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"chapitre un"
Encore un jour sans action qui se termine, j'arpente les rues séoulites jusqu'au petit studio que j'habite.
Ça fait bientôt trois ans que je suis ici, que j'suis venu sur Séoul parce que mon taf sur Busan était terminé ; c'est la mairie qui m'a envoyé ici, soit-disant parce que Séoul était le terrain de jeu des gang les plus sadiques du pays.
HA, la bonne blague. J'ai croisé personne de sadique jusqu'à maintenant, sauf si une mamie aigrie compte.
Je fais tourner ma dague démoniaque autour de mon index et sors la clé pour ouvrir mon studio.
Je m'affale sur mon canapé en déposant mes armes sur la table basse, je les comptes minutieusement avant de m'emparer de mes accessoires pour les nettoyer.
_ le compte est bon, un sourire s'affiche sur mon visage tandis que je m'allonge sur mon canapé.
J'me sens un peu seul depuis que ma famille m'a, en quelques sortes, jeté comme de la merde. Vous savez, ce moment où vous vous rendez compte que vous êtes différent, que vous aimez des choses qui sont pas forcément accepter par le commun des mortels, que vous kiffez faire des choses que d'autres qualifient de malsain ?
Eh bien c'est exactement ce qui m'ait arrivé, mais j'avais à peine seize ans et j'venais de terminer ma seconde.
À l'époque j'avais des amis, de nombreux amis, mais les plus présents ont été Jackson, Jaehyun et Yugyeom. J'avais une copine aussi, Jieun, qu'elle était canon. Et puis elle écartait toujours les cuisses quand je le lui demandais.
Mais toute cette petite vie tranquille s'est écroulée quand le psychiatre de la famille m'a diagnostiqué comme ayant des "troubles de la bipolarité sévère".
Ce psychiatre.. c'que je peux le détester. Il a détruit ma vie, il a tout détruit autour de moi pour quelque chose qui n'était même pas vrai.
Bipolarité sévère ? J'étais juste un gamin frustré qui était venu chercher du réconfort auprès des sacs de frappes. J'aimais frapper, j'aimais dégommer mon adversaire, parce que j'étais en colère et que je ne savais pas comment canaliser cette colère.
J'étais frustré d'être incompris par ma propre famille. Oui j'aimais frapper, et alors ? Ça ne faisait pas de moi quelqu'un de bon à interner.
Bref après cette déclaration, Jieun m'a quitté, elle était en larmes et vous savez quelle excuse elle m'a sorti ?
Elle m'a dit, mot pour mot : « j'ai peur qu'à l'avenir tu deviennes violent envers moi, et je n'ai pas envie de devenir ta victime Jungkook, vaut mieux qu'on en finisse là ».
