Chapitre 37

Depuis le début
                                    

Puis, il baisse sa tête jusqu'à mon épaule, l'efflorant de ses lèvres. Ce geste me rend folle, littéralement.

Voyant mon impatience, ils les écrasent finalement, et doucement, sur ma peau dénudée.

Une chaleur inéxplicable monte en moi, les frissons s'emplifient et mon estomac me chatouille atrocement.

Sous son geste, ma tête basculement lentement en arrière et mes yeux se closent, profitant de son baiser.

Je le sens sourire contre ma peau, ce qui me fait légèrement rire.

Lorsqu'il retire ses lèvres de moi, je me retourne lentement vers lui;

-Je ne suis pas encore prête à te raconter l'histoire de cette chambre, je murmure.

-On a tout notre temps pour ça, dit-il, mimant un sourire à la fin de sa phrase.

Il lève ensuite sa main vers moi, la rapprochant de mon visage avant retirer une mèche de mes cheveux qui se trouvait près de mes yeux, la ramenant derrière mon oreille.

Comme s'il était géné, il retire immédiatement sa main, décollant l'autre restée sur ma taille.

-Mais, il y a une chose que tu dois me dire à présent.

Je fronce les sourcils;

-Laquelle ?

-Je t'ai dis pour mes cicatrices, à toi de me raconter pour les tiennes.

Je recule d'un pas, à vrai dire la dernière fois je ne m'attendais pas à ce qu'il me raconte l'histoire des marques sur son bras, je pensais avoir le temps, ou même que jamais je n'aurais à lui parler des miennes, mais je n'ai pas le choix maintenant. Je me suis faite avoir à mon propre jeux.

Voyant que je ne répond pas, Luke parle à ma place;

-Elea, je me doute que je t'en demande beaucoup, mais tu l'as dis toi-même, on doit apprendre à se connaitre.

Je n'arrive toujours pas à m'exprimer, j'ai tourné la page de toutes ses conneries, mais en parler est compliqué, surtout qu'il n'y a qu'

Ashton qui est au courant de ça, ma famille ignore tout de mes années passées.

-Tu veux qu'on aille chez moi ? Demande t-il dans un murmure.

J'hoche la tête, ne sachant quoi d'autre répondre.

***

Nous sommes tout les deux assis sur le sol de sa chambre. Je me suis installée entre les jambes de Luke qui lui est adossé à son lit.

Sentir son torse contre mon dos est comme un calmant. Sa respiration qui me berce, son souffle qui s'écrase contre ma nuque, ses cheveux qui chatouille ma joue... Cette position est, en soit, un déstressant.

Le blond attrape doucement de sa main mon poigné meurtrie, caressant de ses doigts fins les quelques cicatrices qu'il reste, souvenir d'un passé douloureux et d'une naïveté que je regrette.

-Je veux savoir, chuchote t-il à mon oreille.

Je prends une grande inspiration avant d'expirer lentement.

Je cherche encore à savoir comment raconter cela, car il y en a tellement à dire que je pourrais m'y perdre moi-même.

-Il y a deux ans, j'ai perdu quelqu'un à qui je tenais énormement, suite à ça, j'ai fais un sorte de dépression qui m'a vallut un détour par l'hôpital. J'étais plus bas que terre et, j'avais l'impression qu'en me faisant du mal, toute ma peine intérieure s'envolerait.

À corps perdu (Broken pieces | l.h)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant