8 - الفصل

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4h02 | Paris, Dans le logis d'Inaïa.

C'est épuisée que je rentre dans mon appartement. Je pose mes clefs sur ma commode, jète ma veste dans mon canapé moisi puis, m'y enfonce.

Depuis deux ans, j'habite dans un minuscule logement. Je le paye grâce aux sous que je gagne. Il ne contient que deux pièces. Une avec un canapé pourri et usé, un lit, une cuisine mal équipé avec un frigo contenant les restes de la veille. Et l'autre composée d'une baignoire et d'une toilette.

Je déteste ma cité. Je déteste les personnes qui la compose. Il juge souvent sans savoir. À cause de mon métier, je n'ai pas une bonne réputation. Mon prénom est souvent associé, limité à « pute » et « trop bonne » j'essaye de prendre ces remarques avec du recule. Je sais qu'il y'a pire que moi dans ce monde alors je supporte. Je me dis que j'ai un petit logement mais que grâce à Dieu je mange. Même si je ne possède pas le métier le plus diplomate, grâce à ces sous, je peux vivre. Alors même si ma vie est pourrie et que je vends mon corps de femme, que j'ai mal tout les soirs et bien, ce n'est pas grave car il y'a pire que moi.

Myriam : Qu'est ce t'as ? On dirait t'es préoccupée

Moi : Je t'ai déjà dis d'arrêter de m'attendre quand je rentre du travail

Myriam : C'est au cas ou

Moi : C'est ça oui

Myriam, c'est ma meilleure amie. Elle a vingt ans comme moi. Elle ne travaille plus depuis son handicap. Depuis deux ans, Myriam est en fauteuil roulant. J'économise pour pouvoir lui payer son opération, elle aurait eu un déplacement au niveau de la colonne vertébrale. Rien de très grave car c'est réparable, mais ce n'est pas à prendre à la légère. Je souhaite et personnellement être la cause de sa guérison. On c'est connu à l'orphelinat, jamais l'une sans l'autre. Quinze ans d'amitié, on ne peut pas tester. À notre majorité, on a trouvé ce taudis pour y vivre. Elle me connaît par cœur.

Moi : J'ai passé une soirée chelou Myriam, tu me croiras jamais.

Myriam : Un client n'a pas voulu te lâcher?

Moi : Nan

Dans mon orphelinat, j'ai beaucoup souffert. Ce n'ai pas simple d'être une jeune fille entourée d'homme. Entre les pervers qui t'observe pendant ta douche et les attouchements sexuelles, j'en ai subit des choses durant mon enfance. Toutes les épreuves de ma vie m'ont forgés et ont fait de moi la femme que je suis. J'étais déjà salie lorsque je l'ai quitté. Je voulais changer, devenir une femme bien mais ne trouvant pas de travaille par manque de compétence, je me suis tournée vers la prostitution.

Comment cela à débuté ? Myriam était à l'hôpital, son dos était paralysée. Elle ne pouvait plus rester dans cette clinique par manque d'effectif. Il fallait payer ses soins. J'étais à la rue, je faisais la manche. Un soir, un homme est venu me voir et m'a dit « ma jolie, tu es dotée de beaucoup de qualité physique alors sert toi s'en au lieu de faire la clocharde » Il me fallait de l'argent et vite pour pouvoir subvenir à nos besoins, alors c'est difficilement que j'ai rejoins cette voie.

Tous les soirs, je sens l'odeur de la prostituée. Des hommes, comme des femmes font de moi ce qu'ils veulent. Quand je danse sur ce podium et qu'on enfile des billets dans mon string, je me dis que c'est pour la bonne cause. Deux ans que j'enchaîne ces deux métiers de prostituée et de stripteaseuse. Je vis la nuit, tandis que les femmes biens vivent le jour.

Myriam : C'est Cheick ? Que il casse les couilles ce bouffon là

Moi : Non

Cheick, six lettres, qui m'énervent. À vrai dire, c'est mon ex, il a du mal à tourner la page. Pourtant, c'est lui qui m'a jeté sans aucune raison valable. Depuis mon arrivée il me tournait autour, nous habitons dans la même cité. C'est le genre d'homme que je déteste, ceux qui prennent les femmes pour des jouets et qui influence les plus faibles. C'est une mauvaise fréquentation et pareil pour sa bande merdique. Il veut me faire croire qu'il m'aime, qu'avec moi il est différent, qu'il a changé mais tout ce qu'il souhaite, c'est mon corps, augmenter son tableau de chasse. Je le hais, il m'a eu.

Myriam : C'est quoi ton problème alors ?

Myriam, une petite boule nerveuse, très attachante. C'est une personne honnête, loyale qui ne passe pas par quatre chemins. Elle empreinte le premier. Elle aime beaucoup rigoler et profiter de la vie malgré les durs passages de la sienne. Elle est susceptible aussi. Des traits de caractère sur elle, il yen à plein.

Moi : Il était si beau !, m'exclamais-je en me laissant tomber sur le canapé

C'est ainsi, que je me mis à raconter ma soirée. C'était la première fois que je m'arrêtais lors d'un show. Je me montrais toujours professionnelle et sérieuse. Cette fois ci, ma spontanéité avait été incontrôlable. Son regard était si intimidant, si intrigant. Ses yeux bleus n'avaient pas quittés mes yeux noirs. Contrairement aux autres, il ne regardait pas mes formes juste moi, la vraie Inaïa. Son regard était unique, particulier. Jamais on ne m'avait regarder ainsi.

Myriam : T'es piquée

Moi : Comment ça ?

Myriam : T'as kiffé sur lui c'est simple, c'est un coup de foudre zehma coup de cœur

L'amour est une faiblesse. Je n'y crois pas. Je suis une éternelle célibataire. Je vis au jour, le jour sans me projeter vers l'avenir. Quotidiennement, je vois des couples se détruire. Je vois des hommes - faire appels à mes services pour - tromper leur femme. L'amour c'est aimé, pour mieux retomber. Je n'y crois pas.

Moi : Je vais l'oublier

Myriam : Bah pourquoi ? Il était beau, costard propre et tout. Tu déconnes trop toi aussi là.

Moi : C'est l'ami de Cheick et puis, les probabilités que je le revois son minime. J'mens fous.







La belle camerounaise le reverra t'elle ? To be continued ...
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© lPanamienne.

Un prince dans la ville. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant