He's not the same (Terminé)

Chapitre 12 | Son histoire

- Alors... il y a plusieurs années, j'avais environ 16 ans, j'ai entendu les parents parler. Ils disaient que c'était le temps de nous parler, que nous étions prêtes de savoir la vérité. J'étais tellement curieuse que j'ai continuer à les écouter et je me suis mise à m'imaginer des scénarios. Je pensais que peut être nous allions déménager ailleurs, que quelque chose était arrivé dans la famille, rien de super important. Mais je commençais à y penser de plus en plus, elle soupira longuement. Je les entendais souvent se disputer et je pensais encore à leur discussion.
- Ali, je fronçai les sourcils, je comprends pas. De quoi ils parlaient?
- Je me suis mise à penser, et si j'étais adoptée? Si on avait été adopté? Tu le sais que c'est mon genre d'imaginer des choses improbables... Ça arrivait dans des films, des séries, pourquoi pas? J'avais ignoré cette idée pendant longtemps, mais le jour de mes 18 ans, une femme m'a contacté. Elle était persuadée qu'elle était ma mère biologique. Je ne la croyait pas, mais en lui parlant, je commençais à y croire. Elle disait qu'elle avait eut deux filles et qu'elle n'avait pas réussi à les garder.

Je baissai la tête. J'essayais de filtrer l'information. Je n'avais jamais pensé que j'aurais pu être adoptée... c'est n'importe quoi... Je me levai de la chaise, je paniquais.

- Je te crois pas. C'est impossible.
- Je te le jure, elle me regardait dans les yeux. C'est possible. Moi non plus, je n'y croyais pas, mais j'ai commencé à chercher des preuves et c'est tellement évident, Kylie. J'aurais du y penser avant.

J'hochai la tête. C'est difficile de lui faire confiance depuis qu'elle est partie.

- S'il te plaît. Assoies-toi. Je vais tout t'expliquer, insista-t-elle.

Je soupirai et m'installai à côté d'elle.

- J'ai été en contact avec cette femme pendant 2 mois. À la fin, je la croyais. On s'entendait super bien et elle m'a proposé d'aller la voir. Elle habitait à New York, dans un quartier assez pauvre. J'hésitais, parce que je ne savais pas encore si elle était vraiment ma, enfin notre mère biologique. J'ai essayé de t'en parler, mais tu étais plus jeune et en pleine adolescence. Tu en avait déjà assez de l'école et de tes problèmes et je ne voulais pas te bouleverser encore plus. Quand j'ai finis le lycée, je me suis acheté un billet d'avion pour New York et j'étais prête à partir. La curiosité me rongeait et je voulais la rencontrer.
- Oh... c'est pour ça que tu es partie... ajoutai-je en baissant la tête. Si j'aurais su, j'aurais pas réagis de la même manière.

Je me souviens encore de quand j'ai remarqué que ma soeur était partie. Ça faisait une semaine qu'elle n'était pas revenue à la maison. Elle s'était disputée avec les parents et ne leur parlait plus. Elle allait toujours dormir chez son petit-ami et passait la soirée chez des amis. Je pensais que c'était normal et qu'elle profitait juste de l'été avant d'entrer à l'université. Je ne m'inquiétais pas, mais après une semaine sans lui parler, je commençais à m'inquiéter. J'avais appelé son petit-ami et lui non plus n'avait aucune idée de où elle était. Son placard et ses armoires étaient vide et il n'y avait plus aucune traces d'elle. Aaliyah ne répondait pas à mes appels, ni à mes textos, ni à mes tweets.

Mes parents avaient commencés à s'inquiéter et c'était le bordel dans la maison. Ils se disputaient toujours sur tout et j'avais peur qu'ils se séparent. Après un mois, je reçus une lettre d'elle. Elle me disait de ne pas m'inquiéter, qu'elle avait quelque chose à faire et de ne pas la chercher. C'était tout. Mes parents firent comme ci de rien et recommencèrent à vivre normalement, puisque qu'ils pensaient qu'elle était en sécurité.

- J'ai rencontré cette femme, Élisabeth et juste en la voyant je le savais que c'était ma vraie mère. J'avais jamais ressenti ce sentiment là avant. C'était nouveau pour moi. Je voulais aller habiter avec elle. Mais c'était plus compliqué que ça. Elle avait des problèmes d'argent. Elle avait de la difficulté à garder sa maison et elle n'avait presque rien à manger.
- J'arrive pas à y croire... pendant tout ce temps, ils nous mentaient, soupirai-je.
- Ouais, je sais.