Chapitre 8

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La fois où j'ai essayé de l'embrasser elle a détourné la tête et ses yeux étaient le miroir de la pluie qui déferlait sur le trottoir .

"J'ai toujours le pressentiment que ça ne va pas marcher

Mais j'essaie quand même

J'espère avoir tort

Mais j'ai toujours raison" -m'avait-elle dit comme pour se justifier. 

Alors vous comprendrez ma consternation quand elle est sortie avec l'autre imbécile...

Elle pleurait, je ne l'ai pas remarqué tout de suite, elle se cachait très bien, le temps était un bon camouflage.

Mais rien n'était laid quand il s'agissait d'elle.

Ni les larmes qui coulaient le long de ses joues

Ni les gouttes qui ruisselaient sur le verre froid de la fenêtre.


Elle était complexe. Toujours en conflit en tout et contre tout mais surtout contre elle-même.

Elle était froide, dans les deux sens du terme. Toujours gelée même dans ses doudounes d'alpinistes à 800 balles. Je pense que son coeur la gelait de l'intérieur. 



Écorchés vifsDonde viven las historias. Descúbrelo ahora