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Il y aura un passage hot dans cette partie. Celles qui ne veulent pas lire ne sont pas obligées. Je ne veux pas voir de commentaires déplacés. Soit vous êtes mature pour comprendre ou alors vous ne lisez pas.

Nous avons repris nos petites habitudes. Petit à petit, nous nous habituons l'un à l'autre. On apprend à se connaître en douceur. Ce matin-là, comme tous les matins depuis que nous avons repris le travail, je me suis levée à 6h00 afin de préparer le petit déjeuner ainsi que son déjeuner  pour le midi.

Après ma douche, j'ai prié et je me suis habillée avant d'aller le réveiller. Ibrahim est très difficile à sortir du lit. Parfois, j'ai l'impression d'être une mère avec son fils. Je dois toujours vérifier qu'il est sous la douche pour qu'il ne soit pas en retard.

"- Tu vas être en retard !

- J'ai compris, ça fait dit dix fois que tu le dis.

- Peut-être parce que je t'ai réveillé dix fois.

- Si tu me laissais tranquille la nuit, je ne serais pas aussi fatigué."

Je préfère ignorer sa remarque. Il s'assoit à table mais reste concentré sur son téléphone. Je déteste cela, les téléphones à table. Je lui fait la remarque tous les jours, mais il ne m'écoute pas.

"- C'est toi qui va être en retard, me dit-il. Je t'ai dit que ce n'était pas la peine de me préparer à manger pour le midi.

- Tu n'aimes pas ma cuisine ?

- Bien sûr que si, mais tu te fatigues pour rien. Ils se moquent de moi au travail parce que ma femme m'emballe mon déjeuner comme pour un gosse.

- Ils sont jaloux !"

Je passe un coup d'éponge dans la cuisine. Je n'aime pas partir et laisser le bazar derrière moi, ce que lui ne comprend pas du tout. Lorsqu'il entre dans la cuisine, on dirait une tornade qui retourne tout sur son passage. Ce matin il fait l'ouverture. Il ne peut donc pas m'accompagner au travail. Je passe mon code dans deux jours et j'espère l'obtenir. Sofia a déjà le sien et a déjà commencé les leçons de conduites.

"- À ce soir, me dit-il en m'embrassant.

- À ce soir."

[...]

Après ma journée de travail, j'ai directement commencé le ménage. Le week-end a été parfait. Ibrahim n'a pas souhaité que je reste à l'intérieur à faire le ménage. Nous sommes sortis nous promener, flâner et manger. Nous avons aussi fait quelques courses. On ne se pose pas énormément de questions sur l'avenir. Je pense que lui comme moi, nous avons envie de profiter de la période « lune de miel ».

Cette période où on tout semble parfait. Ibrahim est très pudique concernant ses sentiments. Il ne me dit pas ce qu'il ressent. J'apprécie ses gestes, toutes ses petites attentions envers moi. J'ai l'impression de m'envoler quand il me dit que je compte beaucoup pour lui. Mais au fond, même si je refuse de le reconnaître, il y a toujours une part d'insécurité en moi.

Il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait. Je me contente de prendre ce qu'il me donne mais, j'aimerais beaucoup qu'il me le dise. Pas uniquement pour me rassurer. Surtout parce que moi je l'aime et que j'ai peur qu'il se réveil un jour et qu'il se rende compte qu'il ne m'aime pas.

Il a toujours été contre le mariage. Puis un jour, il me demande en mariage et un mois et demi plus tard nous formons un couple. Nous vivons ensemble. C'est encore nouveau pour moi. Une odeur de brûlé ainsi qu'une douleur au doigt qui me tire de mes pensées.

Azhar - La syrienne et le voyou. { CORRECTION  }Where stories live. Discover now