Chapitre 12: La première fois

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PDV Denitsa:
Ça y'est. Ce que j'espérais tant était enfin arrivé. Je remarchais, mais il me fallait encore du temps pour pouvoir tenir sur mes jambes normalement. Depuis deux semaines, j'allais chaque jour à l'hôpital au service de rééducation. Rayane m'y accompagnait mais les médecins préférait qu'il ne reste pas. J'étais déçue, mais il me disait toujours avant de m'emmener "Ne t'inquiète pas, tu vas vite pouvoir marcher comme nous tous" et je souriais à chaque fois. Le médecin me demandait que je me tienne à des barres, comme celle qu'on utilise pour la danse classique, et que je marche jusqu'au bout. Cela me demandait de l'effort mais je tenais le coup. Le mois de janvier était passé, et février arriva. Nous étions à la moitié du mois et mon dernier rendez-vous se passa à merveille. J'avais retrouvé l'usage de mes jambes, comme avant. Mais le médecin me recommanda que pendant quelques jours ou quelques semaines, je ne devait pas trop me dépenser au cas où. Rayane vint me chercher dans la salle et je courais en sa direction pour me jeter dans ses bras. Et je lui chuchota:
-Je remarche comme avant !
Il me serra fort, et je sentis qu'il était heureux et fière de moi.
-Je te l'avais dit ma princesse, tu n'as pas abandonné.
Il me re déposa sur le sol et m'embrassa. Il me prit la main et nous sortions de l'hôpital. J'étais heureuse, je sautais de partout, comme si c'était la toute première fois que je marchais de ma vie. En ce mois de février, il faisait assez beau, et l'air frais qui se dégageait dehors vint se frotter à mes narines, et je pouvais le sentir. On marchait dans la rue en ce bel après-midi et Rayane me proposa:
-Si on allait faire les magasins ? Je sais que ça te fait plaisir donc ...
Je ne lui laissai pas le temps de finir sa phrase que je lui pris la main et on se mit à courir comme de vrais enfants en pleine rue. Nous étions pas très loin des Champs-Élysées et on continuait de courir. Je m'arrêtai soudainement à cause d'une douleur que je ressentis à ma jambe droite. Rayane le remarqua. Il ne me posa pas de question et me prit sur son dos. J'étais surprise mais je ne faisais aucune remarque. J'avais cette impression que l'on retombait en enfance et je me mis à rire. Rayane comprit instantanément et se joignit à moi. L'après-midi était très vite passée. Nous retournions à l'appartement en début de soirée avec pas mal de sac de vêtements. Cela m'avait fait très plaisir. J'avais cette sensation de revivre. Nous arrivions près de la porte d'entrée et Rayane ouvrit la porte et me laissa passer avant. Je posai les sacs et il fit de même. Et là, je sentis son bras se poser sur le mien et je me retournai pour me retrouver en face de lui. Ses yeux verts rencontrèrent les miens et je lui souris. Il s'avança près de mon visage et m'embrassa. Ce baiser timide devenait passionné. Il me fit reculer et mon dos toucha le mur de l'entrée. Je sentis sa respiration s'accélérée et il commençait à baisser sa tête pour m'embrasser dans le cou. Ma température corporelle commençait à augmenter à chacun de ses contacts et ses mains se baladaient sur le haut de mon corps. Je frémissais et je tremblais, non de peur mais parce que c'était la première fois que Rayane et moi étions dans une situation telle qu'elle. Je savais que nous allions nous retrouver un jour dans une situation comme celle-ci. Il déposa une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes, mais cette fois-ci, ce baiser était torride ce qui me procura une plus grande excitation. Je posais mes mains sur son torse au travers de son t-shirt et je le caressais. Au fil de mes caresses, je passais mes mains sous son t-shirt et lui enleva. Je regardais son torse et je passais un doigt dessus. Je sentais son regard posé sur le mien mais, je pensais, je réfléchissais. Je repensais aux paroles de Rayane lorsque j'étais dans le coma. J'avais compris à ce moment là toute l'importance que j'avais à ses yeux, dans sa vie. Et, c'est vrai que durant cette belle aventure, Danse avec Les Stars, que nous avions vécu au fil des semaines, m'a permis de m'attacher à lui et d'en tomber amoureuse. Je me disais que m'offrir à lui en cette belle soirée pourrait lui montrer tout l'amour que j'ai pour lui. Il me caressa la joue et je levais les yeux vers lui. Je m'approchai de son visage et je l'embrassais avec passion, comme je ne l'avais jamais fait. Il me porta jusqu'à la chambre et nous étions encore debout, dos à son lit. Il m'enleva mon pull et je me retrouvais face à lui, en soutien-gorge. Ma respiration commençait à s'accélérer car j'appréhendais un peu. Je posai mes mains sur sa ceinture et lui déboutonnai. Il enleva son pantalon et fit de même avec moi. Nous étions à présent en sous-vêtements. Il s'approcha encore plus de moi et je me penchais un peu en arrière. Il posa sa main dans mon dos et me fit allonger doucement sur les draps. On continuait à s'embrasser, nos respirations s'accéléraient au rythme des battements de nos coeur. Lorsque je caressais son torse, je pouvais sentir son coeur battre à vive allure. Il me déboutonna mon soutien-gorge et m'enleva le dernier sous-vêtements qui me restait. Et il fit de même pour lui. Il se mit sur moi et pendant quelques secondes, on se regardait. Un mélange de sentiments amoureux, de passion, d'excitation fusionnaient ensemble. Je passais ma main dans son dos et faisait des vas et vient avec. Il frémissait au contact de ma main et sa respiration était assez irrégulière. Je lui souriais et je caressais à présent son bras musclé puis une nouvelle fois son torse. Avant de passer à l'acte, il s'approcha de mon oreille et me murmura:
-Je t'aime.
Et ce mot me donna des milliers de frissons, surtout dans cette situation. Il était doux, et c'était la première fois que je sentis autant d'amour. Et puis, nous étions là, rien que tous les deux, ma tête posée sur son torse, lui, les yeux fermés, plongé dans un profond sommeil. J'étais la femme la plus heureuse. Je ne doutais plus de ma vie future. C'était avec lui que j'avais envie de passer le restant de mes jours, voyager au quatre coins du monde, avoir des enfants et les entendre dire "Papa". Je n'aurais jamais imaginé le tout premier jour, lors de notre rencontre, que j'allais vivre des moments aussi intenses à ses côtés. On se comportait comme des vrais enfants lorsque nous étions ensemble, mais Rayane pouvait aussi être mature pour son âge. Je me fichais à présent de ces six années d'écarts, cela ne voulait rien dire. Mon accident m'a permis de me rendre compte de toutes ces choses auxquels j'étais entrain de penser. Il était face à moi, entrain de dormir paisiblement. Je ne cessais de le regarder, et je ne pouvais m'empêcher de sourire à cette belle image que j'avais devant moi. Je lui caressais la joue et je sentis le sommeil monter et moi. Et je ne tardais pas à m'endormir.

