Le vrai visage

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Le mariage fût conséquent, père nous avait fort gâtés. J'emménageai la semaine suivante dans une jolie villa acquise récemment par Charles. La première semaine de notre mariage fût un désastre. Je n'étais pas amoureuse de Charles et lui ne me parlait presque jamais si bien que je ne pouvais pas savoir ce qu'il pensait de moi. Nous étions deux étrangers vivant sous un même toit. Quand il daignait m'adresser la parole, c'était pour savoir à quelle heure l'on mangeait le soir. C'en fut trop pour moi quand il me forçat à le rejoindre au lit de façon brutal. Ses manières étaient rudes et il n'était pas digne d'être qualifié de gentleman. Je compris alors qu'il aimait brutaliser les femmes. J'étais extrêmement furieuse contre moi-même d'avoir épousé un homme sans le connaitre. Je m'en voulais affreusement. J'étais maintenant piégé avec cet individu, qui depuis cette nuit-là me faisait un peu peur. Je n'avais plus du tout envie qu'il me touche et pensait m'enfuir.

Un dimanche alors que nous étions tous les deux à la maison et que je m'ennuyais, je décidai de partir piqueniquer dans un parc non loin de chez nous. Charles refusa. Je n'avais pas compris qu'il me l'interdisait si lui n'y allait pas. Il me poursuivit à cheval et me ramena de force à la maison. J'étais hors de moi, et m'étais débattu comme j'avais pu. Comment osait –il ?! Mon propre mari me traiter de la sorte !? Je lui fis part de mes réserves quant à ce mariage et comme réponse il me gifla en me hurlant que j'étais désormais sa femme et qu'il ferait ce qu'il voudrait de moi.

A partir de ce jour je compris que Charles avait profité de mon innocence et du désespoir de mes parents pour épouser n'importe qui. C'était un véritable cauchemar, je l'avais mal jugé ainsi que mes parents. Il fallait que je leur raconte mes malheurs. J'essayais tout de même de me convaincre que cette gifle n'était qu'une méprise et qu'il m'avait peut-être trouvé un peu trop vive. Peut-être voulait –il simplement me remettre à ma place.

Mais malheureusement le temps me donna tort, un jour alors je lui répondais de se mêler de ces affaires le trouvant un peu trop incorrect, il se leva de sa chaise en s'avançant lentement vers moi, tout en me lançant le regard le plus glacial qui soit, il agrippa le dossier de mon fauteuil et me renversa sur le sol. Je tombais face contre terre, ma tête heurtant la table basse, il se mit à me rouer de coup tout en m'interdisant de lui répondre de la sorte dorénavant. Je restai allongé sur le plancher quand il eut finis. Je n'arrivai pas à accepter ce que je venais de vivre ; mon mari venait de me battre. Nous n'étions rien l'un pour l'autre, aucun de nous ne nous aimions. C'était un étranger, désormais, un étranger qui me frappait. Pourquoi ? Qu'avais-je fait pour mériter cela ? Je n'arrivais pas à comprendre, ni à accepter d'être dans cette condition. J'étais prisonnière dans ma propre maison. 

Les Cullen Tome II EsméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant