10 - Entraînement

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Dimanche, à huit heures du matin, Edward sauta hors du lit. Voulant revivre les mêmes sensations que la veille, il prit la pierre dans sa main droite, ferma les yeux puis se concentra durant une vingtaine de secondes pour imaginer sa destination. En les ré-ouvrant, Ed constata qu'il était dans la salle de bain, c'était plus facile maintenant. Heureux, il se déshabilla à la hâte et fila dans la douche.

L'eau qui ruisselait le long de son corps le détendait, l'apaisait, il savourait cet instant.

Propre, il enfila son peignoir et avec la pierre au creux de sa main, il cligna des yeux lentement pour se retrouver dans le salon. En virevoltant, il ouvrit les portes de placard et il prépara son petit déjeuner puis en quelques minutes chrono, il l'avala.

Curieux, il mit la radio à fond pour mettre à l'épreuve sa concentration, au départ il n'y arrivait pas, son imaginaire était parasité par le son. Sans le vouloir, il se focalisait sur les discussions entre animateurs, ou se laisser distraire par une musique. En bataillant, il progressa d'essai en essai. Allant toujours plus loin, il réussit à franchir un cap. Maintenant, il était capable de se téléporter dans des conditions plus complexe. Tout excité, il se précipita dans sa chambre et ôta son peignoir pour s'habiller. Vêtu d'un bermuda et d'un tee shirt, il enfila des baskets, puis dans un sac à dos, il fourra son téléphone, une bouteille d'eau et quelques barres sucrées à grignoter.

Il mit le sac sur son dos et boucla les sangles. Assit en tailleur, les yeux clos, il se focalisa sur sa destination. Montagnes, arbres et sentiers rocailleux se bousculèrent dans son esprit. En quelques secondes, la scène prit forme. Se sentant léger, il se laissa transporter dans des paysages verdoyants. Tout s'estompa pour basculer dans le néant puis vinrent les chants d'oiseaux et le bruissement des feuilles. Ed ouvrit les yeux et contempla la nature, il était dans le massif du Vercors, plus exactement à proximité de Gresse en Vercors.

Son objectif, c'était d'arriver au sommet du Grand Veymont. Ed continua à marcher dans les bois en suivant des sentiers. Il connaissait bien le chemin, il était déjà venu à plusieurs reprises. Il découvrit avec plaisir des fraises des bois. Il ne résistât pas longtemps et en ramassa quelques-unes, elles étaient délicieuses. Plus tard, il traversa une petite rivière en marchant sur des cailloux. Plus il avançait, plus la montée devenait difficile. Le paysage commençait à changer. Les arbres laissaient place progressivement à une terre plus aride, au sol il y avait des pierres et de la roche. Ed commençait à gravir les chemins serpentant jusqu'à la brèche qui lui permettrait de suivre les versants de la montagne. Avec de la ténacité, il y arriva. En continuant sur la gauche, il enchaîna avec une montée abrupte pour atteindre le sommet. Au loin, il vit un bouquetin, il l'observa puis il continua son effort en se dépensant un maximum. Épuisé, Ed arriva au sommet et contempla la vallée.

Bercé par ce spectacle, il glissa la main dans sa poche et ferma les yeux. Ed était maintenant à proximité de Bourg en Bresse devant sa pizzeria préférée.

À table, en attendant son plat, il alluma son téléphone portable, déçu il constata l'absence de nouveaux messages.

Que faisait donc Marianne ? Elle avait pour habitude de lui donner de ses nouvelles régulièrement.

Avec un équilibre parfait un serveur approcha pour déposer une pizza orientale sur la table. Elle était formidablement bien garnie et semblait savoureuse, poliment et avec le sourire Ed le remercia. Tenaillé par la faim, il s'empara de ses couverts, puis il se précipita pour la découper. Il portait une part à sa bouche quand son téléphone vibra, c'était Marianne ! Il stoppa son geste pour pianoter sur son téléphone.

Le dialogue s'instaura par SMS :

— Coucou Ed ! Une amie m'a prêté un film d'horreur. On le regarde ce soir à la fraîche ?

— Ok ! Je suis partant On se retrouve où ?

— Je te dirais ça dans l'après midi.

— Ça marche ! À toute à l'heure !

Heureux, il croqua dans la pizza, la première bouchée fut exquise, ses papilles étaient en émois. Quant au reste, il fut engloutit en moins d'un quart d'heure.




L'homme à la hache (histoire mystérieuse, drôle et effrayante)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant