Chapitre 1

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17 juillet 2016 - 13:51 - New York

"Amber ! On a besoin de toi à la table 7 !" mon patron me criait dessus, comme d'habitude.

Ça fait maintenant un an et demi que je travaille ici et pour tout le travail que je fourni, je suis payée que très peu, mais assez suffisamment pour pouvoir vivre.

Mon patron se dirigeais vers moi avec une enveloppe à la main.

"Tiens Ambre, c'est ta paye." il me tendait l'enveloppe et repartait derrière le comptoir.

J'ouvrais l'enveloppe et y découvrait le cachet.

750 € pour un mois de travail !

"C'est une blague ?!" je me dirigeais vers le comptoir en jetant mon plateau plein sur le sol. "750 € ? Vous vous fichez de moi ? C'est de l'esclavage !"

Il leva un sourcil. Tout le monde nous regardait.

"Si tu n'es pas contente Amber, la porte est grande ouverte." il se retourna vers la caisse et continuait son travail comme si de rien n'était.

Je ris et enlevais mon tablier. "Très bien."

Je pris mon sac et ma veste et je m'engoufrais dans les rues de New York. Les larmes commençaient à couler sur mon visage. En plus de ne pas rouler sur l'or, je suis maintenant sans travail.

Je rentrais dans mon appartement dans une ruel pas très sûre, certes, mais au moins je vis sous un toit.

À peine avais-je déposé mes affaires que quelqu'un frappa à ma porte.

Comme je vous l'ai dit, ce quartier n'est pas très sûre alors je préfère savoir à qui j'ai à faire avant d'ouvrir.

"Oui ?"

"Amber, c'est Jo." ma proprio. J'ai quelques mois de retard sur le loyer. Et avec la perte de mon travail ça ne va pas s'arranger.

J'ouvrais la porte et la laissais entrer.

"Je suis désolée de te déranger mais tu as trois mois de retard sur le loyer. Je sais que tu as besoin d'argent mais moi aussi. Alors si tu ne me paye pas dans trois jours tu devras partir." elle me dis ça comme ça.

"Jo s'il te plait laisse moi plus de temps, je viens de perdre mon job et..."

Elle secoua la tête. "Je suis désolée Amber. Trois jours pas plus." elle répartit dans le couloir en fermant la porte.

"Et merde !" je donnais un coup dans la porte. Oui, j'ai changé, mais j'ai toujours mon caractère qui m'a amené dans cette école pour jeunes comme moi il y a quatre ans. C'est ce caractère qui m'a amené à lui, à Justin.

Je garde beaucoup de séquelles de cette époque. J'ai d'ailleurs un psychologue qui me suit. Après un viol et un meurtre je vous assure que vous ne vous en sortez indemne.

Mais aujourd'hui je vais mieux. Enfin, presque mieux. Il y a une chose qui me manque énormément. C'est la présence de Justin. C'est Justin.

Maintenant, je vais me retrouver à la rue, sans travail, sans rien. Je suis sûre qu'il me dirait de me battre et de ne pas baisser les bras, mais j'en ai marre de me battre, je ne veux plus me battre, j'abandonne.

Je prends mon sac et ma veste et je sors en prenant bien soin de claquer la porte. Je ne sais pas où je vais, mais je sais que je veux partir d'ici.

Je marchais dans les rues sans trop regarder où j'allais, jusqu'à ce que je me retrouve en face d'un bar.

Ça a commencé par un verre, puis deux, trois et ainsi de suite. Jusqu'à ce que le bar ferme.

Je ne voulais pas rentrée chez moi, enfin si je peux encore appeler ça mon chez moi. Je continuais à me balader dans New York, les mains dans les poches.

Je passe maintenant dans une petite ruelle d'un quartier que je ne connais pas. Je suis un peu parano depuis le viol, je pense que chaque homme qui me parle ou pose sa main sur mon bras me veut du mal. Mais avec le petit coup dans le nez que j'ai, je me fiche complètement de passer seule dans cette ruelle.

J'entendais des bruits de pas derrière moi, mais je n'ai pas assez de force pour me retourner. S'en suit des sifflements. Et des 'ma jolie'. Je marchais jusqu'à ce qu'un mur me coupe le passage. Génial. Je rebroussais chemin mais un homme sûrement plus bourré que moi me coupait le passage.

"Ben alors ma jolie, tu te retourne pas quand je t'appelle ?" il empestait l'alcool. Je posais mes mains sur son torse et le poussais mais il est bien plus fort que moi et il me plaqua sur le mur derrière moi.

"Lâchez moi !"

Il remontait ses mains sur mes cuisses. Non. Pas encore. Pas ça. Les larmes coulaient jusqu'à ne plus s'arrêter sur mes joues. Je revis le cauchemar que j'ai eu il y a quelques années.

"Non ! Stop Stop !"

Il déchire mon haut et ouvre ma braguette. Il pose ses mains sur mes fesses et m'embrasse dans le cou. Je ferme les yeux et arrête de pleurer. À quoi bon ce débattre, c'est trop tard.

"Lâche la." une voix derrière lui nous surprit tous les deux. Il me lâcha et se retourna.

"T'es qui toi ?"

"Dégage." je ne voyais pas son visage dans la pénombre, et en plus de ça, il portait une capuche.

"Tu vas faire quoi ?" il se rapprochait de plus en plus d'informations l'inconnu.

Terrifiée, je restais contre le mur sans broncher.

Mon agresseur s'approchait de l'inconnu en fouillant dans sa poche. Il sortit un couteau et le pointa vers l'autre.

"Viens."

L'inconnu enleva sa capuche et s'approcha dans la lumière d'un lampadaire.

Je crus perdre la capacité de respirer quand je vis son visage.

Mon agresseur se jeta sur lui et lui planta son couteau dans le bras.

"Non..." j'essayais de crier mais mes yeux se fermaient peu à peu avant d'être complètement clos.

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Je me réveillait lentement dans un lit autre que le mien, dans une chambre autre que la mienne. Je me levais difficilement avec une atroce douleur dans tout le corps. Je m'avançais vers la porte et tournais la poignée mais elle était fermée à clé.

"Oh non..."

Je tapais des pieds et des mains sur la porte pour essayer de l'ouvrir ou pour que quelqu'un m'ouvre.

"Eh ! Ouvrez ! Y a quelqu'un ?!" en absence de réponse, je reculais en tremblant.

Les souvenirs d'hier soir me revenaient en tête. Je me souvenais de tout. Du violeur, de l'inconnu, de ce visage...

Soudain, la poignée tournait et la porte s'ouvrait.

Je reculais jusqu'à rencontrer le mur. J'ai peur, très peur.

Je levais la tête sur la personne qui entrait.

"Amber..."

Bad Boy { Tome 2 } Where stories live. Discover now