2

19 2 0
                                    

Hello, ce deuxième chapitre est un peu plus long que le premier, et il s'y passe toujours autant de choses... (■п■°)
Bref, excusez moi pour les petites fautes d'orthographe ou de syntaxe, j'ecris vite et je me relis tout aussi vite alors il est possible qu'il en reste pas mal...
Quoi qu'il en soit, bonne lecture, le chapitre 3 arrive dans peu de temps! :3

-Pourquoi t'as toujours l'air triste, Anastasia?
-Dit Annie s'il te plaît, je préfère.
-Annie.
-Eh ben je sais pas moi. J'ai l'air triste, là? J'écarte mes lèvres en une espèce de sourire qui ne me parait pas réaliste.
-Oui, c'est mieux.
Le brouhaha du bus dans le quel je me suis engouffrée tant bien que mal quelques minutes plus tôt m'insupporte. Ce jeune homme est assis à côté de moi, il ne me connait pas trop bien et déjà il lit en moi facilement.
-Tu peux m'appeler Alex, si tu veux, lançe-t-il.
-J'y penserai...
Il va s'asseoir sur un siège derrière moi pour faire place à son petit frère. Lui, je le connais bien. Il est brun, à la différence de son frère qui est blond comme tout. Il parle fort, il m'aime bien je crois.
-Alors Annie? Ça va?
-Oui, et toi?
-Évidemment, tu a déjà vu le grand Mathieu triste?
Je ne réponds pas, baissant la tête pour regarder mes pieds.
Son frère va bientôt commencer son heure de conneries.
-Alors alors alors, Annie, Math, vous voulez pas vous mettre ensemble?
-Nan, dis-je froidement.
-T'a vu la tête qu'elle a? Crie Mathieu en se retournant.
-Ta gueule, elle est plutôt mignonne ta copine, Math! Dit son frère en m'ébouriffant les cheveux.
Je me recoiffe lentement et je soupire.
-Arrête de me draguer, Alex. T'es en couple je te rappelle!
-Pardon! J'te laisse avec mon ptit frère!
Il chuchote quelque chose à l'oreille de son frère qui esquisse un sourire gêné.
Quand Alexandre retourne au fond du bus, Mathieu vérifie qu'il soit bien parti et retourne sur le siège de l'autre côté du mien sans un regard.
Je descend du bus sans prêter attention aux bêtises proférées par Alex, et entame mon chemin vers chez moi.
Mon chez moi.
Mon coin au-delà de tous les regards.
Je marche en fendant les hautes herbes, ni trop rapidement, ni trop lentement.
Elles m'arrivent aux genoux.
À ma gauche il y a un champ, à ma droite un cimetière, et devant moi, un long chemin bordé d'arbres.
Plus je m'approche de mon arbre, plus je remarque les pots de fleurs jonchant le sol.
Je me baisse pour ramasser un lys en plastique que je range dans mon sac.
Je vais m'asseoir en dessous de mon arbre, un vieux chataigner fatigué qui s'incline de plus en plus vers le sol. Un jour, ils le couperont sans doute.
Je soupire en pensant à Mathieu.
L'année dernière, j'étais amoureuse de lui. Ce souvenir refait toujours surface de manière douloureuse mais aujourd'hui, c'est la première fois que j'en souris.
En primaire, je le voyais souvent dans la cour de récréation, toujours derrière son frère.
Sans son frère, je ne sais pas ce que Mathieu ferait.
Je ne sais même pas si lui le sait.
Je m'allonge dans l'herbe humide de la pluie de fin septembre et je regarde le ciel sombre.
La nuit est en train de tomber, un vent froid souffle sur mes jambes.
Je passe mes bras sous ma tête et je ferme les yeux, appréciant ces quelques minutes entre le chaos de la journée et le silence de la nuit.
¤
C'est les vibrations de mon portable contre ma cuisse qui me réveillent.
Il est 19h, ça devrait faire au moins quarante-cinq minutes que je suis rentrée à la maison.
Je prend mon portable et décroche. C'est ma mère.
-Annie chérie, où es-tu?
-Chez Marion, comme hier, pourquoi tu demandes?
-Oh, alors ça va. Je demande parce que ton père et moi, on s'inquiétait! Tu ne nous avais pas prévenus! Soit là dans un quart d'heure, je te rappelle que chez nous, on mange à 19h30.
Sur ce, elle raccroche, ne me laissant pas le temps de dire quoi que ce soit.
Je me lève péniblement de ma petite sieste, mes jambes sont engourdies et mes fesses me piquent en raison du caillou sur le quel je m'étais assise.
Je prend mon sac, jette un dernier regard à mon petit univers et je m'en vais.
Annie, Annie. Pourquoi t'en va tu?
Je me retourne brusquement. J'ai entendu quelque chose derrière moi. Un soupir, une voix...?
Je scrute l'obscurité en vain, il ne semble pas y avoir grand chose à part peut-être un oiseau dans l'arbre penché.

AnnieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant