Une solution ?

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Je décidai de m'octroyer un petit séjour pour rendre visite à mes parents. Je leur expliquai alors les désastres de notre mariage et que mon cher mari avait commencé à porter la main sur moi. Mon père ne voulut rien entendre, pour lui il était clair que Charles ne ferait jamais une chose pareil, que j'avais dû me méprendre s'il m'avait giflé une petite fois et que je dramatisais la situation. Je dû leur montrer mes bleus. Ma mère resta prostrée sans rien dire. On aurait dit que c'était son univers à elle qui s'écroulait. Elle me regardait comme si tout ceci était de ma faute, comme si je l'avais provoqué. Ils me firent sentir que je n'aurais jamais dû leur en parler. C'est à partir de ce jour que je me sentis complétement désespéré. J'étais seule au monde. Je leur demandai quand même une faveur, celle de rester quelque jour de plus. Ils acceptèrent contre leur gré, pour seulement deux jours. C'était comme si ils s'étaient transformé en étranger du jour en lendemain. Je n'osais leur demander de rester chez eux de façon permanente. Mais voyant l'heure de départ approché si vite, je tentai auprès de mon père une dernière faveur, qu'il refusa comme je le pensais. Ils me répondirent qu'il valait mieux pour moi que je rentre chez moi et que je me comporte en bonne épouse aimante. Selon ma mère il n'y a pas de fumée sans feu, si je ne créai aucun problème, il ne me battrait plus. Il fallait en somme que je devienne invisible. Ils ne comprenaient pas ma peur. Malheureusement je dû me forcer à rentrer chez moi. Du fait du prolongement de mon séjour chez mes parents, Charles m'accueillit avec un regard dur quand je franchis le seuil de notre maison. Il m'injecta une ou deux remarques bien sentis sur le fait de prévenir ou de moins me prélasser à ne rien faire. Je soufflai alors désespérément et celui-ci m'entendis. Il m'attrapa le poignet violement et me hurla tout en me secouant comme quoi il me corrigerait pour mes mauvaises manières. Il monta au premier étage, en me trainant derrière lui, je hurlai et me débattait en vain. Il attacha mes poignets au barreau du lit. J'étais sur le ventre, il arracha mon jupon d'un geste vif, me retira mes bas et ma culotte et prit possession de mon corps. Il me frappa pendant l'acte et je priai silencieusement pour qu'il termine le plus vite possible tout en mordant mon oreiller. Après qu'il eût terminé, je regardai à la fenêtre tout en me convainquant que la meilleure solution serait de se jeter une bonne fois pour toute par celle-ci. Mais à cette idée macabre, je revis le visage du docteur Cullen qui m'avait soigné la jambe des années auparavant, son doux et rassurant visage m'aidait à me rappeler qu'il y avait quelque fois dans la vie des moments de bonheur ainsi que de la douceur.

Les Cullen Tome II EsméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant