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Azhar

Sania est une pile électrique mais aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à la suivre. J'essaye de faire abstraction de mes problèmes pour ce petit ange qui n'a pas la vie facile. Mais notre discussion d'hier soir, est toujours dans ma tête. Ibrahim ne s'est pas manifesté depuis. Je voulais qu'il me rassure, qu'il me dise que je me trompe et qu'il m'aime. Au lieu de cela, il s'est allongé et n'a plus prononcé un mot. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit et mes menstruations n'arrangent pas mon humeur. D'habitude, mes règles ne sont pas aussi douloureuses.

« Je m'ennuie Azhar, me dit ma princesse avec une moue boudeuse.

- Je suis désolée ma chérie mais, j'ai trop mal au ventre.

- Je vais appeler mon papa.

- Ce n'est pas la peine. On va trouver un moyen de faire passer la journée. »

Nous avons finis devant la télé, sous un plaid avec des sucreries jusqu'au retour de son père.

[...]

Ce sont des caresses sur mes cheveux qui m'ont retiré de mon sommeil. Pensant qu'il s'agit de Sania, je me pelotonne sous la couette et profite de cette démonstration d'affection. Puis je me souviens que j'ai quitté le travail il y a plus de deux heures. J'ouvre les yeux et reconnaît la silhouette de mon mari.

« Tu vas bien ?

- Humm, il est quel heure ?

- 20h30.

- Aussi tard, je me redresse et refait mon chignon qui ne ressemblait plus à rien après ma sieste improvisée.

- Je t'ai appelé avant de rentrer, tu n'as pas répondu. J'ai commandé pizza en pensant que tu dormais, sa main descend vers mon cou, puis disparaît sous mon tee-shirt.

- J'ai mes règles, dis-je sur un ton d'avertissement

Cela ne semble pas l'arrêter. Sa main redescend vers mon ventre qu'il caresse doucement. Je n'aime pas tellement cette partie de mon corps. Le petit bourrelet me complexe mais Ibrahim ne semble pas dérangé par cela. Il s'allonge à mes côtés et je me pousse pour lui faire de la place.

« Je suis désolé pour hier, me dit-il après quelques minutes de silence. Je ne pensais pas te faire de la peine.

- [...]

- Tu comptes beaucoup pour moi. »

Sa main glisse jusqu'à mon dos, ses doigts forment des cercles et je suis impossible d'être en colère contre lui. Incapable de le repousser et de lui dire non. J'ai peur, peur de cette dépendance. Peur de mon incapacité à être ferme et à lui tenir tête. Ibrahim est un séducteur et ma pire crainte, c'est qu'il aille prendre ailleurs ce qu'il n'a pas avec moi, ça m'anéantirai.

« Je veux que tu sois honnête avec moi.

- Azhar, ce qu'il y a eu entre elle et moi ne signifie rien. Tu es ma femme, tu portes mon nom et bientôt tu me donneras des enfants. Oublions cette histoire tu veux bien. »

[...]

Les mois se ressemblent. Nous sommes en avril, ma période préférée de l'année. Nos vies sont occupées par notre travail et nos rendez-vous quotidien en famille. J'aime avoir une petite routine. Certaines personnes peuvent trouver cela ennuyant, je n'aime pas tellement les surprises. Nous n'avons plus abordés ce qui s'est passé au restaurant. Nous passons beaucoup de moment à discuter, j'apprends de lui et avec lui. C'est un homme très intelligent mais de peu de mots. 

Azhar - La syrienne et le voyou. { CORRECTION  }Where stories live. Discover now