Écorchés vifs

Chapitre 6

On ne disait rien et c'était agréable, elle faisait partie de ces personnes avec qui le silence, était inclus dans la discussion, il n'était pas génant. Je la regardait, je la détaillait. Elle était imparfaite. Elle était magnifique. Ses cheveux étaient dorés si bien que la mèche qui reposait sur sa montre quand elle s'appuyait sur son bras devenait invisible. Ses cheveux. Un mélange de blond, de châtain, de platine. Indescriptible. Ses yeux n'en étaient pas moins interessants. De loin ils paraissaient bleus mais c'est de près que la fascination opérait. Ils étaient bien plus que ça. Verts avec un quartier bleu les jours ensoleillés. Gris avec une part de tristesse les jours de pluie. Ses sourcils et ses lèvres parfaitement dessinés terminaient ce visage doté de quelques grains de beauté comme pour ponctuer sa figure un sous l'œil, l'autre au dessus de la lèvre et un, plus gros, plus visible, sur le côté de sa joue comme pour m'inciter à déposer mes lèvres à cet endroit. Son corps aussi était splendide. Elle avait des attributs féminins et pourtant elle était extrêmement fine. C'était sûrement dû à tous les exercices sportifs qu'elle faisait pour "atteindre la perfection" qu'elle disait. Les os de son cou et de ses hanches étaient assez proéminents. Elle avait un bassin large qui rendait sa taille très fine et l'espace entre ses cuisses étonnement large. Je vouait un culte à ses fesses, petites mais très rebondies, elle ne pouvait m'empêcher de le regarder. 

Je pense qu'elle était malheureuse parce qu'elle était belle. Elle voulait être plus. Elle avait peur que les gens ne la désirent plus. Mais elle ne voulait pas que les gens ne fassent que la désirer. Elle ne voulait pas juste les fasciner. Car le désir on s'en lasse, la fascination retombe rapidement. Elle voulait qu'on l'aime. Pour sa personnalité. Pour que ça dure.

"Dis-moi que certaines choses durent" m'avait-elle dit.