Chapitre Dix-sept : Dis-moi que tu m'aimes

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Zane jaugeait la porte fermée de sa chambre d'un œil mauvais, les bras croisés sur la poitrine et ses petits sourcils froncés de colère. Assis sur son lit, il balançait ses jambes dans le vide, donnant des coups de pieds dans le pauvre matelas.

Il était de mauvaise humeur parce qu'il n'avait pas le droit d'entrer dans la chambre de sa maman et de son papa ce matin. Il avait en fait été à leur porte, tourné la poignée, mais la porte était restée close. Quel culot de le laisser à l'extérieur ! Il avait essayé de frapper à la porte, mais ils lui avaient simplement dit d'attendre quelques minutes et de revenir plus tard. Ils avaient également eu l'audace de glousser et de ne pas venir à la porte pour lui dire en face de partir !

Pas besoin de le dire, Zane Malefoy n'était pas franchement de très bonne humeur. Tout ce qu'il avait voulu avait été de leur dire bonjour et de leur faire un câlin et un bisou et ils ne voulaient même pas le laisser entrer. Eh bien, ils n'étaient qu'une bande de méchants.

Il sauta à bas de son lit et ramassa Rosie, installé à sa place habituelle sur le sol. Sa détermination Malefoyenne à peine retenue, il atteignit la poignée de la porte de sa chambre et l'ouvrit. Il marcha vaillamment jusqu'au salon et se dirigea vers le téléphone. Il avait besoin de parler à sa mamy immédiatement.

Hermione lui avait appris à se servir du téléphone en cas d'urgence. Elle lui avait spécifiquement signalé qu'il n'avait le droit de l'utiliser que pour appeler mamy seulement s'il y avait une urgence. Ceci était vraiment une urgence et il devait parler à mamy. Narcissa avait rapidement accepté d'avoir un téléphone au manoir, préférant ne même pas penser aux blessures que Zane pouvait se faire en utilisant mal la cheminette.

Zane attrapa le combiné et regarda les numéros. Il appuya sur les bons boutons dans le bon ordre et attendit que la tonalité se fasse. Une sonnerie. Deux sonneries. Trois sonneries.

'Oui ?' fit la voix de Narcissa à travers le téléphone.

'Mamy ?' couina Zane, ses yeux commençant à se remplir de larmes de colère.

'Zane, mon amour, tout va bien ?' son ton paniqué était clairement audible.

'Non, mamy. Je suis très, très, très en colère !' dit-il en reniflant.

'Et pourquoi es-tu énervé ?' demanda-t-elle avec un soupir de soulagement. Elle était plutôt habituée aux pulsions mélodramatiques des hommes Malefoy. Elle s'était faite à l'idée avec les années.

'Maman et papa ont fermé la porte, et ils ne me laissent pas entrer, et je voulais juste leur dire bonjour, et je voulais leur faire un câlin et leur donner un bisou, et ils ne veulent pas me faire entrer et ... et ...' à cet instant, Zane commença à pleurer dans le téléphone. 'Je suis très beaucoup fâché contre maman et papa !'

'Oh, Dieu du Ciel,' souffla Narcissa à l'autre bout de la ligne. 'Essuies tes larmes et ne sois pas fâché s'il te plait, mon chéri. Je sais que tu es très triste et en colère contre maman et papa, mais j'ai besoin que tu sois un grand garçon et que tu m'écoutes un petit instant, d'accord ?'

Il acquiesça, un mouvement vain puisqu'elle ne pouvait évidemment pas le voir.

'Zane, tes parents t'aiment énormément. Parfois, les mamans et les papas ont besoin de passer un peu de temps ensemble sans les enfants. Mais, comme je t'ai dit, ils t'aiment quand même de tout leur cœur et tu ne dois pas oublier ça. Tu dois être un grand garçon et comprendre que parfois ils ont besoin d'un peu d'intimité.'

'Mais ... mais, qu'est-ce qu'ils font tout seuls ?' demanda-t-il.

'Ils passent juste du temps ensemble,' dit Narcissa, se raclant la gorge pour camoufler ce qu'un certain mari disait.

UnconditionnalWhere stories live. Discover now