PDV Rayane:
Denitsa pouvait enfin marcher. Nous avions passé tout l'après-midi dans les magasins sur les Champs-Elysées. J'étais si heureux de pouvoir la voir aussi contente et profiter à nouveau de la vie. La voir marcher et pouvoir lui tenir la main et la sentir debout près de moi. Nous étions arrivés à l'appartement. Le début de soirée avait commencé. Mais, j'avais tellement cette joie en moi que je pris Denitsa par le bras et je l'embrassai, passionnément. Je la fis reculer un peu et elle se retrouva le dos collé au mur. Je continuais de l'embrasser. Je la regardais ensuite, droit dans les yeux, et je la sentais pensif. J'essayais de deviner ce à quoi elle pensait. Mais, elle me sourit juste et m'embrassa passionnément, comme elle ne l'avait jamais fait. Je la dirigeai jusqu'à la chambre, et quelques minutes plus tard, nous étions allongés, dans le lit, sans rien. Je me mis sur elle, et nos yeux se rencontrèrent, une nouvelle fois. Elle me caressa le dos, ce qui me fit frémir, et ensuite mon bras et pour finir, mon torse. Avant de me donner à elle, je m'approchai de son oreille pour la rassurer avec ces mots qui avaient tout leur sens.
-Je t'aime.
Et je sentis des frissons lui parcourir tout son corps. Je n'avais jamais ressenti autant d'amour, autant de passion que chez Denitsa. Je savais depuis quelques temps que c'était avec elle que j'avais envie de continuer à vivre ma vie, à vieillir à ses côtés, à jouer aux cartes, aux échecs, au Scrabble ou à je ne sais quoi d'autres lorsqu'on aura une quatre-vingtaine d'années. Je savais que c'était que je voulais comme mère pour mes enfants, que c'était avec elle que je voulais partager pleins de choses et surtout, que c'était avec elle avec qui je voulais être heureux. Je m'étais endormie, mais je sentais tout de même Denitsa à côté de moi, sa tête posée sur mon torse. Mais, je m'endormie profondément jusqu'au lendemain matin.

Rayane et Denitsa : Comme une évidence (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant