Partie 1 | Chapitre 2

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L'heure de métamorphose se termine, il était grand temps car je n'ai pu aujourd'hui voir ma sœur à aucun moment et je sais qu'elle se languit de moi. Tout comme je me languis d'elle, sans le lui dire. Je range mes affaires quand soudain, le professeur le plus poilu de l'histoire de Poudlard me lance de son ton pincé de rester après les cours. Je serre les poings en silence. Artémis va m'attendre, et je peux me vanter de la connaître assez pour savoir qu'elle sera déçue si nous ne voyons pas, puisque cette année nous avons moins de temps à passer ensemble. En effet, au début les professeurs se donnent un semblant de bonne conscience en nous annonçant un travail sérieux à réaliser durant les mois à venir, mais il est évident que bientôt les cours deviendront plus calmes et nous pourrons reprendre nos excursions nocturnes sous le prétexte de nos rondes de préfet.

« Blablabla...Sérieux, je n'apprécie guère votre comportement hautain...blabla... Faîtes attention à vous ou j'informerai vos parents de votre conduite ! »
Voilà bien dix minutes que la vieille chouette me hulule dans les oreilles, lorsque ses derniers mots qu'elle semble trouver menaçants atterrissent délicatement dans l'air. Je sens un sourire naître sur mon visage sans pouvoir le refréner, et sans vraiment le souhaiter, je la provoque.

- Mais faîtes donc ! Informez mes parents, je suis certain qu'ils seront enchantés de savoir qu'un professeur étranger à la direction de la maison à laquelle j'appartiens se croit capable de me juger. Qui plus est Hogwarts est une école de magie, me semble-t-il, et non point un pensionnat destiné à nous inculquer les bonnes manières ? Vous avez d'ailleurs de la chance, car si la seconde option était la bonne, vous n'auriez-même pas pu postuler au poste de concierge. Mais écrivez-donc à mes parents, je leur ferai part de ma version puisque depuis des années vous ne pouvez pas me supporter, et que vous sous-notez ma sœur ! Bonne soirée professeur, et profitez-en tant que vous êtes parmi-nous.

Dans un geste digne je récupère ma sacoche, et sors de la salle de classe sous les hoquets grossiers de cette femme qui vient probablement d'être remise à sa place pour la première fois de sa vie. Mais une fois loin de cette folle, je dévale les couloirs le plus rapidement possible sans perdre la prestance de mon rang. Direction, la salle Commune des Serdaigles. Je demande poliment à une des élèves qui y pénètre si elle peut appeler ma sœur. Nul besoin de préciser son identité, même les premières années ont appris à nous connaître... Et nous nous ressemblons assez pour qu'elle devine de par une similitude physique, si elle est trop sotte pour se rappeler de la Magnificence même. Enfin, les Serdaigles sont les seuls élèves de Poudlard avec lesquels ma maison accepte de se lier. Leur intelligence et leur soif de savoir n'est pas qu'une légende, et il est agréable de travailler auprès d'eux. J'ai appris par un grand hasard qu'ils pariaient sur ma sœur pour remporter le plus grand nombre de buse de l'année. Tous les Serpentards m'ont adorablement donné leur voix. Cet amusement est agréable, et peu importe les votes nous savons elle comme moi que nous aurons encore et toujours le même score malgré des options différentes. Nos heures passées en étude, et des nuits à lire et prendre des notes ne doivent pas sombrer dans le néant !

Enfin, la jeune fille m'annonce que ma douce Artémis est absente. Je remercie la porteuse du message, et me remet à la recherche de la disparue. Pas de message glissé dans un coin, cette fois. Je désire la voir, et peut-être même la serrer dans mes bras à l'abri des regards indiscrets. Appuyé contre une fenêtre, je la vois soudain. Sa silhouette pourtant lointaine dans le parc du château. Je pourrais la reconnaître entre toutes. Sa démarche gracieuse, les reflets de ses cheveux. Mais trêve de rêverie, je dois aller la retrouver et pas plus tard que maintenant. Les escaliers sont vides, les autres sont tous occupés dans leurs salles communes ou la bibliothèque. Libre à moi de courir, dépassant le grand hall... Jusqu'à lui sauter dessus par derrière pour la faire tomber à terre. Il y a exactement trois jours elle me reprochait d'être trop sérieux... Voyons voir ce qu'elle en pense maintenant, de mon fameux sérieux Shieldien, alors que je suis tout sourire au dessus d'elle, riant doucement, ce que je ne fais qu'en sa présence. Car voyez-vous, moi je suis un enfant discret.

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The Twins' Link in HogwartsDär berättelser lever. Upptäck nu