CHAPITRE XXVII

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Al entra dans la chambre alors que j'enfilai à nouveau mon pantalon en cuir.

-T'es déjà pris ta douche? questionna-t-il surpris.

-Bah... ouais...

-Ah ok. T'as rendez-vous.

Je hochai la tête comme un idiot en souriant étrangement.

Al sourit.

-Et tu vas mettre quoi?

-Ben justement, je voulais te demander de l'aide.

-Tu fais bien, si tu mettais une fois de plus ce débardeur, ce pantalon et ton manteau rouge, ça serait un peu louche.

-Alors j'enlève tout?

-Non, juste le haut!

Il jeta un de ses nombreux gilets à mes pieds puis dit:

-Mets ça à la place.

J'enfilai alors le gilet sans manche en cuir noir à capuche et l'attachai jusqu'en haut.

-Putain, t'as la classe toi, soupira-t-il dépité, ce truc te va mieux qu'à moi.

-Merci, rougis-je.

-Mais avec les cheveux courts, tu serais encore plus canon!

-Même pas en rêve!

-Allez! Tu serais le beau mec du siècle!

-T'exagèrerais pas un peu?

-Non! Et puis, il te faut des bracelet aussi!

Je me tus.

-Allllez! Ed! Steuplé!!

Je croisai les bras, levant un sourcil, attendant qu'il se calme.

Il se tut un instant.

Je repris:

-C'est bon? T'as fini?

-Mais allez!! Ça serait génial! me brailla-t-il.

-Non!

Al se replia, dubitatif.

Il se releva quelques secondes plus tard avec un sourire inquiétant.

-Quoi? soupirai-je.

Il sourit d'autant plus puis me murmura:

-Tu ressembles beaucoup à ton père comme ça, tu sais?

Je détachai aussitôt mes cheveux, ordonnant sèchement:

-Vas chercher des ciseaux.

Alphonse sourit victorieusement, ne pouvant s'empècher de lâcher un petit cri de joie.

Il me fit assoir.

Plus le temps passa, plus je vis d'anneaux blond s'écraser sur le sol et plus je regrettai ma stupidité!

Pardonnez-moi!!

-Voilà, c'est finit, fit Al fier de lui, maintenant, vas-y.

-Je peux voir? demandai-je inquiet.

-Non! Roy te donnera son avis lui-même! Allez! Cours!

Mon "ami" me poussa par la fenêtre -que je passai avant d'atterrir lourdement sur l'herbe en bas.

-T'es malade?! hurlai-je.

-Ah oui, attends, fit-il en m'ignorant.

Il partit quelques minutes me laissant à mon triste sort puis revint en me balançant des baskets montantes noires, un large bracelet en cuir et des chaussettes.

Le lycée, une galèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant