Chapitre 19 ~

Magsimula sa umpisa
                                    

- Je vais bien. Juste un petit élancement. J'ai été surprise, c'est tout.

-J e ne te crois pas. Tu as clairement eu mal à l'instant.

- Ce n'est rien..

- Non, ce n'est pas rien. A partir de maintenant, tu te reposes. Pas d'effort inutile. Tu ne te surmèneras plus comme tu l'as fait jusqu'ici. Tu arrêtes de courir partout et surtout tu arrêtes de faire comme si tu allais parfaitement bien. Si tu as un problème, tu me le dis.

- Mais je...

- Il n'y a pas de mais. Je n'ai pas envie de perdre ma femme et mon enfant. Je vous aime trop pour ça.

Aileen était touchée par ses dernières paroles. C'était la première fois qu'il disait cela depuis leur confrontation sur la colline, deux mois plus tôt. De plus, il avait peut-être raison. Ce serait bête de mettre son bébé en danger par fierté. Elle acquiesça donc.

- Tu as raison. Je ferais plus attention.

- Tu n'auras pas le choix de toute manière, j'y veillerai. Et maintenant, mange.

Ils attaquèrent donc leur petit déjeuner en silence. Chacun perdu dans ses propres pensées. Ils se séparèrent ensuite afin de vaquer à leurs occupations respectives. Gabriel avait cependant pris soin de demander à Moira de garder un œil sur sa femme.

- Aileen ?

- Oui Moira?

- Vous avez reçu du courrier. Vous en recevez beaucoup pour le moment.

- Oh heu...et bien j'imagine que ça arrive parfois.

- Sans doute. répondit Moira en lui remettant le pli qui lui était destiné.

Cependant, la jeune femme n'ouvrit pas la lettre, et posa la question qui lui brulait les lèvres depuis un moment.

- Dis moi Moira...Quand vas-tu enfin te marier avec Callum?

La jeune femme de chambre devint aussi rouge qu'une pivoine et lui répondit timidement.

- Et bien...il m'a demandé ma main...et j'ai dit oui...Il...Il doit en parler au laird aujourd'hui.

- Vraiment ? Mais quelle merveilleuse nouvelle ! Je suis tellement heureuse pour toi !

- Merci. J'ai tellement hâte d'être sa femme ! J'ai juste peur de ne pas être à la hauteur.

- Balivernes ! Il t'a choisie parce qu'il t'aime. Ce qui signifie qu'il ne voudrait épouser que toi.

- Oui c'est vrai.

Oubliant complètement la lettre, les deux jeunes femmes se mirent à parler du futur mariage avec emphase.

De son coté, Callum observait Gabriel avec insistance. Ce dernier avait repéré son petit manège, et attendait qu'il prenne la parole. Au bout d'un petit moment, Callum se décida enfin.

- Gabriel?

- Et bien, j'ai cru que tu ne te déciderais jamais !

- Mais comment tu...

- Cela se voit comme le nez au milieu de la figure ! Et je suis sincèrement heureux pour toi. Je pense que tu as choisi quelqu'un de bien, et je vous souhaite vraiment d'être heureux.

- Alors tu es d'accord ?

- Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement ! Je te ferai cadeau d'un petit domaine, pour que tu puisse t'y établir après la noce. Bien entendu, j'attends de toi que tu restes dans mes rangs.

- Mais...bien sur ! Je ne comptais pas partir tu sais ! Merci beaucoup mon ami ! Je cours lui annoncer la nouvelle !

- Je viens avec toi, ça me permettra de vérifier qu'Aileen ne se surmène pas.

- Elle n'a pas l'air très bien ces dernier temps.

- Je crois qu'elle est surtout très fatiguée. Elle en fait beaucoup trop le jour et dort mal la nuit. Je pense que ce n'est pas très bon pour le bébé, surtout qu'elle a eu mal au ventre ce matin...

- Ne t'inquiète pas trop, ce n'est peut-être rien.

- Je l'espère. Mais j'ai l'impression qu'elle me cache quelque chose, et je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.

Aileen et Moira discutaient joyeusement, quand cette dernière rappela à sa maitresse quelque chose qu'elle aurait bien voulu oublier.

- Au fait, vous n'avez toujours pas ouvert votre lettre.

- Ah..heu...oui, je vais l'ouvrir tout de suite.

Elle décacheta l'enveloppe fébrilement, et commença à lire le contenu.

Tu seras à moi bien plus tôt que tu ne le penses. Profite bien de chaque instant. Bientôt, tu perdras tout. Je ferai de ta vie un enfer. Et ne compte pas sur Gabriel MacLeod pour te venir en aide. Il ne sera déjà plus de ce monde.

Le corps secoué de tremblement, Aileen laissa tomber la lettre sur le sol. Elle était subitement devenue blême. Moira comprit aussitôt qu'il y avait un problème et essaya de comprendre ce qui se passait.

-Aileen ? Que disait cette lettre ? Aileen ? Vous vous sentez bien ?

La jeune femme allait répondre lorsque qu'une douleur violente s'empara d'elle au niveau du ventre. Elle hurla.

-Aileen ? Vous avez mal ? Répondez-moi ? criait Moira complètement affolée.

Aileen était crispée par la douleur. Se tenant le ventre, elle n'arrivait plus à bouger. Elle avait peur. De ces lettres. De William . Et surtout, elle avait peur pour son enfant. Elle se sentait de plus en plus mal, et soudain, elle s'affaissa lourdement sur elle-même.

Gabriel et Callum se dirigeaient vers la grande salle lorsqu'ils entendirent un hurlement. Le guerrier au cheveux de feu reconnut aussitôt la voix de sa femme et se précipita dans les escaliers, vers la source de ce cri, Callum sur les talons.

Paniqués, ils coururent le plus vite possible, entendant maintenant Moira crier. Arrivé en haut, ils virent Aileen, courbée en deux. Elle avait l'air de souffrir terriblement. Et surtout, elle avait une peur panique dans les yeux. Soudain, ils virent qu'elle commençait à basculer en arrière, et Gabriel eut juste le temps de la rattraper avant qu'elle ne heurte violemment le sol.

-Aileen ! Réveille-toi s'il te plait ! Aileen ! S'il te plait ! AILEEN !

Il criait, suppliait. Mais elle ne se réveillait pas. Callum et Moira assistaient à la scène, impuissants. Très inquiets eux aussi, ils partirent à la recherche du médecin du château. Gabriel souleva doucement sa femme afin de l'allonger sur son lit. La déposant le plus délicatement possible, il constata alors avec horreur que sa robe était tachée de sang. Une larme de désespoir roula le long de sa joue.

-S'il vous plait...implora-t-il, Sauvez-la. Sauvez-les. Ne me laisse pas Aileen. Bats-toi. Pour moi. Pour nous. Mon dieu...sauvez-les tous les deux.

Les minutes lui semblaient interminables. Mais où était passé ce médecin ! Serrant sa femme contre lui, il continua de prier silencieusement, pour la vie ne lui enlève pas sa femme et son enfant.

Highlander ~Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon