OS Larry

War.

PDV Harry

Être juif en Allemagne dans les années 1940 ça craint pas vrai?
Mais être juif homosexuel en Allemagne dans les années 1940 ça craint encore plus ! Tu es obligé de rester barricadé chez toi parce que toutes les rues sont surveillées par des nazis. Et si tu as le malheur de devoir sortir, tu dois longer les murs histoire que personne ne te reconnaisse et que tu puisses rentrer chez toi saint et sauf. Tout le monde a tellement peur qu'ils seraient près à dénoncer leurs meilleurs amis pour avoir la disgrâce de notre cher dictateur.
Bah ça vous voyez, c'est ma situation actuelle, moi, Harold Styles, homosexuel juif dans une Allemagne dirigée par un fou raciste maniaque du contrôle. Ça doit bien faire un mois que je suis enfermé dans ma cave mais je dois vraiment sortir déjà parce que si je reste 10 minutes de plus enfermé là dessous je vais devenir fou mais surtout parce que ma soeur , Gemma, est malade. Jusqu'à présent elle refusait que je sorte lui chercher de quoi se soigner. Mais maintenant c'est à peine si elle arrive à se relever, j'ai vu bien trop de personnes disparaîtrent autour de moi et je ne supporterai pas de la perdre aussi. Alors je profite qu'elle dorme pour partir.

Je n'ai étrangement pas eu trop de problèmes pour aller chercher les médicaments nécessaires pour Gemma, c'est comme si tout s'était calmé et qu'on avait le droit à un moment de répit mais pour moi ça sonne plus comme le calme avant la tempête.
Quand j'arrive à la maison Gemma est allongée par terre à l'entrée de la cave.

-Gemma.. Je suis là, je t'ai apporté de quoi te soigner, ça va aller maintenant.
-Haz' oh mon dieu tu es là... J'ai eu tellement peur.
- je suis désolé , Gem' mais je suis là maintenant et avec tes médicaments, tout irai mieux...
-Harry..
-Non Gemma ! Je refuse de te laisser. C'est nous deux contre le monde tu te souviens ?

Cette phrase, c'est elle qui me l'avais dit quand notre père c'était fais emmener par des nazis et après que notre mère c'était faîte tuer pour nous sauver la vie. C'était nous deux contre le monde.
Je vais m'agenouiller près d'elle mais pour l'aider à se relever mais des voix surgissent de la rue suivi de cris et de coups de feu.. Oh non ça recommence..
Des soldats nazis font des descentes régulièrement dans les quartiers juifs, ils tuent ceux qui refusent de les suivre, pillent les maisons et violent même des femmes.. C'est pas la première fois que ça arrive, mais d'habitude on est caché dans la cave. Je me penche pour essayer de soulever Gemma mais je suis trop faible, ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas fait un vrai repas. J'essai encore et encore de soulever Gemma alors que les cris dans la rue se rapprochent .

-Harry.. Part! Sauves-toi...
-Non Gemma, Non, je ne peux pas te laisser, ne me laisses pas, je ne supporterai pas d'être seul.. Gem' c'est toi et moi contre..
-Haz, mon chou , tu n'as que 17 ans et la vie devant toi...
-Gemma, je.. Non..
-je vais mourir Harry, je suis malade .. Il n'y a plus rien à faire et nous le savons tous les deux.. Je vais mourir, c'est inévitable..

Des pas se rapprochent et des coups se font entendre à la porte. Alors que les larmes passent la barrière de mes yeux.

-Gemma non!
-Harry, sauve toi!

La porte tremble de plus en plus et va bientôt céder.

-Sauve toi et ne te retourne pas!
-je t'aime Gemma... Chuchotais-je alors que je me retourne pour m'enfuir.

Je cours vers la chambre pour sortir par la fenêtre alors que j'entend la porte claquer contre le sol. Quand je passe devant mon lit et que je vois cette peluche rafistolée de tous les cotés je ne peux me résoudre à partir, c'est Gemma qui m'avait donné ce nounours quand j'étais  petit et que je faisais des cauchemars, elle m'avais dit qu'il chasserai les mauvais rêves. J'attrape la peluche et la sert contre moi alors que des hommes hurlent dans la pièce d'à côté. Et je pleure parce que c'est tout ce que je peux faire alors qu'un coup de feu retenti dans la pièce adjacente.
Gemma n'a pas crié, pas supplié, elle a accepté son sort et s'est laissée tuer.
Et puis plus rien, il n'y a plus de bruits, plus d'ordres hurlés, plus de coups de feu, plus de bruits de claquements, de choses qui voltigent et qui viennent se fracasser sur le sol. Il n'y a plus que le silence et ça m'effraie encore plus parce que ce silence me permet de penser, il me fait réaliser que maintenant je suis seul.
Je garde les yeux fixés sur la porte alors que je recule pour prendre un sac et mettre des vêtements dedans. Je dois partir, je dois m'enfuir, pour Gemma. Mais je n'ai pas le temps d'arriver à mon armoire que la porte s'ouvre brutalement et va percuter le mur. Un soldat en costume nazi entre dans la pièce qui me servais de cachette et je me fige. Je suis complètement tétanisé, paniqué... Je vais mourir. Alors je décide de faire comme Gemma, ne pas lui donner la satisfaction de me voir soumis à lui, de lui laisser voir ma peur. Je ferme simplement les yeux en attendant. Mais il ne se passe rien, pas de coup, pas de tir ... Rien. Alors je réouvre mes yeux pour découvrir le nazi à quelque centimètres de moi.