Chapitre 3 : L'Amour est surfait

Depuis le début
                                    

Je dois me mordre la joue pour ne pas hurler ; ce que je ressens est indescriptible, je ne suis plus maître de rien, il décide et j'obéis. Je suis au bord du précipice quand je lui demande d'arrêter. Il relève la tête et remonte jusqu'à mon visage.

- Je te veux, en moi.

Je ne me pensais pas capable de dire une chose pareille. Mais il ne semble pas le moins du monde choqué par ma demande. Cependant il se lève, me laissant reprendre ma respiration. Sans gêne il enlève son caleçon, et je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux. Waouh. Il faut dire que je n'en avais vu qu'un seul dans ma vie, celui de Jonathan. Je fus prise d'une légère angoisse mais qui s'évanouit quand il se couche sur moi.

- Tu es encore plus belle que se que j'imaginais.

Je n'ai pas le temps de réfléchir au sens de cette phrase qu'il est en moi. Un cri de surprise m'échappe. D'abord doucement, il fait ensuite des allers-venus de plus en plus profond. Je n'essaie même plus de retenir mes gémissements qui résonnent dans toute la pièce. Pour une fois j'ai l'impression que l'on pense à mon plaisir à moi et non à celui de l'homme qui ne pense qu'à se vider.

Mes ongles griffent son dos et il grogne dans mon cou.

« Je vais venir »

Il le remarque car il relève la tête et m'embrasse ce qui finit de me faire chavirer. Et dans un unissons presque parfait, nous atteignons l'apothéose ensemble.

~

Les rayons de soleil qui caressent ma colonne vertébrale nue me font émerger. La nuit dernière n'était pas un rêve vue que je suis encore dans le même lit que lui, et que j'ai un mal de crâne phénoménal. Il dort sur le dos, tandis que je suis de profil, le regardant pendant que nos bras se frôlent. Je me risque à lui toucher la mâchoire pour voir si il est bien réel. Ma main se pose délicatement et il bouge les paupières : je ferme les yeux de toutes mes forces pour ne pas qu'il me surprenne à le regarder.

Quelques secondes plus tard sans aucun mouvement, je me risque à ouvrir un œil pour vérifier qu'il dort mais me retrouve face à deux yeux qui me scrutent. Je sens immédiatement le rouge me monter aux joues.

- Bonjour.

Sa voix et si rauque, si virile, ça en est effrayant.

- Bonjour.

Je répond timidement. Je vais commencer à paniquer je le sais, je me connais, mais d'un geste vif, il me ramène à lui et m'embrasse. Et j'ai encore envie de lui.

- Ça c'est un vrai bonjour, il rigole.

Je suis entièrement d'accord avec lui, toutes les filles de la planète devrait avoir le droit de se réveiller avec un homme semblable à côté d'elles, au moins une fois dans leur vie.

Il fait passer son bras sur mes épaules, tandis que je me colle à lui. Il va falloir que je m'en aille, malgré la plus belle nuit de toute mon existence.

Je remarque une légère bosse sur le draps : lui aussi a envie de moi. Et là, mon imagination se met à faire des folies. Du bout des doigts, je joue sur son buste, avec une idée derrière la tête, petit-à-petit, comme lui hier avec ses baisers, je m'arrête sur son bas ventre. Je sens son rythme cardiaque s'emballer lorsque je passe ma main sous le drap en soie. Je l'effleure légèrement et il grogne, m'encourageant à continuer. Dans un élan de confiance, me sortant de je ne sais où, j'enroule ma main autour et il gémit de plus belle. Je le fais taire en l'embrassant et j'oublie complètement ce que je suis en train de faire.

Nos lèvres sont encore scellées, quand doucement avec son bras, il émet une légère pression sur le haut de mon épaule pour que je me baisse.

« Pour que je descende ?! »

Panique à bord : je n'ai jamais fait ça de ma vie. IL trouvait ça dégradant pour moi. Ça ne m'a jamais vraiment dérangé, mais là.. Si j'étais nulle ? Si je lui faisais mal ? (oui, on n'est jamais assez prudent).

- Je veux ta bouche, il murmure.

Exigez avec une voix aussi excitante je ne peux pas dire non. Alors je soulève le drap et me glisse dessous, la tête entre ses jambes.

- Non, je veux te voir.

Il retire le drap de ma tête, et je me sens soudain, très nerveuse, mais ayant une fierté démesurée, je ne dis rien de mes craintes.

Délicatement, je l'approche de mes lèvres.

« Ça ne va jamais rentrer »

Je lève la tête vers lui, il me sourit de toute ses dents. J'en profite pour refermer ma bouche autour. Il me guide avec ses mains dans mes cheveux. Ses ronronnements m'encourage à continuer.

- Ne t'arrête surtout pas.

Au même moment, son corps se tend et dans un dernier sursaut, un liquide se déverse dans ma bouche.

Sans attendre, je saute sur mes deux pieds et cours jusqu'à la porte ouverte de l'autre côté de la chambre et m'engouffre dans la salle de bain, fermant la porte derrière moi.

Je crache dans le lavabo et me rince la bouche à plusieurs reprises.

« Mais qu'est-ce que tu as fais Jessica ? »

Levant la tête vers le gigantesque miroir, je sursaute. Je suis tout sauf attirante. J'ai des nœuds dans mes cheveux en bataille. Le peu de maquillage qui me reste s'est amassé sous mes yeux, mes lèvres sont gonflées et rosies. Mais le pire dans tout ça, c'est l'énorme suçon que j'ai sur le cou.

« Il mettra des jours à partir »

Je ferme la porte à double-tour, je ne peux pas ressortir, pas comme ça. Je remarque une serviette sur le côté ainsi que la superbe douche italienne.

Je rentre dans cette dernière et fais couler l'eau sur l'intégralité de mon corps et c'est géniale. J'avais vraiment l'impression d'être sale, et ma gueule de bois semble s'être apaisée.


J'attrape la serviette et l'enroule autour de mon corps nu, je brosse mes cheveux avec le peigne fournis sans oublier de me brosser les dents.

J'inspire et pousse la porte. Mais je remarque avec un grande déception que la chambre est vide. Pourtant, je n'ai pas passé plus de quarante minutes dans la salle de bain : oui j'avais besoin d'une douche longue.

Je m'assois dépitée sur le lit ; je m'attendais à quoi en même temps ? J'étais juste une fille, une fille ordinaire dans un bar.

Mais quelque chose que je n'avais pas encore vue attire mon attention, sur le meuble de l'entrée est posé un paquet. Je me lève et m'avance. En apparence, ce n'est rien de plus qu'une boîte. Poussée par la curiosité je l'ouvre. J'en sors une enveloppe que je pose sur le côté, ensuite viens se qui me semble être un pull, et pour finir un pantalon et des chaussures.

Tout semble être à ma taille alors je me débarrasse de ma serviette mouillée et enfile les vêtements. Ils sont de marque standard mais je me sens déjà plus à l'aise qu'avec la robe de hier soir. J'attrape ensuite l'enveloppe. Je l'ouvre et un sourire se dessine sur mes lèvres :

                                                                               " L'Amour est surfait "


Le Frère de Mon Fiancé. (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant