Partie 1 | Chapitre 4

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Une semaine était passée à Poudlard depuis la déclaration de guerre officieuse entre Apollon Shields et McGonagall. Une semaine durant laquelle Apollon fut tellement discret qu'en comparaison il passait pour un trublion les mois précédents. Lui qui était déjà un Maître dans l'art de jouer dans l'ombre déploya ici tant d'astuces pour son âge qu'il disparut totalement de lacirculation. Nul ne parvenait à le croiser dans les couloirs, lorsque ses camarades de dortoir se couchaient lui était encore debout et à leur réveil nulle trace de lui. Mais ils ne posèrent aucune question, en bons Serpentards. Il prit l'habitude de récupérer son importante correspondance directement à la volière, et non pas dans la grande salle puisque celle-ci lui donnait des migraines fort pénibles. Sans surprise, il alla en cours et y assista avec un soin tout particulier, se rendant ainsi irréprochable pour les événements à venir. Rien qui ne puisse jouer en sa défaveur lors de l'entretien de confrontation qui ne tarderait pas s'il en croyait les murmures que ses rares fidèles lui rapportaient en provenance de la salle des professeurs.

Surprenant n'est-ce pas ? Apollon, avoir des fidèles, lui l'élève solitaire et méfiant par excellence. En effet, il était connu pour n'être proche que de sa sœur et ne laisser personne d'étranger à sa famille le connaître un tant soit peu. Et il n'avait pas fait exception ici, mais avait simplement réussi l'exploit de devenir le Prince de sa Maison, sans en user de la même manière que le fit Draco Malefoy en son temps. En effet, si le fils de Lucius se pavanait en faisant savoir combien il était important, Apollon avait lui donné des preuves concrètes. Et son aura d'un vert profond se chargeait de convaincre les plus sceptiques. Pour autant, il n'accorda jamais sa confiance à un autre qu'à sa sœur, et se servait de ses fidèles en échange d'une protection relative. Ce système s'était mis en place lorsqu'il avait en seconde année sorti un première année des griffes d'un foutu Lion. Sans qu'aucun mot ne soit prononcé, la fidélité s'était créée et les plus jeunes devenaient les yeux et oreilles de l'unique héritier masculin des Shields.

Pendant ce temps, Artémis tentait de rassembler le plus de parchemins possibles pour prouver à ses parents à quel point sa cruelle professeur de métamorphose pouvait se montrer injuste envers elle. Pour une fois, elle s'estimait heureuse d'avoir été envoyée à Serdaigle, car elle pouvait aisément demander à ses camarades leurs propres parchemins gardés soigneusement depuis leur première année pour pouvoir comparer les notes de leurs copies similaires. Elle passa aussi beaucoup de temps enfermée dans sa chambre, à correspondre avec d'anciens élèves eux-aussi martyrisés par la vieille femme, grâce aux nombreuses relations établies par sa famille.

Mais si elle était très appliquée dans ces recherches de preuves, elle était aussi profondément attristée par la disparition subite de son frère. Ils ne s'étaient vus qu'une seule fois en tête à tête au court de la semaine, et leur rencontre fut très brève. Parfois elle descendait jusqu'aux cachots pour demander à un élève d'annoncer sa présence à son frère, sans succès, car il était à chaque fois absent. Elle n'eut que de très brèves réponses aux petits mots qu'elle laissait derrière une des torches près de l'entrée de la salle commune des Serpentards ; elle pourrait en vouloir à Apollon, mais au contraire, elle était fière de le voir aussi sérieux et appliqué dans son combat, et comprenait qu'elle ne pouvait pas passer avant cela, tant leur professeur était allé loin dans ses propos.

Enfin il prit le temps d'écrire à sa sœur une lettre digne d'elle, et la confia à un de ses serpents pour qu'il la dépose dans la cachette proche de sa salle commune. Il n'avait aucune envie d'être vu là-bas, le moment était mal choisi pour montrer qu'ils conspiraient.
« Mon Artémis, sois bien sûr remerciée de ton travail et de ta patience vis à vis du mien. Demain il sera l'heure du verdict et je n'ai aucune peur. Un Shields n'échoue jamais, car ce mot n'existe que chez les faibles. Je serai, si le cœur t'en dit, ce soir derrière les serres. Avec mon affection, Ton Apollon. »

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