Irrésistible Morsure de Sorcière Noire

Chapitre 3 :

-Monsieur Potter, fit une voix glaciale alors qu'un jeune homme aux yeux verts et au large sourire sur les lèvres allait à la rencontre de son compagnon dans les couloirs des cachots. Vous êtes en retard !

-Bonjour, Sev, tu as passé une bonne journée ?

L'homme ne répondit pas, il regarda d'abord son calice et fut heureux de voir qu'il avait toujours l'écharpe qui entourait son cou convenablement. Le vampire lui en fut reconnaissant. Plusieurs fois déjà, le matin, le Gryffondor avait omis de la mettre avant de sortir de Poudlard, là où il résidait avec lui, et ça l'avait grandement contrarié de devoir lui courir après pour la lui mettre, même s'il savait que Harry était plutôt distrait qu'autre chose.

Snape, enfin surtout son vampire, se retenait de se mettre en colère contre son calice même si cela était légitime de sa part. Sa nature vampirique prenait toujours le dessus et elle n'était pas toujours évidente à gérer. Cette marque intime il n'y avait que lui qui avait le droit de la voir. La montrer au monde était une atteinte à l'intimité qu'il y avait entre un calice et son vampire. Et non il n'exagérait pas, il ne pouvait passer outre c'était comme ça un point c'est tout ! C'était comme si on lui demandait de raconter sa vie sexuelle, impossible, et pourtant il n'était pas prude.

-Tu m'as manqué aujourd'hui, dit l'auror qui laissa Snape regarder sa gorge recouverte sans faire de remarque agacée. Je t'aime, ajouta-t-il en l'embrassant doucement, se moquant si quelqu'un pouvait les voir ou non dans les couloirs gelés des cachots. Et cesse de froncer tes sourcils tu vas attraper des rides à force de réfléchir, ricana-t-il ensuite.

-Laisse mes rides tranquilles, insupportable Gryffondor, et puis tu sais pertinemment que je ne vieillirais plus, morveux, souffla Snape en reprenant les lèvres pour un étourdissant baiser qui laissa Harry pantelant et un vampire ravi.

-Encore, pouffa le jeune homme en voyant que le maître des potions avait envie de lui.

-Tu es en retard, lui reprocha encore une fois l'homme en l'écartant légèrement de lui pour essayer de lire sur son visage un hypothétique mensonge. N'avais-tu pas dit que tu rentrerais avant dix-huit heures ?

-Sev chéri, je ne pouvais pas prévoir que j'allais être retardé par des cornichons qui n'ont rien trouvés de mieux à faire qu'ensorceler quelques balais farceurs avant de les libérer sur le Chemin de Traverse !

-Ces balais pouvaient bien attendre demain, s'indigna le vampire qu'on le fit passer après des objets insignifiants.

Harry gloussa de la jalousie ridicule de son compagnon, il fit même semblant de tousser pour que Snape cesse de le regarder avec suspicion en croyant qu'il se moquait de lui, ce qui était un peu le cas il fallait bien le dire.

-Je suis là maintenant, sourit-il en entrant dans les appartements un peu mieux chauffés du maître des potions depuis qu'il habitait avec lui, c'est-à-dire depuis trois mois. Trois mois de pur bonheur avec son amant grincheux mais si séduisant, et qu'il apprenait à connaître de mieux en mieux.

L'homme le débarrassa de sa cape qu'il posa sur une patère puis il enleva l'écharpe, objet de tant de disputes, avant de caresser les deux petits trous hypnotiques de ses longs doigts pâles.

Les yeux du calice se voilèrent sous la caresse sensuelle. Harry frémit et Snape en fut fier, il aimait quand Harry réagissait sous ses mains et que son corps en entier tremblait de désir, que son sang l'appelait comme là en ce moment ou il désirait le prendre et s'abreuver à sa gorge encore et encore. Il avait une grande envie de lui faire l'amour comme à chaque fois quand il rentrait tard, comme une punition mais aussi une récompense.

-Peux-tu prendre ta journée de demain ? susurra l'homme dans l'oreille du jeune homme collé contre lui. J'avais prévu une petite sortie à deux.