Chapitre Vingt-et-un : Et tu pensais que tout était fini.

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Hermione tapotait l'accoudoir du canapé de ses doigts, essayant cette fois d'empêcher ses larmes de couler. La dernière chose dont elle avait besoin était de retomber dans une brutale dépression. Elle jeta un œil à l'horloge sur le manteau de la cheminée. Il était presque minuit, et elle n'avait aucune idée d'où Drago pouvait être. La douloureuse claque de la perte de Zane avait commencé à s'effacer pour laisser place à l'inquiétude des agissements de Drago.

Juste au moment où elle allait contacter Narcissa par cheminette pour vérifier s'il s'était ou non manifesté au manoir, elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer. Elle resta sur le canapé, une légère colère brûlant en elle alors que l'inquiétude s'évanouissait.

Drago entra dans son champ de vision quelques secondes après et s'assit à la place vide à côté d'elle, se laissant tomber avec l'allure de quelqu'un qui a laissé tomber. Qui a abandonné.

Ils restèrent assis en silence pendant quelques temps, aucun d'eux n'osant briser le silence. Il n'y avait vraiment rien à dire. Par quoi commencer ? Un simple bonjour ne ferait que gagner un regard confus de l'autre et un soupir ne serait pas forcément le meilleur début à une conversation inutile.

'Tu te souviens lorsque l'on se détestait ?' demanda-t-il soudainement.

Hermione tourna lentement la tête pour le regarder, espérant qu'il ne s'était pas mis en tête qu'elle était la cause de la perte de son fils. 'Oui, je me souviens.'

'Semble tellement stupide maintenant, n'est-ce pas ?'

'Beaucoup de choses semblent insignifiantes maintenant,' répondit-elle.

'Je détestais la façon que tu avait d'être tellement sûre de toi, comme si tu savais tout ce qu'il y avait à savoir sur tout. Me rendait fou,' dit-il.

'Je ne suis plus comme ça ?'

'Si, tu es toujours comme ça. J'ai juste appris à vivre avec.'

'Eh bien, je détestais la façon que tu avais de rabaisser tout le monde. Tu ne t'es pas débarrassé de cela tu le fais toujours. Tu as tendance à utiliser un ton condescendant avec les gens que tu ne connais pas et parfois même avec ceux que tu connais. Rien ne m'énervait plus que lorsque tu me parlais avec condescendance.'

'Alors tu as appris à vivre avec ?' demanda-t-il.

'Oui. J'ai appris à vivre avec.'

'Je détestais tes airs supérieurs.'

'Je détestais ton manque d'émotions,' répondit-elle.

'Je détestais la façon que tu avais de penser que tu étais meilleure que moi dans le fond, lorsque tu ignorais mes insultes,' lui dit-il.

'Je détestais la façon que tu avais de penser constamment que tu valais mieux que moi.'

'Je me détestais de te vouloir,' dit-il.

Elle bloqua pendant un moment, laissant ses mots s'imprégner en elle. Elle ne dit rien, alors il décida de continuer sur sa lancée.

'Je te détestais d'avoir de vrais amis et d'être meilleure que moi en cours,' dit-il lentement.

'Je te détestais d'être si bien accepté socialement et d'être si sûr de toi,' dit-elle.

'Je ne te déteste plus,' dit-il dans un murmure.

'Je sais,' dit-elle. Ses yeux s'étaient remplis de larmes quelque part au court de cet échange pour quelques raisons qui la dépassaient. 'Je ne te déteste plus non plus.'

UnconditionnalWhere stories live. Discover now