater, voir, sentir cet amour, pas l'espérer. Les filles s'allongèrent auprès d'elle. L'enlacèrent. La cajolèrent. Et Lily pleura. Encore.
Le lendemain, Remus se leva à l'aube, les effets de la pleine lune l'affectait encore. Il était mal et fatigué, mais impossible de trouver le sommeil. Il sursauta en trouvant Will dans la cuisine entrain de siroter un thé.
-    Tu ne dors pas ? Demanda-t-il en faisant apparaître une tasse de thé pour lui.
-    Non...On est un peu serrée en haut.
-    Ah...
-    Et toi ?
-    Oh ce doit être l'alignement des planètes qui perturbe mon sommeil. Plaisanta-t-il.
-    Où celui de la Lune...
Remus faillit recracher son thé, il se retint et l'avala de travers en scrutant son amie qui resta impassible.
-    Pourquoi tu dis ça ?
-    Je l'ai lu dans un magazine, il me semble. Répondit-elle, tête en l'air.
-    Ah...heu...d'accord. Alors Will, que vas-tu faire à la fin des vacances ? Tu vas vivre avec le professeur McGonagall ? Poursuivit-il comme si de rien n'était.
-    Oui, je pars en Ecosse.
-    Et que feras-tu après ?
-    Après quoi, Remus ? Je n'ai pas d'avenir...Enfin je n'en ai plus depuis que j'ai changer les plans que ma mère avait fait pour moi !...Et pourtant je suis une grande sorcière,...oui une grande sorcière... Il semblait qu'elle se parlait plus à elle même jusqu'à ce qu'elle ajoute à l'adresse de Remus : Tu le sais n'est-ce pas ?
-    Oui, je le constate surtout !
Elle sourit.
-    Oui, une grande sorcière. J'ai ça dans le sang...Elle but une gorgée de thé, avant de reprendre : Mon ancêtre était le plus grand spécialiste en métamorphose de toute l'histoire de la magie ! Il savait reconnaître la moindre forme de mutation chez n'importe quelle espèce.
Pour la seconde fois, Remus se sentit personnellement visé. Il regarda son amie d'un coup d'œil. Coup d'œil qui se transforma en un drôle d'échange car Will semblait tout à coup moins évasive. Remus choisit de faire comme s'il ne remarquait rien mais il eut beaucoup de difficulté. Il serait sa tasse avec force...Attention de ne pas la casser.
-    Ah oui ?
-    Oui, et j'en sais beaucoup moi aussi, par conséquent !
-    Ah...
On entendit du bruit de l'étage. Remus se leva.
-    Je vais remonter, je ne veux pas que Gloria s'inquiète si elle voit que je dors mal...Expliqua-t-il.
-    Ne t'inquiète pas, Remus, ton secret est le mien...
Remus se retourna pour regarder son amie. Se demandant s'il elle parlait de ses insomnies ou d'un secret bien plus lourd et bien plus terrible ! Son regard était clair...Il en était sûre à présent : Elle savait. Elle avait comprit ! Elle l'avait démasqué ! Il fronça les sourcils, sur la défensive : Comment voyait-elle le fait de côtoyer un loup-garou ! Un sang souillé ! Un meurtrier !
Will sourit. Un sourire sincère, inoffensif, amical, sans préjugé, sans dégoût ni mauvaise attention. Et si ce sourire soulagea Remus, il ne le réconforta pas complètement. Peut-être que Will n'avait pas encore réalisé l'ampleur de sa malédiction ! Et qu'elle changerait d'avis d'ici peu...Il se retourna et s'en alla.

Les Maraudeurs et la Coupe des Écoles TOME 1 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant