Chapitre 7

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Je passai la grille de la fac et me dirigeai vers Zack qui trainait près du groupe de Chloé, assis sur un banc à droite des escaliers qui montaient à la cour principale.

— J'ai pas vraiment eu le temps de te remercier pour hier. Alors, merci, Zack, merci du fond du cœur.

Il me regarda avec un sourire et prit mon menton entre ses doigts.

— T'as la lèvre encore un peu enflée. Désolé de pas avoir réagi plus vite, je m'attendais pas à ce qu'il parte en vrille à ce point-là. Ça va ?

— Oui, ça va, merci. Et toi ?

— Ça va. Bonne journée !

Je lui adressai un signe de main et allai vers le groupe d'à côté. Je pris une grande inspiration. C'était bizarre de revoir Chloé, je ne savais pas vraiment comment je devais réagir après ce qu'il s'était passé hier. On n'en avait pas reparlé. Peut-être que ce n'était que du vent.

— Hey, dis-je avec la voix éteinte.

— Thalia ! Ça fait du bien de te revoir parmi nous, répondit Aubrey.

Elle eût un mouvement qui me fit penser qu'elle allait se jeter dans mes bras et j'eus un geste de recul non maîtrisé. Elle se pencha simplement pour me faire la bise avec un sourire éclatant et des yeux lumineux. Laura me fit également la bise en arborant le même sourire.

— Tu vas mieux ?

— Oui, merci. Vous allez bien ?

— On ne peut mieux.

Je lui souris et me tournai vers Chloé avec appréhension. Une petite boule rousse vint se faufiler entre mes bras et me serrer de toutes ses forces. Je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire gêné et j'imaginais que j'avais rougis. Mes bras s'enroulèrent autour de ses épaules et je la pressais contre moi. Ses cheveux fouettaient mes bras et le vent me faisait parvenir leur parfum vanillé. J'avais envie de ne jamais la lâcher, mais j'avais peur que ça devienne gênant vis-à-vis des autres.

— Tu m'as manquée, dit Chloé.

— Toi... Vous aussi, rattrapai-je.

Elle eut un rire en me regardant d'un air complice, comme si on partageait un secret. D'ailleurs, c'est ce que nous faisions. Je lui fis un clin d'œil en espérant qu'il passerait inaperçu.

— Bon, on file, bonne journée les filles !

Maël s'indigna en rappelant que le masculin l'emportait. Chloé lui tira la langue et je la suivis dans l'escalier. On passa par le hall pour nous rendre au 4ème amphithéâtre. Elle marchait très vite.

— Tu veux pas ralentir ? On va avoir vingt-cinq minutes d'avances, là, m'écriai-je.

Elle m'attrapa la main et entrelaça ses doigts aux miens.

— Qu'est-ce que tu fais ?

On déboucha sur un couloir vide qui jouxtait la cour donnant sur l'amphithéâtre. Elle me plaqua contre le mur et plaça ses mains sur mon cou tandis que les miennes prenaient place sur ses hanches. Ses lèvres vinrent se poser sur les miennes et un feu d'artifice explosa dans mon ventre.

Quand nos bouches s'écartèrent, je la fixai avec affection. Elle avait un peu rougit et me regardai de ses yeux bleu clair foudroyant. Le genre qui vous fait tomber amoureux au premier regard. Elle portait une veste grise délavée beaucoup trop grande pour elle que je supposais avoir été achetée au rayon homme. Elle avait retroussé les manches pour que ses mains puissent en sortir, et avait fermé la fermeture éclair jusqu'au milieu, ce qui laissait entrevoir son t-shirt blanc. La veste lui tombait jusqu'à mi-cuisses. Elle nageait ainsi littéralement dans le vêtement. Un slim gris lui recouvrait les jambes et moulait parfaitement ses formes. Elle était tout simplement irrésistible.

What If I Can Never Get Over You ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant