Un prince dans la ville.

17 - الفصل

02h35| Paris, à la sortie de la boîte de nuit. 

Nous n'étions que deux. Le silence était palpable. Seul ma respiration se faisait entendre. J'avais une immense rage. Jamais de ma vie, je n'avais été en colère. Je n'aurai pas du la laisser partir, je n'aurai pas du renoncer. C'est Inaïa ma promise, pas une autre.

J'étais venu par hasard dans ce club, je trainais dans le coin comme habituellement quand je vis Cheick passer. J'ai profité de l'absence de la sécurité pour rentrer. J'en venais même à enfreindre les lois. Je ne me reconnais plus ou du moins, je me découvrais.

Je fixais un coin de la salle, quand Inaïa se jeta sur moi. Elle pleurait de nouveaux dans mes bras. Je détestais la mettre dans ces états. J'en avais mal au cœur. Je caressais sa perruque noire délicatement, elle suffoquait contre ma poitrine. Elle était si petite, j'avais l'impression de tenir une enfant. Elle ne cessait de répéter « merci pour tout Jawahir, pardonne moi » non, toi pardonne moi pour tous ces mensonges. Laisse moi découvrir l'âme qui est au fond de toi et je t'avouerai l'homme véritable que je suis.

Moi : Ne pleurez plus, je vous raccompagne chez vous.

Inaïa : Tutoie moi s'il te plait

Moi : Je vous respecte énormément, je ne peux.

Inaïa : S'il te plait

Elle insista en me regardant droit dans les yeux. Comment résister ? J'acquiesça de la tête avant de me diriger vers la sortie. En principe, je ne tutoie que mes serviteurs et mon ami Jawahir. Ce n'était pas dans mes habitudes mais si elle le souhaitait. Je changerai. Nous n'avions été séparé qu'une semaine mais nous ressentions tout les deux le mal sans l'autre.

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La route c'est fait dans un long silence. Nous marchons côtes à cotes sans dire un mot. Nous avions besoin de nous retrouver. Je sentais qu'elle était contente d'être avec moi. Inaïa venait de prendre ma main. Sa petite main chaude caressait la mienne. Ses doigts étaient si doux, une peau de bébé. Notre relation va si vite, cela me plait. C'est étrange, on ne se connaît que depuis quelque semaine et j'ai l'impression qu'on peut parler d'année. Avec elle, le temps est décuplé.

En allant dans son quartier, je sentis tout les regards des jeunes. Cela faisait une semaine que je n'étais plus revenu. Dorénavant, je vis dans un hôtel de la capital pour ma sécurité. Ils ne m'avaient pas manqués. Elle resserra l'étreinte de sa main avant de pénétrer dans son appartement.

Inaïa : Tu veux boire quelque chose ?

Moi : Non, merci

Inaïa : D'accord et bien fait comme chez toi, m'invita t'elle en posant ses clefs sur la commode

Moi : Ton amie n'est pas là ?

Inaïa : Non elle est chez son copain à Marseille. Elle rentre demain, j'ai l'appart pour moi toute seule 

Moi : Ah cool

Inaïa : N'hésite pas à passer avec Strasbourg. On pourra se faire des après-midi au parc et autre

Moi : À l'avenir je n'hésiterai pas

Inaïa : Je vais prendre ma douche

Moi : Je t'attends ici