Elle s'effondre en beuglant. Nassim se tourne vers moi et braque son arme sur la tête d'Azhar.

« C'est entre toi et moi. Laisse-la partir.

- Tu as laissé une chance à mon frère ?

- Je ne suis pas responsable de la mort de ton frère.

- C'est toi qui l'a balancé. Mais je me suis bien vengé sur ta pute. »

Azhar à l'air presque morte. Elle est pâle, le visage couvert de sueur et son pantalon est imbibé de sang. Il faut que je la sorte de là.

« Tu as toujours voulu que les gens te voient comme quelqu'un de courageux. Si tu es un homme, réglons ça en un combat. »

Il hésite longuement avant de me faire signe de balancer mon arme. Nous comptons tous les deux jusqu'à trois avant de jeter nos armes. Immédiatement, il se jette sur moi. Mais la haine que je ressens jusqu'au plus profond de moi me donne une force incroyable. Nous tombons, prenons le dessus l'un sur l'autre. Celui qui flanche mourra. Mais Nadir, ne se bat jamais à la loyal. Il sort un couteau et tente de me trancher la carotide. J'évite la première tentative mais il réussi à m'entailler assez profondément la gorge. Allongé au sol, il m'écrase totalement et tente à nouveau d'enfoncer le couteau. Soudain, un coup de feu, puis un deuxième. Nadir reste immobile pendant un moment, avant de tomber sur le côté. Je me redresse et découvre Azhar. L'arme à la main, avant qu'elle ne perde connaissance.

Elle est défigurée. Son visage, ses mains couvertes de sang. Je la porte et l'allonge sur le vieux canapé présent dans la pièce. Mes mains sont entachées par son sang. C'est à ce moment-là, que je vois la plaie à son ventre. Il faut que je la sorte d'ici.

« - Azhar ? Tu m'entends ? C'est moi Azhar, c'est terminé. Je vais t'emmener à l'hôpital. »


[...]

Je tourne en rond dans la salle d'attente des urgences. Ma plaie à la gorge est bien plus grave que ce que je pensais. Une trentaine de points de sutures. Mais mon esprit est totalement avec Azhar. Je ne pourrais pas me calmer, tant qu'elle ne sera pas tirée d'affaire ? Alors que je rumine dans mon coin, une infirmière s'approche de moi.

« - Monsieur, vous devez signer cette feuille. C'est une autorisation pour opérer votre femme.

- L'opérer ? Comment ça l'opérer ? Je veux la voir ! Pourquoi vous devez l'opérer ?!

- Votre femme a fait une hémorragie sévère. Le temps que perdez à me crier dessus, c'est le temps que le médecin peut utiliser pour la sauver. Votre femme est entre la vie et la mort alors signez cette feuille. »


[...]

Cela fait quatre heures qu'elle est là-dedans. Toujours aucune nouvelle, je vais devenir fou. Mounir est revenu après avoir conclu un marché avec le Gitan. Nadir est mort. Azhar l'a tué. Mais, je ne lui dirai jamais. Le Gitan va faire le nettoyage pour nous. On l'a débarrassé de son concurrent directe. Il doit nous rendre ce service. Azhar a tué un homme. Elle l'a fait pour me sauver la vie. Ma femme est une meurtrière, tout ça à cause de moi. Je sais qu'elle ne pourra jamais vivre en sachant ce qu'elle a fait.

Youssra est là. Elle ne m'a pas adressé la parole depuis qu'elle est arrivée. Je vois énormément de haine et de tristesse dans son regard. Je sais que je l'ai perdu. Définitivement perdu. Cette journée signe la fin de mon mariage. Pourra t-elle me pardonner ? Pourra t-elle me considérer à nouveau son mari. J'ai totalement failli à mon devoir.

Azhar - La syrienne et le voyou. { CORRECTION  }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant