Irrésistible Morsure de Sorcière Noire

Irrésistible morsure 12

Quelques semaines plus tard, quatre pour être plus précise, dans le bureau de Harry et de Ron, les plumes grattaient les parchemins. Enfin surtout celle de Ron car Harry réfléchissait en promenant d'un air rêveur ladite plume sur ses lèvres. Jamais ô grand jamais, il n'avait vu le rouquin aussi studieux à remplir ses rapports que leur chef réclamait à cors et à cri depuis plusieurs semaines.

Ron était si concentré qu'il avait une petite ride dessinée sur le front, comme s'il réfléchissait à un important problème en même temps qu'il écrivait, chose difficile si on en croyait ses mimiques faciales.

Le jeune calice reposa sa plume et tapota ses doigts sur son bureau, attendant que l'attention de Ron soit détournée par le bruit agaçant.

-Rah... ! Je m'en doutais que tu voulais dire quelque chose, râla le fils de Molly.

-Quoi ? Fit innocemment Harry en écarquillant les yeux, je réfléchissais c'est tout !

-En tapant sur ton bureau !

-Ben oui, je fais toujours ça.....

-C'est incroyable ce que tu peux inventer quand tu veux savoir un truc, ronchonna Ron en roulant des yeux puis en posant à son tour sa plume sur un parchemin.

-Comme si j'étais un curieux obsessionnel et compulsif....

-Tu ne l'es pas ?

-Non, s'indigna le calice en feintant d'être blessé par la remarque. Je voulais savoir si tu voulais un thé, c'est tout.

-Oh ! Désolé, je crois que je me suis laissé emporter.

-Alors ?

-Ouais, je veux bien, et excuse-moi, je suis un peu stressé en ce moment.

Harry ne demanda pas pourquoi, cela aurait été donner raison à Ron sur sa curiosité. Il attendit donc que le rouquin parle de lui-même, ce qu'il n'allait pas tarder à faire de toute façon. Le survivant fit apparaître des tasses, la théière fumante, ainsi qu'un sucrier inoffensif, pas comme ceux des Vents Hurlants, et une assiette pleine de petits gâteaux pour son ami et une glace chocolat-marrons-olives pour lui.

L'auror aux yeux bleus plissa les yeux vers le pot de glace et allait émettre un son de dégoût quand il vit l'air d'extase de son ami.

-Ne me dis rien, supplia-t-il, je ne veux pas savoir ce qu'il y a dans ce pot.

-Je ne te le dirai pas, rigola le calice de Snape en plongeant sa cuillère dans le pot avec gourmandise.

Le silence se fit cinq minutes, pas plus. Ron craqua.

-Est-ce que tu connais bien Marquis Deversham ?

-Oui, pourquoi ? Répondit Harry en cachant un sourire de victoire.

-Pour rien, répondit le roux en versant le thé dans la tasse de Harry et dans la sienne.

Le calice souffla sur le breuvage brûlant et regarda son ami entre ses paupières mi-closes.

-Oui bon, je l'ai embrassé, avoua Ron au bout d'un certain moment.

-Et ça t'a plu ?

-Assez, oui, bon d'accord j'ai foutrement aimé ça, oui.

-Foutrement ! tu as de ces mots ! Et..... ?

-J'ai envie d'approfondir cette relation....

-Pourquoi tu ne le ferais pas ? Si tu es bien avec Marquis c'est ton droit après tout !

-Je crois que je suis amoureux de lui, ronchonna Ron qui pensait que Harry allait se moquer de lui.

-Où est le problème, Ron ?